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L'hiver arrive ! Du moins, il est bien arrivé à New-York. Profitez-bien de la neige !
C'est hallowen les amis ! Et si vous faisiez un petit tour par notre sujet commun pour fêter l'occasion ?
L'intrigue numéro 6 est toujours en cours ! Pour le moment, tout le monde est encore plus ou moins entier...espérons que cela ne change pas !
Une nouvelle intrigue a fait son arrivée sur MAP ! Pour s'inscrire, c'est ici ! Vous avez une semaine pour vous inscrire !
Bienvenue dans cette nouvelle partie du forum ! C'est ici que vous serez informés de l'avancée des intrigues en cours ! Elle est pas belle la vie ?
L'intrigue de slenderman est achevée ! Vous pouvez découvrir ou redécouvrir cette aventure ici.
Le procès des intrigues de Norvège et de Boston a pris fin. C'est par ici pour en savoir plus !
L'admin qui s'occupe des annonces tient
à rappeler que cette partie est très importante à lire, merci heart
Les non validés ont bien évidemment le droit de flooder,
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 I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel

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Graham Lester

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- Graham Lester -
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bonne nouvelle, Graham a décidé d'arrêter d'être stupide, mais chut, c'est un secret
lion de némée; capacité de se transformer en un immense lion, de plus sa peau est "pare-balles" c'est à dire qu'elle n'est pas entaillable.
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MessageSujet: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeMer 21 Jan - 23:06


 
❝I'll stay awake❞
  Ciel & Graham
Stupide, tu es stupide. Ces mots résonnent comme une fatalité dans ton crâne tandis que tu suis silencieusement Ciel. S’il n’était pas là, tu te serais surement déjà frappé la tête contre l’un des nombreux murs de l’institut. Qu’est-ce qu’il t’avait pris de paniquer ainsi ? Ton ami avait fait un malaise, et tu n’avais rien trouvé de mieux à faire que de lui crier dessus alors qu’il venait à peine de se réveiller.  Mesdames et messieurs, on admire le tact et on applaudit l’intelligence de Graham Lester ici présent. Ton esprit est occupé par les regrets, mais tu restes en alerte, prêt à soutenir Ciel au moindre signe de faiblesse.  Tu tournes et retournes tes pensées, tentant de trouver les mots pour t’excuser convenablement d’être aussi pitoyablement étouffant. Mais comment peux-tu t’excuser d’être toi-même ?  Avant que tu ne t’en rendes compte, vous voilà déjà au deuxième étage, dans le couloir qui mène à vos chambres respectives.  Tu te retrouves pris au dépourvu, Ciel va bientôt rentrer dans sa chambre et tu te retrouveras tout seul au milieu de ce couloir comme un con. « Ciel, attends ! » Ton pouls s’accélère, comment mettre des mots là-dessus ? Tu passes une main sur ta nuque. « Je suis désolé pour… tout ça. Je sais pas trop ce qu’il m’a pris. Je crois que la vérité c’est que… j’ai eu peur et, je m’inquiète, peut-être un peu trop, mais j’suis comme ça ! » Un rire nerveux s’échappe de tes lèvres et pendant quelques secondes tu n’oses plus croiser le regard de l’homme aux cheveux d’ébène.  Tout cela est tellement ridicule. Alors tu changes de sujet. « Je sais pas quelle heure il est… » dis-tu en t’efforçant de prendre un air pensif. « Mais on n’a qu’à dire qu’il est minuit passé ! » ajoutes-tu avec un grand sourire. « Ce qui veut dire que c’est l’heure des cadeaux. Je vais chercher le tien, et me changer par la même occasion. Ce costume est vraiment trop moulant, et le tissu n’est pas très agréable. » Tu lui épargne les détails, il n’a pas à connaître ce genre d’informations, c’est confidentiel. Non mais. « Je reviens ! » Sur ces mots, tu te rues dans ta chambre, et t’empresses de retirer ce costume ridicule. Rapidement, tu enfiles un jean, et une chemise bordeaux ouverte sur un t-shirt noir. Ensuite, tu te diriges vers la salle de bain et cherches le cadeau de Ciel que tu caches dans cette salle depuis quelques jours déjà. « Salut p’tit gars, c’est le grand jour aujourd’hui ! » Un chaton noir, curieux, s’approche de toi avant de se mettre à mâchouiller ton jean. Attendri, tu ris avant de le saisir délicatement et de le placer dans une boîte en carton, préalablement munie de trous. En voyant sa petite bouille, tu ne peux te résoudre à fermer la boîte, alors tu la prends telle quelle dans tes bras. Tu éteints la lumière d’un coup de coude et ferme la porte.

Arrivé devant la chambre de Ciel, ton pouls s’accélère quelque peu, animé par l’excitation mêlée à l’angoisse que tu ressens. « Nous y voilà. » murmures-tu à la boule de poil. Tu a hâte d’offrir ce petit chat à ton meilleur ami, mais en même temps tu as un peu peur qu’il n’en veule pas. Un animal implique des responsabilités et peut-être que Ciel ne se sentira pas prêt à les assumer. Tu as pourtant tout prévu, il y a un stock de litière et de croquettes dans ta chambre, pour rassurer ton ami si jamais il venait à avoir des doutes. Mais s’il n’en veut toujours pas, alors toi tu le garderas. Ca avait un peu été le coup de foudre entre vous deux, et ça te rendrait presque triste de le donner à Ciel. En même temps l’idée que tu sois un lion qui possède un chat te parait plutôt dérangeante. Mais qu’importe, il ne sera qu’un prétexte de plus pour venir squatter la chambre de ton meilleur ami, une raison de plus de venir passer du temps avec celui qui, au départ, est sensé être ton psychologue. Tout ça te paraît tellement étrange, désormais. La petite bestiole gigote dans sa boîte, te sortant de ta torpeur et t’empêchant ainsi de rester planté là comme un idiot une seconde de plus. Tu toques à la porte et attends sagement qu’on t’autorise à entrer. « Ho ho ho ! Joyeux Noël ! » t’exclames-tu en passant le pas de la porte. Tu tends immédiatement la boîte à Ciel, ne pouvant attendre plus longtemps. Tu guettes sa réaction avec un peu trop d’insistance, et pour atténuer ton impatience, tu ressens le besoin de t’agiter et de t’expliquer. « Il m’a fait penser à toi. Je me suis dit que vous pouviez être potes, tous les deux ! » Le petit chat a un pelage de jais et des pupilles d’azur. La dame qui te l’a donné t’as assuré que la couleur des yeux est définitive et qu’elle ne changera plus. Tu passes une main dans tes cheveux, quelque peu nerveux. As-tu fait le bon choix ? Tu penses que oui, ce chaton n’est pas un teigneux, Ciel n’aura pas trop de problèmes avec lui. Et puis, qui sait, peut-être qu’avoir une présence bienveillante dans sa chambre permettra à Ciel d’avoir des nuits plus apaisées. Cette histoire te traquasse toujours, pourtant, tu t’es promis de ne plus y penser pour la soirée. Il semblerait que tu ais déjà échoué lamentablement.

© Pando
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Ciel Myocarde

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Depusi que son meilleur ami hétéro lui a annoncé ne pas être si hétéro, ils sont un peu plus... Mais chut, il faut pas le dire
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeDim 1 Fév - 1:46

I'll stay awake
Gratciel

Le bruit de tes pas est la seule chose qui claque dans le silence. Ni toi ni Graham ne dîtes rien ; tu sais qu'il est tout prochei, tu entends le martèlement de ses chaussures et tu sens sa présence, mais il est aussi silencieux qu'une ombre, derrière toi, presque invisible. D'un autre côté, tu vas vite, quelque part, tu n'as pas envie qu'il te rattrape. Tu as honte.

Tu te gifles mentalement. Pourquoi tu avais été aussi sec ? Graham se faisait du soucis, et toi, tu l'avais purement envoyé bouler. D'une part, il n'avait absolument rien fait de mal si ce n'est s'inquiéter pour toi de cette façon maladroite et adorable tellement lui, mais de l'autre, tu refuses qu'il te voit dans un état de vulnérabilité et de panique aussi intense que quand tu rêves. Tu t'es déjà évanoui devant lui, bon sang_ quel idiot, mais quel parfait crétin tu es !

Et maintenant, il ne t'en veut peut-être pas, mais il y a un malaise entre vous, et tu détèstes ça. Tu marches devant lui d'un pas rapide, et tu ne sais pas si tu es rouge de honte ou complètement livide. Le maquillage sur ta peau empêche de voir, de toutes façons.

Ca aurait dû être une belle soirée. Ça aurait pu être une belle soirée. Ca aurait permis à Graham de voir que non, il n'arrive pas que des merdes dans la vie, ça lui aurait peut-être même permis de retrouver un sourire, et un vrai sourire et pas cette façade derrière laquelle il se cache. Et tu as tout foutu par terre. En cet instant, tu voudrais arracher ton don hors de toi et le piétiner. La culpabilité te grignotte douceureusement, ronge ton esprit déjà mis à mal par les évènements. L'adrénaline procurée par ton réveil brut de décoffrage a chassé la fatigue pour l'instant, et tu sais que tu vas ressasser cette histoire une bonne partie de la nuit.

Mais déjà tu arrives devant ta porte et tu tends la main pour attraper la poignée. Ni l'un ni l'autre n'a desserré les dents, et vous allez vous quitter comme ça. Ca te fais mal, mais quelque part, c'est une bonne chose, ça coupera court à-

- Ciel, attends !

Ton pouls s'accélère quand tu te retrouves face aux iris absinthe de ton meilleur ami.

- Je suis désolé pour... tout ça. Je sais pas trop ce qu'il m'a pris.
Un nœud se serre dans ta gorge. Non, pitié, qu'il ne dise pas ça... Ce n'est pas sa faute, il n'a rien fait de mal ou autre, il n'a pas à se sentir responsable. La culpabilité et la honte que tu ressens t'empêchent d'ouvrir la bouche pour l'interrompre.
- Je crois que la vérité, c'est que... J'ai eu peur, et je m'inquiète, peut-être un peu trop, mais j'suis comme ça !
Un rire nerveux lui échappe, et ton cœur se serre. Bien sûr. Après tout, c'est une des raisons qui fait que tes sentiments pour lui sont ce qu'ils sont, cette capacité qu'il a à s'inquiéter pour tout le mond,e à se mettre en parenthèse pour devenir un soutien. Oui, il est comme ça, mais c'est loin d'être mal. Il est Graham, et tu voudrais qu'il le reste le plus longtemps possible_ mais un Graham heureux et qui a repris goût à la vie. C'est pour ça que tu es là.

- Peut-être. Mais ne changes pas.
Tu le dis si doucement que tu n'es pas sûr qu'il ait antendu, car il enquille aussitôt
- Je sais pas quelle heure il est... Mais on n'a qu'à dire qu'il est minuit passé !, il décide arbitrairement avec un grand sourire, Ce qui veut dire que c'est l''heure des cadeaux. Je vais chercher le tiens et me changer par la même occasion. Ce costume est vraiment trop moulant, et le tissu n'est pas très agréable.

Il se retourne aussitôt et tu en peux t'empêcher de regarder discrètement et_ oui, le costume est moulant, mais ce n'est pas pour te déplaire. Tu reviens à la réalité avec le «  Je reviens ! » de Graham. Toi aussi, tu ferais mieux de retourner à ton bon vieux toi-même. Tu rentres dans ta chambreen jettant la perruque verte dans un coin et retires tout ce qu'il y a sur la peau de ton visage_ Thalia avait vraiment fait un travail remarquable, et tu étais presque désolé de ruiner son œuvre, mais tu n'en pouvais plus. Comment font les filles pour tenir avec ça tout le temps ? Tu te demandes en enfilant un jeans et une chemise bleue et blanche. Tu finis juste de la boutonner quand un «  Oh oh oh ! Joyeux Noël ! » retentie, et que Graham ne te jettes presque une boîte dans les mains. Tu hausse d'abord un sourcil à cause du poids avant d ebaisser les yeux et- oh.

Le petit chat noir gratte sur les parois en carton, visiblement peu content de cet espace restreint. Délicatement, tu le sors de l'abitacle, tu ressens sa chaleur quand tu le presses doucement contre toi pour qu'il ne tombe pas.
Ton visage se fend immédiatement d'un sourire uneepu ébahie. Tu as du mal à y croire.

- C'est sérieux ? Il est... tu l'as...

Tu lui avais dit ton affection pour les félins et à quel point ça t'attristait, de ne pas en avoir ici, mais tu n'aurais jamais cru que_ un chat. Il t'a offert un chat. Ton chat, maintenant.
Il est oficiellement parfait.
- Il m'a fait penser à toi. Je me suis dit que vous pourriez être potes, tous les deux !
Tu ne répliques pas, trop occupé à t'ébahir devant le petit être dans tes bras. Tu l'aimes déjà. Tu le gratte gentiment entre les oreilles, et ton nouveau colocataire donne un petit coup de tête, les yeux mis-clos, pour appuyer le contact, avant de ronronner. Ca y est, tu es oficiellement sous le contrôl du chaton.

Le félin saute agilement, tout curieux, pour prendre connaissance de son nouveau chez lui, et c'est plus fort que toi. Tu te jettes littéralement sur Graham pour le serrer dans tes bras. Tu n'es pas vraiment tactile, du moins, que avec certaines personnes_ dont Graham dès le départ_ auxquelles tu pourrais ester coller la moitié de la journée, alors si en plus il y a un chat...
- Merci, merci, merci ! Tu es génial ! Il est trop mignon ! Je vais plus lâcher, je te jures, je vais l'ammener en cours avec moi ! Il faut que je lui trouve un nom ! Et que j'aille lui acheter à manger et une litière et...

Tu te rends compte de ta posture avec tes bras jettés autour de son cou et tu te calmes un peu. Oui, tu agis comme un enfant, mais_ un chat ! Il t'a offert un chat ! Tu relâches ton étreinte, trop content pour être vraiment gêné, mais tu ne peux pas effacer le sourire sûrement niais plaqué sur ton visage. Tu coinces ta lèvre inférieure entre tes dents, mais même là, tu sens encore tes comissures allègrement remonter.

- Ah ! Tu as presque réussi à me faire oublier le tiens !

Tu attarpes la petite boite_emballée en vert et or par tes soins_ juchée sur ton bureau et d'un seul coup le stress te prend. Tu avais longtemps hésité, parce que tu voulais vraiment offrir quelque chose qui plairait à ton meilleur ami. Avec ton sourire un peu gêné, tu lui tends la boite, pour le coup franchement nerveux.

- Joyeux Noël, Graham.

Tu avais occupé une bonne partie de tes nuits blanches à t'interroger sur quoi lui offrir, c'en était presque devenu une mission. S'il y avait bien une personne à qui tu voulais faire plaisir pour Noël, c'était lui. Tu avais pensé à plusieurs options_ quelque chose pour sa mustang mais tu n'y connais rien en mécanique, quelque chose en rapport avec le sport mais là aussi c'est compliqué, le nouveau CD de ce groupe avec la chanteuse rousse qu'il aime bien_ mais ça ne convenait pas. L'échéance s'approchait et tu n'avais toujours rien, ce qui t'avais bien fais paniquer. T'aurais voulu lui offrir la lune, le soleil et les étoiles si t'avais pu, parce qu'il le mérite, et si ça aurait pu lui redonner le sourire, tu te serais démené pour lui ramener.
Et puis, alors que tu revenais de la librairie en ville, tu étais tombé devant quelque chose qui t'vais accroché l'oeil dans une vitrine.

La gourmette en elle-même était relativement simple, et le bracelet en cuir noir ne faisait pas féminin. Tu étais resté quelques secondes à fixer la plaque en acier, alors vierge, et comme si c'était uen évidence, tu étais rentré dans le magasin. Au recto, tu avais fais gravé son prénom, ce qui n'est pas très original, mais au verso, tu avais demandé quelque hose d'un peu particulier. «  Toujours debout », en français. Parce que c'est ce qu'il était, et qu'il ne devait jamais l'oublier. Quelque part, c'est un peu comme si tu lui rappelais, chaque fois qu'il aura des doutes, qu'il s'en est sorti et que tu es là pour servir de béquille s'il se sent flancher.

Mais maintenant, tu commences à douter, et une excitation mêlée à une petite angoisse poind en toi. Tu espères vraiment que ça va lui plaire. Surtout que lui, il a réussi à te trouver LE meilleur cadeau du monde.

- J'hésitais entre ça et de superbes pantoufles en forme de rennes, mais y'avait rupture de stock, tu plaisantes pour cacher ton anxiété avant d'ajouter plus sérieusement, Si tu n'aimes pas, je comprendrais, j'irai le changer, ça m'a juste... Fais penser à toi.



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Graham Lester

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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeLun 2 Fév - 22:39


 
❝I'll stay awake❞
  Ciel & Graham
L'appréhension que tu as ressentie quelques secondes plus tôt disparaît instantanément lorsque Ciel soulève le petit chat de la boîte. La façon dont son visage s'est illuminé vaut tous les cadeaux de la terre, et ça te fait tellement plaisir que toi aussi, tu ne peux pas t'empêcher de sourire un peu bêtement. Tu pourrais rester des heures à le regarder interagir avec la petite boule de poil – et ça risque sûrement d'arriver à l'avenir. Si tu avais su tout ça, tu le lui aurait offert plus tôt. Il t'aura fallu cinq ans pour te décider à sauter le pas, pour estimer que tu n'aurais plus l'air d'un dangereux psychopathe près à tout pour se faire bien voir de son psy, mais plus d'un simple ami qui ne souhaite que faire plaisir. C'est l'un des raisons qui font que tu aimes tant Noël, parce que ça te permet de rendre les autres heureux, et toi aussi, par extension. Tu n'as peut-être pas le don handicapant de ton frère, mais tu as tout de même du mal à être heureux lorsque tu es seul. Tes démons ont alors plus de facilités à t'atteindre et à t'attirer vers le bas. T’entourer de personnes souriantes semble ta meilleure thérapie, le meilleur moyen pour toi d’accéder au bonheur. Tu rêves d'une famille normale, des plaisirs simples de la vie. Tu rêves de pouvoir apprendre à un enfant à faire du vélo, tu rêves de dimanches après-midi à larver devant la télé. Tout cela, tu ne l'as pas encore, pas vraiment. Bien sur l'institut est ta famille, et tu aimes ses habitants plus que tout au monde. Mais ce n'est pas ta vie idéale. Cependant tu gardes espoir qu'un jour tu puisses y goûter toi aussi.

Ciel te saute littéralement au cou, et tu ris en le serrant dans tes bras. Tu profites de sa chaleur et son odeur, bien plus que tu ne veux bien te l'avouer. Tu es très câlins au départ, tous ceux à qui tu tiens subissent tes étreintes trop insistantes, au plus grand dam de certains. Wade est le premier à ronchonner, mais tu n'en as rien à faire. C'est ta manière à toi de montrer ton affection. Cependant il y a quelque chose de différent quand c'est Ciel qui te serre dans ses bras. Comme une impression de sécurité que tu tiens tant à donner aux autres mais que finalement personne ne t'offre. « Merci, merci, merci ! Tu es génial ! Il est trop mignon ! Je vais plus lâcher, je te jures, je vais l'ammener en cours avec moi ! Il faut que je lui trouve un nom ! Et que j'aille lui acheter à manger et une litière et... » Tu n'as jamais vu Ciel aussi heureux, on dirait un enfant de six ans. Il a presque des étoiles dans les yeux, et cette vision te fait même oublier que vos visages sont très proches. Elle remplit ta poitrine d'une douce chaleur que tu voudrais garder pour toujours. Tu ris à nouveau. « J'ai tout prévu ! J'ai déjà des croquettes et de la litière dans ma chambre, je te les apporterai tout à l'heure si tu veux. » N'es-tu pas le plus parfait des meilleurs amis ? Tu prends une expression exagérément fière, tu attendrais presque qu'il te lance des roses.

« Ah ! Tu as presque réussi à me faire oublier le tiens ! » Impatient et immature que tu es, tu te penches un peu pour essayer de voir ce qu'il saisit sur son bureau. C'est un petit paquet vert et or, emballé soigneusement. Tu le prends délicatement, alors que Ciel ne t'as jamais dit que c'était fragile. Ça l'est peut-être seulement dans ta tête. Toutes les choses, tous les gens qui t'importent te semblent sur le point de se briser ou de disparaître au moindre coup de vent. Tout doucement, tu commence à défaire le paquet, sans le déchirer, en esquissant un faible sourire au « Joyeux Noël, Graham. » Tu es minutieux, solennel, concentré comme jamais. Tu trouves toujours ça mal poli d'ouvrir les cadeaux comme un sauvage alors que quelqu'un a passé du temps sur son emballage. C'est peut-être la seule chose qui t’horripile chez les enfants. Enfin, tu découvres le présent.

C'est un bracelet, constitué d'une cordelette de cuir noir et d'une plaque de métal. Ton nom y est inscrit sur une face, et quelque chose en français de l'autre. Tu lèves la tête, fronces les sourcils, tu sembles plongé dans un intense réflexion. Tu connais les deux mots qui s'y trouvent, mais elle est loin l'époque où tu apprenais le français au lycée. Cependant, au bout de quelques murmures hésitants, la mémoire finit par te revenir et tu réalises la signification. Deux mots, tout simples, mais te voilà touché en plein cœur. Tu sens une boule se former dans ta gorge, tu l'avales avec difficulté. Tu as vécu d'horribles choses, des souffrances dont jamais tu n'aurais pensé te remettre. Et pourtant, tu es toujours là, quelque part il y a de l'espoir, quelque chose d'invincible en toi. Tu ne t'en rends pas toujours compte, souvent tu es tenté de baisser les bras. Combien de fois tu t'es confié à Ciel, les soirs où tu avais trop bu, sur la vision que tu avais réellement de toi-même, à quel point tu pensais ne rien valoir. Tu es un peu assommé par ce cadeau, par ce qu'il signifie, tu mets quelques secondes à réaliser que Ciel t'a parlé. Tu lèves ton regard un peu humide vers lui. Pour un peu tu pleurerais presque. Presque. « Merci. » dis-tu d'une petite voix. L'émotion la rend plus rocailleuse que tu ne l'aurait souhaité. De nouveau tu déglutis, en essayant de te montrer fort même si à ce moment précis ton cœur a la consistance d'une guimauve. C'est ton tour de le prendre dans tes bras, après avoir posé le paquet sur le lit. « Merci d'être toi. Merci d'être encore là. Merci de me supporter. Merci pour ce super cadeau. » Tu n'es pas très doués avec les mots, alors tu préfères montrer ce que tu ressens par des gestes. Tu restes là pendant quelques secondes, à le serrer fort, peut-être même un peu trop. C'est un peu comme si tu avais peur qu'il disparaisse, qu'il s'envole avec ses ailes d'ange gardien, et qu'il te laisse planté là. Tu chéris les moments de bonheur, aussi rares soient-ils. «  Tu es le meilleur meilleur ami psy qui existe ! » dis-tu en riant avant de finalement le lâcher. Il est vrai que votre relation est peu commune, mais tu préfères t'en amuser plutôt que d'en pleurer.

Tu saisis le bracelet et tentes tant bien que mal de l'attacher. Tu finis par lâcher l'affaire et appeler Ciel au secours. « Tu pourrais... tu pourrais m'aider ? » Tu demandes ça comme un enfant demanderait à l'un de ses parents de lui faire ses lacets, ce qui est soit très adorable, soit très ridicule. Tu penches plutôt pour la deuxième option. Tu tends le poignet vers ton ami. Ton regard glisse vers le petit chat. Il est déjà roulé en boule sur le lit, comme s'il avait toujours habité ici. Tes lèvres s'étirent en un sourire heureux, tu es content que le chat soit à l'aise, il va embellir la vie de Ciel. Quand tu l'as vu la première fois, tu t'es immédiatement dit que c'était lui, que ce serait le chat de Ciel et qu'aucun autre ne pourrait tenir ce rôle. Tu as l'impression d'avoir fait le bon choix. Soudainement tu te rappelles d'une question très importante que tu devais poser à Ciel. La nervosité refait surface, accélère ton pouls. « Ciel? Tu sais, on a pas pu faire Noël en famille le jour de Noël parce que Marie n'a pas pu se libérer. Du coup je me demandais si... enfin si tu n'as rien d'autre de prévu bien sur... si tu voulais venir le passer avec nous? Il y aura Wade, Marie, notre mère, et moi... En tout cas ça ne les dérange absolument pas, et puis ça nous ferait super plaisir! » Tu lui offres un grand sourire comme tu en as le secret, en espérant qu'il accepte.

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Ciel Myocarde

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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeMer 4 Fév - 23:05

I'll stay awake
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Graham lève la tête les yeux plissés et un instant, tu te dis que tu as complètement foiré ton coup. Tu t'apprêtes à t'excuser platement, mort de honte, mais tu comprends d'un coup qu'il n'est pas désaprobateur, mais qu'il réfléchis. Il remues les lèvres, vite et à voix basse_ merde, tu lui as pas traduis !

Alors que tu t'apprêtes à lui dire ce qu'il y a d'inscrit, il marque un arrêt, l'air surpris, comme s'il avait compris. Plusieurs choses semblent passer dans ses iris comme deux éclats de jades liquides, mais tu ne saurais pas vraiment dire quoi, parce que Graham ne se laisse jamais complètement transparaitre, ou quand il le fait, c'est soit très condensé, violent et désorganisé, soit si rapidement qu'il est impossible d'attraper les émotions fugaces qu'il laisse échapper. C'est la seconde option, cette fois ci. Il a l'air un peu assomé, un peu confus. Et puis il lève les yeux vers toi. Et ça te fais un choc, de voir qu'il est au bord des pleurs, de voir ses prunelles troublées par les larmes qui menacent d'éclore, et tu te dis que tu as encore fais une connerie, bravo Ciel, tu as fais remonter de mauvais souvenirs, tu as-

- Merci

Arrêté de te traiter mentalement de tous les noms d'oiseaux. Graham est touché, tu te rends compte, mais pas dans le mauvais sens du terme. Sa voix est rendue rauque par l'émotion, et malgré toi un frisson glisse le long de ta colonne vertébrale. Il a visiblement du mal à trouver ses mots, et toi aussi, pour le coup, tu te contentes d'ouvrir la bouche pour aussitôt la refermer. Il a l'air vulnérable, et tu sais qu'il n'aime pas vraiment ça, la preuve en est qu'il garde son attitude fière et sûr de lui_ en apparence. Mais au fil de vos séances ensembles, des verres que vous avez été boire, des discussions sans fin que vous avez eu, tu as appris à déceler ces moments où l'émotion le submerge.
Précautionneusement, ton meilleur ami dépose la petite boîte sur ton lit, et le chaton trotte aussitôt vers elle pour la renifler. En un quart de seconde tu te retrouves dans les bras de Graham. Ta respiration s'arrête nette avant de repartir, avant que tu ne te détendes, et à ton tour, tu passes tes bras autour de l'autre homme, tu fermes les yeux et tu profites.

- Merci d'être toi. Merci d'être encore là. Merci de me supporter. Merci pour ce super cadeau.

Un faible sourire joue sur tes lèvres. Tu sais que Graham est très tactile, avec tout le monde ou presque. Tu ne te fais pas d'illusions. Mais ça ne t'empêches pas de profiter de son étreinte, de la chaleur de son corps et de son odeur, de la pression de ses bras qui s'accentuent comme avec un spasme, comme s'il avait brutalement pensé à quelque chose qui l'angoissait. Tu lui rend son étreinte, sans y déverser la totalité de tes sentiments. Au moins, tu peux le sentir comme ça, et même si ça te pinces un peu au creux du cœur, ce n'est pas si mal. C'est Noël, tu as bien le droit d'arrêter de te compliquer la vie quelques minutes.

- Tu es le meilleur ami psy qui existe ! Il rie en s'écartant finalement
- Ca tombe bien, je ne suis ni repris ni échangé, tu nargues

Tu es heureux que le cadeau lui plaise. La masse de plombs au creux de ton ventre s'évapore.
Ton meilleur ami se débat un moment pour attacher le cordon en cuir, mais ça ne doit pas être simple d'une seule main parce qu'il galère. Il finit par lever vers toi un regard si déconfit que c'en est drôle

- Tu pourrais... Tu pourrais m'aider ?

C'est horriblement mignon et une vague d'affection balaye ton corps. Tu attrapes la gourmette et, délicatement, la passe autour du poignet que tend Graham, presque offert. D'une façon assez solennelle, très doucement, tu la noue contre la peau chaude de ton ami. Ton imagination trop délirante et assez moqueuse te fais faire un parallèle avec une autre chose solennelle, une cérémonie où quelqu'un passe quelque chose au niveau de la main de la personne aimée.
Tu te reprend avec un léger tressautement. Ca ne va pas mieux, toi. La Terre appelle Ciel, tu en deviens flippant pour le coup. Ca fait déjà assez peur quand un couple parle mariage, alors quand c'est une personne qui n'est pas en couple et qui ne fait rien de ce qu'on fait dans un couple...

- Ciel? Tu sais, on a pas pu faire Noël en famille le jour de Noël parce que Marie n'a pas pu se libérer. Du coup je me demandais si... enfin si tu n'as rien d'autre de prévu bien sur... si tu voulais venir le passer avec nous? Il y aura Wade, Marie, notre mère, et moi... En tout cas ça ne les dérange absolument pas, et puis ça nous ferait super plaisir!

… Quelle est cette entité supérieure que se fout éhontémment de toi en cet instant ? La vie est un énorme troll, des fois. Tu préfères en rire qu'en pleurer. Et puis, ce n'est pas comme si tu ne connaissais pas déjà Mme Lester_ une femme vraiment très gentille_ ou Wade, que tu apprécie beaucoup aussi, et que tu croises presque tous les jours à l'Institut.

Certains qualifierait ça d'immoral, de malsain, de contraire à l'éthique, peut-être même d'abus de pouvoir_ après tout, au départ, Graham est ton patient. En plus, tu as toujours peur de déranger, même si le professeur d'auto-défense vient de préciser le contraire. Et puis, ce serait un peu masochiste sur les bords, non? Qui sait si tu ne vas pas avoir un accès de possessivité mal placée, si tu ne vas pas faire une bourde ou si_ comble de l'horreur_ Wade ne risque pas de s'apercevoir que tes sentiments pour son frère sont légèrement au dessus du platonique? Il ne t'en a jamais parlé, alors soit il ne s'en est pas rendu compte, soit il a la délicatesse de t'épargner une discussion qui sera gênante pour tout le monde_ mais tu préfères quand même la première option.
En somme, oui, il y a plusieurs choses qui devraient te faire ploiement décliner cette proposition qui se promène juste sous ton nez, comme un rameau de l'Arbre de connaissance dont les feuilles viendrait te chatouiller la joue_ assez éloigné du fruit défendu, mais assez proche aussi.

Mais là, tu n'en as rien à faire, comme tu l'as dis plus tôt, c'est Noël, alors tu as bien le droit à un peu de répit. En plus, ton meilleur ami te fait son « sourire spécial Graham », celui qui crie «  Je suis irrésistible et je le sais, donc ne luttes pas ». En plus, il a dit que ça lui ferait plaisir... Décidément, l'aîné Lester t'a enroulé autour de son petit doigt. C'est mauvais.

- Si tu es sûr que je ne dérange pas, ce serait avec plaisir ! Et comme ça, je pourrais enfin vraiment rencontrer Marie, depuis le temps.

Ton regard glisse sur le chaton qui a réussie à se fourrer dans ta saccoche qui traînait par terre. En riant, tu l'extirpes de sa fâcheuse situation. Tu te demandes si tu pourras l'emmener. Ca serait un peu impoli de réclamer, mais tu espères vraiment que oui, après, s'il y a des allergies ou que ça pose problème, tu demanderas à quelqu'un de le garder, les Lesters sont déjà suffisament gentils pour t'inviter... En même temps tu n'as pas envie de déjà t'en séparer... Tu le serres un peu plus contre toi. Tu dois ressembler à un gosse, mais tant pis.

- Et puis, ça fait longtemps qu'on a pas passé plus d'une soirée hors de l'Institut, ça nous fera du bien, de changer d'air... En plus, je pense que ça te fera du bien, de voir un peu ta famille, ça fait un bout de temps, non ?

Ce qui te fait penser... tu te poses sur le lit, pour lui laisser la chaise de bureau, le chat sur tes genoux et l'invite à s'assoir.

- D'ailleurs, comment vas-tu ?

Tu sais que tu n'as pas besoin de préciser que la question n'est pas anodine, pas au bout de 5 ans. Ton but, avant tout, c'est de t'assurer que Graham va bien, qu'il n'a pas trop d'idées noires accumulées derrière la façade souriante, alors tu mets un point d'honneur à remettre ton costume de psychologue de façon régulière mais pas non plus étouffante, pour mettre les choses à plat, discuter de choses qu'il n'a pas envie d'aborder hors ce contexte si particulier. En même temps, tu t'es toujours débrouillé pour que, même durant vos séances_ surtout durant vos séances_  Graham ne se sente pas face à quelqu'un qui lui trifouille le cerveau, mais bien face à un ami, un confident.
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Graham Lester

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- Graham Lester -
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bonne nouvelle, Graham a décidé d'arrêter d'être stupide, mais chut, c'est un secret
lion de némée; capacité de se transformer en un immense lion, de plus sa peau est "pare-balles" c'est à dire qu'elle n'est pas entaillable.
professeur de maitrise des pouvoirs liés aux animaux
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeVen 6 Fév - 16:41


 
❝I'll stay awake❞
  Ciel & Graham
Tu le regarde nouer le bracelet. Le silence qui s'est installé dans la chambre est agréable, reposant. Il est seulement brisé par ta question. Tu espères de tout ton cœur qu'il accepte, parce que tu veux passer Noël en famille, mais aussi avec lui. Viens-tu juste d'avouer que tu le considère comme un membre de ta famille? Peut-être. Ça te paraît étrange et évident à la fois. Tout se mélange un peu dans ta tête, tu as soudainement envie de te changer en lion et d'aller dehors te rouler dans la neige. Peut-être que ça pourrait te rafraîchir les idées, qui sait. « Si tu es sûr que je ne dérange pas, ce serait avec plaisir ! Et comme ça, je pourrais enfin vraiment rencontrer Marie, depuis le temps. » Te voilà soulagé. Tu es impatient de montrer à Ciel la maison dans laquelle tu as grandi. Soudainement le week-end te semble bien trop éloigné. Tu ris à la mention de ta soeur. « Depuis le temps qu'elle me bassine pour pouvoir te rencontrer physiquement, elle va enfin mais ficher la paix! » dis-tu sans pour autant réussir à paraître agacé de ta cadette. Tu es incapable d'en vouloir à ce petit ange. Ton regard émeraude suit le psychologue tandis qu'il s'affaire à sortir le petit chat de sa sacoche. Ton expression se fait attendrie, difficile de savoir si c'est par le chat ou l'homme. Surement les deux, bien qu'en réalité ce n'est pas ce que tu dirais. « Tu pourras l'emmener, si tu veux. Je me sentirais mal de t'obliger à le laisser tout seul ici. Et puis il rencontrera Francrick, le chat de Wade! » Et aussi Francis, le capucin de Seven, mais ça, tu l'ignores encore. Ta pauvre mère, sa maison va se transformer en ménagerie l'espace d'un week-end. Mais tu sais que ça ne la dérangera pas, elle aime les animaux, et puis ce n'est pas comme si son propre fils était à moitié fauve. Tu repenses à la dépression que tu lui avait causée en tentant bien que mal de gérer seul tes pulsions animales et tes sautes d'humeur liées à la puberté, alors que tu n'avais que quinze ans. Une raison de plus de te sentir coupable de blesser les gens autour de toi. Mais elle s'en était remise, elle t'avait pardonné. Le problème, c'est que tu n'es pas encore sur de t'être pardonné toi-même. C'est la partie la plus difficile. Y a-t-il quelqu'un qui te déteste plus que toi-même? Surement pas, c'est ça qui est terrible. « Et puis, ça fait longtemps qu'on a pas passé plus d'une soirée hors de l'Institut, ça nous fera du bien, de changer d'air... En plus, je pense que ça te fera du bien, de voir un peu ta famille, ça fait un bout de temps, non ? » « La dernière fois qu'on a passé du temps tous ensembles, ce devait être pour Thanksgiving. Mais Marie n'avait pas pu venir. Je ne l'ai pas vue depuis... depuis le mois d'août! » Tu hausse les sourcils en le réalisant. En général, tu essayes de ne pas trop y penser, car tu sais que ça ne t'aiderait pas vraiment. Tu te contentes de te tenir occupé, de continuer d'avancer en te disant que tu la reverrais plus tôt que tu ne le pensais. Marie est exceptionnelle, elle a réussit sa vie, elle vous aime Wade et toi, incroyablement fort, au point d'avoir coupé les ponts avec votre père lorsqu'il a réalisé ce que vous étiez. Elle vous soutient, mais elle est plus bénéfique pour ton petit frère que pour toi. Elle doit être la seule à qui il dit tout, car tu sais qu'il y a encore des choses qu'il te cache, mais jamais tu n'as insisté. Tu n'aime pas qu'on te tire les vers du nez, alors tu évites de le faire avec les autres, c'est la moindre des choses.

« D'ailleurs, comment vas-tu ? » Cette question te met toujours aussi mal à l'aise, même après cinq ans. « Vraiment? On n'est pas obligés de faire ça le soir de Noël, tu sais. » fais-tu remarquer en riant nerveusement. Cependant le visage de ton ami reste impassible, alors tu perds ton sourire en soupirant. Son expression t'indique que tu n'as pas le choix, qu'il va falloir y passer. Autant le faire rapidement alors, pour être débarrassé et passer à autre chose. « Pas trop mal, je dirais. » Tu ne dis pas que tu vas bien, parce que ce n'est pas vrai. La mission à Boston a retourné tes souvenirs comme des feuilles mortes, révélant au grand air des choses que tu pensais avoir enfouies au plus profond de ton esprit. Tu ne t'assied pas, tu préfères t'approcher de la fenêtre et regarder la neige tomber dans le parc éclairé par de petites lanternes. Le bal n'est pas encore terminé, tu aperçois des silhouettes de couples qui arpentent les allées du jardin. Tu frottes tes mains entre elles, entortille tes doigts, cherchant par où commencer. « Il y a des manifestants qui m'ont reconnu, à Boston. » lâches-tu simplement, sans pour autant quitter l'extérieur des yeux. « Je l'ai cherché, en même temps. Isaac leur a fait croire qu'ils allaient m’exécuter avec les autres pour qu'on puisse avancer plus vite. Ça a mal tourné, ils se sont impatientés, et ils m'ont frappé. Je pouvais pas tellement me défendre, j'avais les mains attachées. Mais en même temps j'ai pas arrêté de me dire que je le méritais un peu, au fond. » Tu n'oses plus croiser le regard de Ciel. Avec ce que tu viens de lui dire, tu es presque sur qu'il ne te laissera plus partir en mission. Il s'est inquiété pour toi, et le pire c'est qu'il avait raison. « Lauritz nous a sauvés, Carlie m'a soigné, c'est pour ça que je suis revenu indemne. Et ensuite, on est entrés à l'intérieur du bâtiment. J'ai vu les otages, j'ai vu la peur dans leurs yeux, et j'ai tout de suite compris qu'ils avaient été torturés, comme moi. » Tu passes une main sur ton visage en déglutissant. Tu te retournes vers ton ami et t'appuies contre le mur, tout en fixant celui d'en face. Tu continues à éviter de regarder dans la direction du psychologue, car tu as peur de voir son expression, que tu penses pleine d’inquiétude et de reproches. Tu le mérites, c'est vrai, mais tu ne te sens pas encore prêt à l'affronter. « J'me suis tout repris en pleine figure, Ciel. Je pensais que c'était fini, ça fait déjà plus de dix ans. Mais en défaisant les liens de l'otage, j'ai eu l'image du mec avec son lance-flammes qui m'est revenue, comme si c'était hier. » Un frisson désagréable se fraye un chemin le long de ton échine. Le feu est devenu ta pire phobie, et bien que Mélyan t'aide à la vaincre, tu sais que tu n'en seras jamais vraiment soigné. Tu lèves le poignet orné de ton cadeau et croise enfin le regard bleu de l'autre professeur. « J'suis toujours debout Ciel, mais à quel prix? » Il y a toujours cette petite voix au fond de ton esprit qui te susurre que tu aurais meilleur temps d'abandonner, que tout ça ne sert à rien et que cette vie normale dont tu rêves, tu n'y accéderas probablement jamais. Le plus souvent tu ne l'écoutes pas, il n'empêche qu'elle est toujours là. Parfois, lorsque tu es seul le soir, tu y prêtes attention, et tu te dis qu'elle n'a pas complètement tort. Tu es tenté de la laisser t'entraîner à nouveau dans cette spirale infernale de boisson et de dépression sans fin. Puis tu penses à tout ce que tu as accomplis jusque là, et c'est ce qui te permet de ne pas baisser les bras. Tu n'as pas fait tout ce chemin pour rien.

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Ciel Myocarde

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Depusi que son meilleur ami hétéro lui a annoncé ne pas être si hétéro, ils sont un peu plus... Mais chut, il faut pas le dire
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeMar 10 Fév - 21:04

I'll stay awake
Gratciel

- Vraiment ? On est pas obligé de faire ça le soir de Noël, tu sais.
Son rire est nerveux, et tu sais que ce n'est pas bon signe. Tu ne bouges pas, tu ne le lâches pas du regard. D'accord, on peut faire plus sympa, pour fêter Noël, mais tu ne lâches pas prise.

- Pas trop mal, je dirais.
Tu sens le mais sous-jacent, alors tu attends. Graham se tourne vers la fenêtre et fixe les extérieurs du parc et commence à tortiller ses mains comme s'il ne savait pas quoi en faire. Il est fébrile.
- Il y a des manifestants qui m'ont reconnus à Boston.

Pour le coup, tu es content que ton meilleur ami ne te regardes pas, ça lui évite le magnifique spectacle de ta mâchoire qui se décoche. Tu le sentais, que quelque chose de mauvais se passerait, s'il allait à cette mission, un nœud d'angoisse s'était formé dans ton ventre quand il t'avais dit qu'il irait.

- Je l'ai cherché, en même temps. Isaac leur a fait croire qu'ils allaient m'exécuter...

Ta respiartion se bloque d'un coup, et tu masques le bruit étouffé en faisant semblant de tousser. Graham ne te regardes pas et franchement, c'est tant mieux, parce que dans ton crâne, un tsunami d'émotion te retourne, si fort que tu en es u peu désorienté_ douleur, peur, colère, tristesse, rage, et c'est lui qui a proposé ça tu es sûr, c'est son idée, alors que tu lui avais demandé de faire attention à lui, de ne pas jouer les héros, et bordel il aurait pu se faire tuer, il y a pensé à ce qu'il se serait passé s'ils avaient eu moins de chance, et toi, tu aurais fait quoi s'il était pas rentré, il y a pensé à l'état dans lequel tu aurais été s'il s'était fait tué, non comme d'hab il a foncé tête baissée, il-
Tu te calmes, tu essaies,  mais tu n'écoutes que d'une demie orielle son récit, trop concentré à retrouver une expression plus normale, à faire passer ta respiration d'erratique à plus stable, et surtout à ne pas te jeter sur lui pour l'engueuler comme tu brûles de le faire. Tu ne devrais pas être aussi touché, c'est ton patient, mais les sentiments parasitent ton jugement et tu sais que ce n'est pas bon, parce que tu ne peux pas être complètement impartial avec Graham et ça pourrait ralentir sa thérapie.

- … j'ai pas arrêté de me dire que je l'ai un peu mérité, au fond...
Ton cœur se sert à nouveau en entendant ça. Tu aimerais tellement, tellement qu'il arrête d'avoir une vision si négative de lui même, de se considérer comme un monstre et, quelque part, de se punir lui-même dès qu'il en a l'occasion. Tu aurais beaucoup de choses à lui dire, mais tu le laisse continuer. Tu sais que c'est difficile, our lui, de parler de ça, que forcément, ça lui fait revivre certains instants et qu'il ne serait sûrement pas capable de recommencer si tu l'interrompait. Alors u le laisses continuer, écoutant comment Lauritz et Carlie l'ont sauvé, comment ils ont retrouvés les otages. Mais quand il explique que les prisonniers ont sûrement étés torturés, tu vois qu'il est au bord de craquer. Tu fais la connexion tout de suite. Tu commences à lever la main pour le toucher, mais tu la reposes presqu'aussitôt. Le mutant lion se retourne face à toi, t'offrant autre chose que son profil, mais se borne à fixer le mur, sûrement pour éviter de croiser ton regard.

- J'me suis tout repris en pleine figure, Ciel. Je pensais que c'était fini, ça fait déjà plus de dix ans. Mais en défaisant les liens de l'otage, j'ai eu l'image du mec avec son lance-flammes qui m'est revenue, comme si c'était hier.

Tu aimerais tellement pouvoir remonter le temps et faire en sorte qu'il n'ait jamais eu à vivre ça. Tu sais à quel point il a peur du feu, maintenant. Tu le vois rien qu'à cet instant, quand il frissone rien qu'à l'évocation du traumatisme. Il a l'air perdu et fatigué, et le regard qu'il a à cet instant, c'est le même qu'il avait le jour où il est venu te voir la première fois, celui du soldat qui a vu trop d'horreur pour encore croire qu'il existe un peu de beauté et d'espoir en ce monde pour lui.
Tu as envie de te jeter sur lui, de le retourner pour qu'il te fasse face, de lui coller un pain pour avoir été aussi inconscient, et en même temps tu voudrais le tenir contre toi et lui dire d'arrêter de s'en vouloir, de reprendre confiance en lui, de voir à quel point il est merveilleux et combien il mérite au moins autant que les autres, si ce n'est plus, d'être heureux. Tu as autant envie de le plaquer au mur pour l'engueuler d'avoir proposé quelque chose de si dangereux et en même temps tu as envie de l'embrasser de tout ton soûl et de lui montrer à quel point il est essentiel à l'équilibre de ce monde, ou du moins, de ton monde.

Graham lève le poignet qui porte le bracelet, pensif, avant d'enfin vriller ton regard du sien.
- J'suis toujours debout Ciel, mais à quel prix ?

Tu voudrais recueillir tous ses doutes et les ranger dans une nouvelle boite de Pandore avant d'en jeter la clée. Mais tu n'as pas un tel pouvoir, du moins, pas directement.

- Tu comptais me le dire quand ?
Plus que la tristesse douloureuse qui ressort de ta question, c'est son étrange spontanéité qui te surprend_ tu n'avais pas prévu de dire ça. Tu dois toujours être un peu sous le choc. Tu te râcles la gorge et te forces à coller au mieux à ton rôle de psychologue. Pour ça tu devrais sûrement ne plus le regarder,t 'imaginer parler à un patient quelconque, mais tu ne peux pas. Tu n'y arrives pas, tu as besoin de le regarder, tu voudrais le toucher, pour te dire qu'il va bien, qu'il est avec toi, même si toi tu étais absent alors qu'il avait définitiveemnt besoin de toi à ce moment. Piètre ami que tu es, incapable de pouvoir réellement l'aider que ce soit physiquement à Boston ou psychologiquement au jour le jour. Tu te reprends en un clignement d'oeil. Ce n'est pas le momoent de t'en vouloir, Graham a besoin d'aide.

- Ce qui t'est arrivé est atroce, et crois moi quand je dis que si je pouvais, je ferais tout ce que je pourrais pour que tu n'ai pas à le vivre. Mais les choses sont ce qu'elles sont, alors ça ne sert à rien de ressasser le passé, alors plutôt que de te demander à quel  prix, demandes-toi si le prix vaut le coup. Si la vie vaut le coup.

Tu trouves la force de te lever sur tes jambes en coton et de te planter face à lui. Et, peut-être parce que tu te dis encore que tu as faillis le perdre, tu poses une main sur son épaule, et ça te demande un effort pour ne pas poser ta main sur sa joue. Mais au moins tu le touches, tu sens sa chaleur, la forme ronde de son os, et si tu t'es laissé aller, c'est aussi bien pour le réconforter que pour te rassurer.

- Tu as 34 ans soit encore une bonne partie de la vie devant toi, un fils qui t'adore, une famille qui t'aime dont un frère génial qui vit sous le même toit que toi, des amis qui tiennent vraiment à toi...
Et toi qui serais prêt à passer sous un train s'il te le demandait.
- … et encore de belles rencontres à faire.
Le pire, c'est que tu le pense sincèrement. Bien sûr que ça te fera mal, le jour où ton meilleur ami te dira qu'il est amoureux d'une jolie jeune femme, mais si ça lui permet de retrouver le sourire, alors tu es même prêt à être son témoin de mariage.
- Maintenant, je veux que tu sois franc et que tu me dises ce que tu penses de toi-même.
Tu l'écoutes attentivement avant de dire

- C'est ça, le vrai problème. C'est le reflet déformé que tu te renvoies. Le vrai problème c'est que tu te sens coupable et que tu n'arrives pas à te pardonner, alors que tu n'es pas le seul en faute, que tu n'es pas le responsable. Tu penses mériter de souffrir, de disparaître, alors qu'à la base, ce n'est pas toi qui a enclenché l'engrenage. La vraie victime, c'est toi, mais tu te considères comme un bourreau. À tort. Et ça t'empêche d'être heureux et de voir quelle personne merveilleurse tu es. Alors s'il te plait, promets-moi d'arrêter de jouer avec ta vie. Promets-moi d'arrêter de te laisser te foutre en l'air à cause de cette culpabilité qui agit sur toi comme un cancer, alors que tu mérites d'être heureux.
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Graham Lester

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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeVen 13 Fév - 16:13


 
❝I'll stay awake❞
  Ciel & Graham
« Tu comptais me le dire quand ? » La douleur dans sa voix te donne l’impression qu’une main glaciale s’est refermée autour de ton cœur pour l’émietter. Tu te sens coupable, terriblement mal. Le pire, c’est que tu ne lui aurais peut-être pas dit, tu n’en avais pas vraiment eu l’envie, mais tu avais tout de même eu l’impression de devoir le faire, lorsqu’il t’a posé cette simple question. Tu dévies le regard, honteux, pour le poser sur tes mains calleuses, aux articulations cornées à force de frapper dans le sac de sable au gymnase. Quand tu ne bois pas tu te défoules, et tes mains en portent les traces.  Le sport et la boisson sont les seules choses qui te permettent vraiment de te vider la tête sans avoir d’arrière pensées amères. « Ce qui t'est arrivé est atroce, et crois moi quand je dis que si je pouvais, je ferais tout ce que je pourrais pour que tu n'ai pas à le vivre. Mais les choses sont ce qu'elles sont, alors ça ne sert à rien de ressasser le passé, alors plutôt que de te demander à quel  prix, demandes-toi si le prix vaut le coup. Si la vie vaut le coup. » La vérité c’est que tu n’y arrives pas tu es incapable de voir l’avenir, tout est flou de ce côté-là, et tu es enchaîné à ton passé, à ces expérience traumatisantes que tu n’arrives pas à sortir de ton crâne tant elles y prennent de la place. Tu n’arrives pas à te projeter, et on pourrait presque croire que tu n’en as pas envie. Tu te contentes de donner l’impression que tu vas bien, que tu es heureux et ça marche pour l’instant. Tout le monde marche, même ton frère et son don d’empathie, et tu serais presque prêt à y croire toi-même. Seulement, dès que tu commence à te sentir bien, il y a toujours quelque chose pour te rappeler à quel point tu es misérable, à quel point tu fais souffrir les gens autour de toi. Tu n’as pas réussi à protéger Eden, ni Seven, parce que tu étais trop occupé à faire semblant. Tu avales lentement la boule qui se forme dans ta gorge, sans quitter des yeux tes doigts, tandis que tu sens la main de ton ami se poser sur ton épaule, provoquant un nouveau frisson sur ton épiderme.

« Tu as 34 ans soit encore une bonne partie de la vie devant toi, un fils qui t'adore, une famille qui t'aime dont un frère génial qui vit sous le même toit que toi, des amis qui tiennent vraiment à toi... et encore de belles rencontres à faire. » Tu souris mais tu ne peux empêcher d’émettre un petit rire amer à sa dernière phrase. De belles rencontres hein ? La moitié de la population du pays pense que tu es un monstre, et ils ont un peu raison. De toutes manières, tu sais qu’il te faudra du temps avant de tomber à nouveau amoureux, car tu n’as plus confiance en ce sentiment, en ce qu’il te fait faire. Tu as failli tuer ta femme, c’est bien assez pour te refroidir pour un bon moment. Tu ne te sens pas encore prêt, mais peut-être est-ce seulement parce que tu n’as pas encore rencontré la bonne personne ? Et puis as-tu vraiment besoin de ça pour être heureux ? Tu pourrais juste rester à l’institut, t’entourer de tes amis et de ta famille, et transmettre tout ce que tu as à transmettre aux jeunes mutants. Cependant tu ne te sentirais pas… entier, il manquerait quelque chose. « Maintenant, je veux que tu sois franc et que tu me dises ce que tu penses de toi-même. » Pour le coup, la question te surprend, tellement que tu relèves la tête. Tu plonges ton regard dans le sien, y cherchant quelque chose, une échappatoire peut-être. Tu passes une main sur le bas de ton visage et évite à nouveau de le regarder. Les pensées se bousculent dans ta tête, et c’est difficile de les faire sortir de façon organisée. « Je… Je suis nocif. Je fais du mal autour de moi. J’ai blessé Jane, j’ai pas su m’occuper de ceux à qui je tiens, j’ai fait déprimer ma mère, mon père a coupé les ponts avec ma famille à cause de moi, j’ai pas su m’occuper d’Eden, ni de Seven, et même toi Ciel. Bordel même toi je te fais mal, en faisant le con comme je l’ai fait à Boston. Je suis bon à rien, et je mérite tout ça. Les insultes, les coups, les regards de travers, je les mérite. Je suis misérable, Ciel. Je fais semblant d’être heureux, semblant d’être fort, mais en vérité, je suis brisé, stupide, misérable. » La boule est de retour dans ta gorge et tu agites tes mains comme si tu ne savais plus quoi faire pour les empêcher de trembler. Le masque se détériore, s’effondre petit à petit. La mascarade est terminé, voilà ton vrai visage, comment tu te sens au plus profond de ton être. Il n’y a que Ciel qui parvienne à te mettre dans tel état de vulnérabilité. « C'est ça, le vrai problème. C'est le reflet déformé que tu te renvoies. Le vrai problème c'est que tu te sens coupable et que tu n'arrives pas à te pardonner, alors que tu n'es pas le seul en faute, que tu n'es pas le responsable. Tu penses mériter de souffrir, de disparaître, alors qu'à la base, ce n'est pas toi qui a enclenché l'engrenage. La vraie victime, c'est toi, mais tu te considères comme un bourreau. À tort. Et ça t'empêche d'être heureux et de voir quelle personne merveilleuse tu es. Alors s'il te plait, promets-moi d'arrêter de jouer avec ta vie. Promets-moi d'arrêter de te laisser te foutre en l'air à cause de cette culpabilité qui agit sur toi comme un cancer, alors que tu mérites d'être heureux. » Tu te figes, assommé qu’il puisse penser ça de toi, achevé qu’il puisse te demander de promettre une telle chose. Tu secoues lentement la tête tandis que tu sens malgré toi ton regard s’humidifier un peu. Tu t’assieds sur le lit, car tu as l’impression que tes jambes vont bientôt te faire défaut. « Je  peux pas Ciel. » Ta voix reflète ton état d’esprit, brisée, faible. « C’est trop dur. J’aimerais tellement le faire, j’essaye tu sais, mais… » Tu ne finis pas ta phrase parce que tu réalise que tu ne sais même pas ce qui t’empêche d’aller de l’avant. Pourtant ça te retient comme un boulet accroché à ta cheville. « C’est toujours là, dans ma tête, toujours à me rappeler à quel point je suis une merde et que je mérite tout ce qu’il m’arrive, que je l’ai cherché. J’arrive pas à m’en défaire, c’est comme si j’étais englué dedans. »Tu lèves le regard au plafond, comme si ça allait empêcher tes larmes de couler. « J’aimerais en sortir mais… j’y arriverai pas tout seul Ciel. C’est trop dur. J’ai besoin de toi, que tu m’aide à en sortir, que tu me montres le chemin, parce que la vérité c’est que j’suis complètement paumé et que je sais pas du tout si ce qui m’attend au bout est meilleur que cette merde dans laquelle j’suis plongé. » Tu es secoué d’un sanglot que tu peines à retenir. Mais d’autres t’assaillent et tu n’arrives plus à te battre. Tu es fatigué. Tu serres les mâchoires et laisse les larmes couler, silencieuses. Tu as besoin de ton ami, et en cet instant précis, tu as besoin qu’il te dise que tout ira bien parce que tu as du mal à le voir. Et quelque part, au fond, tu as envie de retourner dans ses bras, car finalement il n’y a que là où tu te sente parfaitement en sécurité.
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeVen 13 Fév - 23:14

I'll stay awake...
Gratciel

Graham se fige, et tu comprends que ce n'était pas la bonne chose à dire. Graham secoue lentement la tête, mais rien que ce simple geste semble lui demander beaucoup. Ses yeux brillent trop. Il est au bord des larmes, tu comprends, et toute son expression s'est affaissée.  Il titube un pas, avant de se laisser tomber sur le lit, comme un peu assommé.
- Je peux pas Ciel.

Sa voix n'est qu'un filet pourtant rauque, et elle se brise au milieux de sa phrase. Tu te sens mal, comme si sa douleur à lui s'enroulait autour de ton cœur à toi, l'agrippait avec ses griffes comme un gros chat et le lacérait en ronronnant.

- C'est trop dur. J'aimerais tellement le faire, j'essaye tu sais, mais...
- Je sais... tu murmures
Vous vous trouvez tous les deux dans un silence inconfortable. Le pire, c'est que tu le sais, qu'il fait des efforts, tu le vois et tu es fier de lui et de ses progrès, mais lui ne le voit pas, il y a toujours l'ombre de son passé qui lui maintient une main dans le dos et le retient, l'empêchant d'aller mieux.

- C'est toujours là, dans ma tête, toujours à me rappeler à quel point je suis une merde et que je mérite tout ce qu'il m'arrive, que je l'ai cherché. J'arrive pas à m'en défaire, c'est comme si j'étais englué dedans.
Tu as envie de lui crier que non, qu'il n'est pas une merde et qu'il ne mérites pas tout ça, qu'au contraire il est exceptionnel, qu'il brille comme une étoile et que, de façon très égoïste, tout le bonheur du monde, tu le sacrifierais pour lui, parce qu'il en a tellement bavé alors qu'il vaut tellement, tellement plus...
Mais tu ne dis rien.

Graham lève les yeux vers le plafond, ses pupilles papillonant rapidement, et tu vois qu'il est sur le point de craquer.

- J’aimerais en sortir mais… j’y arriverai pas tout seul Ciel. C’est trop dur. J’ai besoin de toi, que tu m’aide à en sortir, que tu me montres le chemin, parce que la vérité c’est que j’suis complètement paumé et que je sais pas du tout si ce qui m’attend au bout est meilleur que cette merde dans laquelle j’suis plongé.

Il arrive à contenir un peu le premier spasme qui le fait tressauter, mais bientôt il arrête de lutter. Le masque s'effrite, s'effondre, dévoilant toute la douleur, le ras-le-bol, la rage, la tristesse accumulés et soigneusement cachés, aux autres mais surtout à lui-même.

Tu hésites, tu passes ta langue sur tes lèvres rendues sèches par la nervosité, tu lèves la main, la baisses à moitié, la remontes, avances un peu la paume, tends le bout des doigts, les replie, les ravance, et puis merde, il a besoin de toi.

Ta main se pose sur son épaule et tu l'attires contre toi. Ton bras s'enroule autour de lui, tu le serres contre toi, même si tu sais qu'il pourrait très bien te repousser parce que ce n'est pas une de vos accolades, c'est une vraie proximitée, assez intime mine de rien. D'un point de vue extérieur, avec tes bras qui le serrent et sa tête calée entre ton épaule et ton cou, vous pourriez passer pour des amants. Mais tu t'en moque, il a besoin de toi et tu fais tout ce que tu peux pour le soulager, aussi maigrement que tu le peux.

- C'est bon... Laisses-toi aller, tu n'as pas à te retenir ou à te cacher... Ca va aller, je te promet que ça va aller... Tu vas t'en sortir, tu as déjà remonté une si grosse partie de la pente, je suis tellement fier de toi, même si toi tu te vois comme un moins que rien, moi je te dis que tu es l'une des personnes les plus extraordinaires que je connaisses...

Tu le tiens tout contre toi, tu passes ta main dans ses cheveux pour l'apaiser, et sa douleur, quelque part, tu la ressens. Tu te sens si impuissant, tu voudrais faire plus, régler ses problèmes en un tour de main, comme les magiciens dans les films. Mais tu es juste Ciel, un mutant psychologue au don bien inutile à présent, tu ne peux être que la béquille de cet homme que tu aimes comme tu n'as sans doute jamais aimé.

- Tu n'es pas seul, je suis là, je ne te lâche pas, je ne te lâcherais jamais... On va s'en sortir ensembles, je serais là aussi longtemps que tu me le demanderas. Tu vas te reconstruire, tu vas réussir à recoller les morceaux, et le chemin, peut-être que c'est moi qui te le montrerais, mais c'est toi qui va le tracer et c'est ensemble qu'on va le parcours, aussi longtemps que tu auras besoin de moi comme béquille. Mais quoi qu'il y est au bout, que ce soit mieux ou pire que ce que tu as déjà traversé, on s'en moque. Tu ne l'affronteras pas seul.

Tu serais prêt à prendre sa main et à ne jamais la lâcher, et c'est ce que tu feras jusqu'à ce qu'il ait retrouvé son équilibre. Tu es prêt à marcher dans l'ombre le premier si ça peut l'éclairer, parce que  tu le sens bien, qu'il se demande parfois ce qu'il fiche encore ici, tétanisé, assomé, qu'il en a marre de faire semblant, de faire comme si tout lui glissait dessus. Tu es prêt à te transformer en infirmier pour réparer sa tête et ses sentiments un peu détraqués.

Tu restes là, à l'enlacer, à le presser un peu contre toi pour lui dire que tu es bien là, que tu ne pars pas, que contrairement à Jane ou son père ou certains de ses amis au moment du procès, tu ne déserteras pas. Tu attends qu'il se calme, qu'il aille mieux, sans le lâcher, et quand son corps a cessé de trembler, tu t'écartes un peu, sachant qu'il risque d'être gêné par la proximité. Le chat saute sur les genoux du professeur de défense, s'y cale et se frotte contre lui, comme pour l'apaiser.

- Tu as raison, il me ressemble, il essaie aussi de te consoler ! Tu plaisantes en tendant un mouchoir au mutant lion

Vous vous regardez et tu lui souris. Tu as la furieuse envie de l'embrasser, là, maintenant, tout de suite, pour le rassurer, pour lui faire comprendre qu'il n'a pas à s'inquiéter d'un possible départ. Tu voudrais lui dire quelque chose, trouver les bons mots, apaiser son mal-être, mais c'est si délicat, il a l'air aussi fragile qu'une statue de verre soufflé, et tu ne veux pas briser cette accalmie.

Et puis, c'est pulsionnel, tu n'as pas le temps de vraiment y penser. Tu te penches un peu en avant, malgré votre proximité plus accrue que d'habitude, et tu l'embrasses. Sur la joue. Tes lèvres appuient furtivement contre sa peau, encore un peu humide de ses larmes, et quand tu te recules, tes yeux vrillent les siens, si fort que ton rythme cardiaque se transforme en oiseau affolé. Bon, c'est pas très viril, mais une grande tape dans le dos n'aurait pas été appropriée. Et ça semble tellement naturel. La phrase de Montaigne concernant La Boétie te revient "Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne peut se peut exprimer qu'en répondant : Parce que c'était lui. Parce que c'était moi." Ca sonne si juste, si simple, dit comme ça. Et c'est complètement vrai te concernant.

- Je suis là, Graham, et je ne te laisserais pas tomber. Mon rôle en temps que psychologue, c'est de te montrer l'issue de secours. Mon désir en temps qu'ami, c'est de t'y accompagner jusqu'au bout.

Tu as l'impression d'être maladroit dans tes mots, de t'exprimer gauchement, mais tu espères qu'il comprend le fond de ta pensée. Parce que vous êtes meilleurs amis, parce qu'il est Graham et que tu es Ciel. Parce que c'est lui, parce que c'est toi.
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Graham Lester

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statut: administrateurclasse deltagrumpy lioncats
- Graham Lester -
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bonne nouvelle, Graham a décidé d'arrêter d'être stupide, mais chut, c'est un secret
lion de némée; capacité de se transformer en un immense lion, de plus sa peau est "pare-balles" c'est à dire qu'elle n'est pas entaillable.
professeur de maitrise des pouvoirs liés aux animaux
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jensen ackles
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeDim 15 Fév - 20:31


 
❝I'll stay awake❞
  Ciel & Graham
C'était quand la dernière fois que tu as vraiment pleuré? Quand tu as expliqué à ta mère ta mutation, que c'était la raison pour laquelle tu avais été un exécrable adolescent. Sans douter de toi une seconde, elle avait balayé toutes ses années de souffrance et de dépression et prononcé trois simples mots. "Je te pardonne." Tu avais alors fondu en larmes. Tu avais vingt-et-un ans. Ça fait treize ans. Treize ans que tu enfouis au plus profond de toi toutes ces choses horribles que tu as subies. Ni la torture, ni le procès ne t'ont arraché de larmes parce qu'à l'époque tu avais Jane, puis tu étais devenu une coquille vide, amorphe, sans émotions. Mais ce soir, tu éclates telle une cocotte minute sous la pression. Tu te laisses attirer contre ton ami sans rechigner parce que tu n'as plus la force de rien sauf d'évacuer tout ce qui te pèse par les sanglots et les larmes, et il y en a beaucoup. Tu passes une main dans son dos et tes doigts agrippent le tissu de sa chemise comme si tu avais peur qu'il s'en aille. Tu ne le lui permettrais pas, et tu ne t'en remettrais surement pas, s'il venait à disparaître sans toi. Tu ignores ces pensées toxiques et tu tentes de te concentrer sur sa voix graveleuse et tellement, tellement agréable à entendre d'aussi près. « C'est bon... Laisses-toi aller, tu n'as pas à te retenir ou à te cacher... Ca va aller, je te promet que ça va aller... Tu vas t'en sortir, tu as déjà remonté une si grosse partie de la pente, je suis tellement fier de toi, même si toi tu te vois comme un moins que rien, moi je te dis que tu es l'une des personnes les plus extraordinaires que je connaisses... » Au lieu de te calmer, ses mots te bouleversent encore plus. Il croit en toi plus que toi-même. Tu voudrais relever la tête et lui dire que c'est stupide, qu'il n'a pas de raison d'être fier de toi. Il n'y a rien d'honorable à passer sa vie à faire semblant et à se mentir soi-même. Mais tu te contentes d'enfouir un peu plus ta tête au creux de son cou tandis que tu sens ses doigts courir dans tes cheveux. Ce contact, il aurait du te mettre mal à l'aise, seulement tu n'y penses même pas. Tout ce qui effleure ton esprit n'est qu'un maelström d'émotions et de sensations, avec en son centre ta détresse qui entre en conflit avec ce sentiment de sécurité que Ciel t'apporte.

Bientôt les sanglots cessent mais ta respiration reste saccadée et ton corps tremble toujours. Tu captes un peu mieux ses mots. « Tu n'es pas seul, je suis là, je ne te lâche pas, je ne te lâcherais jamais... On va s'en sortir ensembles, je serais là aussi longtemps que tu me le demanderas. Tu vas te reconstruire, tu vas réussir à recoller les morceaux, et le chemin, peut-être que c'est moi qui te le montrerais, mais c'est toi qui va le tracer et c'est ensemble qu'on va le parcours, aussi longtemps que tu auras besoin de moi comme béquille. Mais quoi qu'il y est au bout, que ce soit mieux ou pire que ce que tu as déjà traversé, on s'en moque. Tu ne l'affronteras pas seul. » Tu finis par te calmer un peu mais tu voudrais profiter encore de sa présence rassurante si proche de toi. Au bout d'un moment, tu t'écartes quand même, un peu à regret. « Ne sois pas ma béquille. J'aime pas ce mot. » Ta voix est plaintive, encore rauque d'avoir tant pleuré, et tu sonnes comme un enfant de six ans. Le mot béquille te dérange, il signifierait que tu te sers de lui comme d'un vulgaire objet qu'on utilise puis qu'on jette. Et c'est loin d'être le cas. Tu n'es pas si égoïste et parfois tu as un peu honte de lui en demander autant. Mais il t'es nécessaire, indispensable même. Souvent, dans tes soirs de solitude sombre tu te dis que tu ne serait surement plus de ce monde sans sa précieuse aide.

Le chat vient se nicher sur tes genoux. « Tu as raison, il me ressemble, il essaie aussi de te consoler ! » Ciel te sourit, alors tu le lui rend, faiblement, mais c'est déjà un progrès par rapport à l'état dans lequel tu te trouvais quelques minutes auparavant. Tu caresses l'animal, tu te laisses apaiser par ses ronronnements puis tu attrapes le mouchoir pour te moucher bruyamment. Tu te sens plus léger, c'est comme si ouvrir les vannes t'avait purifié. Le poids sur tes épaules semble moins lourd. Tu reportes ton attention sur le félin, tu te dis que vous êtes tellement semblables, tu reconnais ton comportement de lion dans quelques unes de ses gestures. Plongé dans cette contemplation, tu ne te rends pas compte que ton ami s'est rapproché de toi. Le contact de ses lèvres sur ton épiderme te surprend, tu te redresses, éberlué tandis que ton cœur s'emballe dans ta poitrine. Tes yeux papillonnent puis se posent sur Ciel. Il n'y a rien que de l'étonnement et de la perplexité dans ton regard, aucune trace de dégoût, ni de rejet. Tu sens des picotements se répandre dans tes joues, en particulier à l'endroit où il a déposé ce baiser, et tu espères que sous tes tâches de rousseur, tu n'as pas rougi de façon trop significative. Tu ne sais plus trop comment agir, mais tu ne peux t'empêcher de sourire un peu bêtement, sous l'effet de l’embarrassment, puis tu fais mine de t'occuper de l'animal à nouveau, pour retrouver un semblant de contenance. Quelque chose te dit que tu ne devrais pas te retrouver dans cet état à cause d'un simple bisou sur la joue. « Je suis là, Graham, et je ne te laisserais pas tomber. Mon rôle en temps que psychologue, c'est de te montrer l'issue de secours. Mon désir en temps qu'ami, c'est de t'y accompagner jusqu'au bout. » Tu hoches la tête, juste pour lui montrer que tu as compris, que tu garderas ses mots en mémoire quand tu te sentiras à nouveau au fond du trou. Car tu n'es pas dupe, tu sais que cet état de soulagement ne durera pas, qu'un jour ou l'autre tu retomberas. Les humains sont toujours aussi intolérants, et le feu existe toujours. Tu poses doucement une main sur l'épaule de ton meilleur ami, car tu ressens désormais le besoin étrange de le toucher, de le sentir. « Merci, Ciel. Tu sais, j'ai l'impression que peu importe combien de fois je te le dirai, ça ne représentera jamais à quel point je suis reconnaissant envers toi. Mais je continuerai, parce que tu mérite qu'on te remercie d'exister Ciel. Et bordel, tu mériterais qu'on se démène pour toi et qu'on t’offre tout ce que tu désire parce qu'il n'y a pas assez de gens comme toi sur terre, alors il faut te préserver. » Tu restes là, à détailler son visage, peut-être un peu trop intensément. Puis tu laisse tomber ta main et regardes le chat. « Il faudra te trouver un nom. » murmures-tu en le soulevant. Le chaton renchérit en émettant un petit miaulement et tu laisses échapper un rire attendri. « Jack Daniel's? T'es de la même couleur que l'étiquette en tout cas. » Tu t'esclaffes, fier de ta blague, puis tu penses au service à whisky dans ta chambre, tu boirais bien un verre, là tout de suite, mais Ciel t'en voudrait probablement. Car ton alcoolisme est la preuve même que tu n'es pas soigné, que tu ne vas pas bien. Ce ne serait pas bon de t'y replonger alors que tu as fait tant de progrès en une soirée.
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Ciel Myocarde

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Depusi que son meilleur ami hétéro lui a annoncé ne pas être si hétéro, ils sont un peu plus... Mais chut, il faut pas le dire
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeMar 17 Fév - 19:09

I'll stay awake
Gratciel

Il hoche la tête d'un air pensif, mais tu sais bien que ni lui ni toi n'êtes dupes. Tu sais que ce n'est pas ton discour pleins de bonnes intentions mais vide de réelles solutions qui fera miraculeusement disparaître les blessures de Graham. Mais les larmes l'ont certainement soulagées, se laisser aller à une vertue quasi purificatrice, même si elle demande beaucoup d'efforts. Alors tu t'autorises à considérer ce répit comme une victoire plutôt qu'une accalmie.

Une pression sur ton épaule te sort de tes reflexions et tu lèves tes yeux qui se perdaient sur le chat, occupé à ronronner sur les genoux de ton meilleur ami, et regardes Graham.

- Merci, Ciel. Tu sais, j'ai l'impression que peu importe combien de fois je te le dirai, ça ne représentera jamais à quel point je suis reconnaissant envers toi. Mais je continuerai, parce que tu mérite qu'on te remercie d'exister Ciel. Et bordel, tu mériterais qu'on se démène pour toi et qu'on t’offre tout ce que tu désire parce qu'il n'y a pas assez de gens comme toi sur terre, alors il faut te préserver

Cet éloge t'arrache un rire. Tu ne penses pas mériter tout ces compliments, mais tu n'as pas envie d'en débattre avec ton meilleur ami pour l'instant. Pire, ça ferait peut-être même fausse modestie, alors tu te contentes d'un «  Je vais finir par prendre la grosse tête, si tu continues comme ça » taquin. Ton attention se reporte sur le chat, qui mordille le tissu de la chemise de Graham. Le jeune homme soulève délicatment le félin

- Il faudra te trouver un nom, il murmure pensif

Le chaton miaule son approbation, et tu te sents littéralement fondre. Ces deux-là causeront ta perte, tu le sais.

- Jack Daniel's ? T'es de la même couleur que l'étiquette en tout cas, il rit

Toi moins, parce que c'est comme un rappel qu'il y a encore du chemin à faire pour que Graham soit totalement guéri de sa dépression. Son alcoolisme est toujours ce sur quoi tu aimerais le plus progresser, et cette piqûre de rappel te fais te demander si Graham ira boire une fois qu'il sera sorti de ta chambre. Tu ne peux pas l'en empêcher, bien sûr, et c'est Noël, donc tu ne pourrais pas lui en vouloir, mais... Il n'a pas touché aux boissons sur le buffet, alors tu espères qu'il continuera sur cette bonne voie, au moins jusqu'à demain. Ce serait la preuve que votre discussion n'a pas été stérile.
Mais tu ne vas pas commencer à le sermonner. Et puis, tu lui fais confiance, et en même temps, c'est ton rôle de l'aider quand il trébuche. Alors tu laisses tout ça de côté et te contentes de regarder ton meilleur ami, yeux plissés en un air faussement suspicieux

- Je ne vais pas appeler mon chat selon le nom d'un alcool fort du Tennessee , tu dis très sérieusement, comme si tu parlais du prénom d'un bébé

L'intéressé décampe et grimpe sur ton bureau avant de se coucher sur un des livres qui y est étalé. Ton œil tombe sur la tranche de couverture de l'ouvrage. Les contes de Grimm, que tu as décidé d'offrir à Thalia_ qui est complètement fasciné par les fables et autres mythes de l'enfance. Le chat se prélasse, visiblement à l'aise. Ca t'attendrie, mais tu le prends quand même dans tes bras au cas où il déciderait de faire ses griffes sur le livre.

- Et Grimm ? Ca t'irait ? C'est plus court que Jack Daniel's et c'est moins connoté. Et puis, ça te va beaucoup mieux.

Tu nargues éhontément ton meilleur ami, juste retour de toutes les fois où c'est lui qui te taquine. Il sait bien que tu n'es pas méchant ou agressif quand tu le charrie un peu.

Et puis, Grimm, Graham, ça se ressemble un peu. C'est normal que tu trouve des attitudes similaires entre ton nouveau colocataire et ton meilleur ami : le lion déteint vraiment sur lui par moment.
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Graham Lester

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bonne nouvelle, Graham a décidé d'arrêter d'être stupide, mais chut, c'est un secret
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitimeJeu 19 Fév - 9:26


 
❝I'll stay awake❞
  Ciel & Graham
« Je ne vais pas appeler mon chat selon le nom d'un alcool fort du Tennessee. » « Roh, allez! » Tu lui offres tes yeux de chiot, le fait que tes yeux soient encore rougis et humides apportant la touche finale. Le revoilà, le Graham de six ans d'âge mental. Tu regardes le chaton s'échapper avec tristesse, comme s'il n'appréciait pas vraiment ton idée de patronyme. Tu fais mine de bouder, parce que s'ils s'y mettent à deux contre toi, c'est vraiment trop injuste. Ce qui est encore plus injuste, c'est la façon dont Ciel prend délicatement le petit animal dans ses bras, te coupant un instant l'envie de faire la tête. « Et Grimm ? Ca t'irait ? C'est plus court que Jack Daniel's et c'est moins connoté. Et puis, ça te va beaucoup mieux. » Mais bien sur il a fallu que Ciel ruine toute envie de faire la paix. Tu croises les bras, visiblement renfrogné. « Je m'en fiche, il restera Jack dans mon cœur. » ronchonnes-tu. Oh, tu continueras à l’appeler Jack pour les années à venir, juste pour embêter ton ami. Il sait que tu en es capable, et qu'il ne pourra pas t'en empêcher. Dans ta tête résonne un rire machiavélique. Personne ne devrait te laisser tout seul trop longtemps lorsque tu es un tant soit peu de bonne humeur, parce que c'est là où tu fais le plus de bêtises. Le pire c'est que tu peux te montrer très inventif.

Le chat est celui qui réussit à te faire sortir de ta bouderie, parce qu'à l'instant où tu poses le regard sur sa bouille, tu ne peux pas t'empêcher de sourire un peu. Tu tends le bras pour lui caresser la tête. Interagir autant avec lui te donne envie de te transformer, mais ça ne serait pas une bonne idée dans la chambre de Ciel, tu risquerais juste de semer la pagaille. Peut-être que ce soir tu dormirais sous ta forme animale, ça t'éviterait de penser à cette soirée, à ce qu'il vient de se passer. Étrangement, lorsque tu est sous ta forme féline, tes pensées sont beaucoup plus épurées, plus simples. Il est alors plus facile pour toi de t'endormir. D'ailleurs tu étires tes bras vers l'avant, non sans émettre quelques grognements, puis remonte l'une de tes manches qui est tombée. Cette soirée t'as vidé de ton énergie, tu ne pensais pas que ressentir toutes ces choses te fatiguerait autant. Te lever et marcher jusqu'à ta chambre te paraît soudainement éreintant. Idéalement, tu voudrais te rouler en boule sur le lit de Ciel et dormir pendant des jours, mais tu sais très bien que ce n'est pas possible. Un lion ça ne sent pas la rose, et il y aurait bien un moment où ton ami en aurait marre de toi.

Tu finis tout de même par trouver le courage et la force de te lever. « Je suis mort, je crois que je vais aller me coucher. » Tu poses ton regard sur la petite boule de poils. « Surveilles bien ton nouveau pote pour moi, Jack. » De toutes manières, tu es capable de sentir si le chat est agité, et tu sauras que c'est surement parce que Ciel est angoissé. Les animaux sentent ces choses là, et tu sauras le retrouver dans son comportement. Non tu ne lui as pas offert ce chat pour le surveiller, mais tu dois avouer que c'est l'une des raisons qui t'ont poussé à franchir le pas. Tu donnes une tape affectueuse sur l'épaule de ton meilleur ami. « Bonne nuit Ciel. » Tu te diriges vers la porte, et t'arrête en posant une main sur l'encadrement. « Joyeux noël. » ajoutes-tu, sur un ton un peu trop solennel. Tu as hâte d'être au weekend suivant, d'accueillir Ciel dans la maison où tu as grandi. Tu quittes sa chambres et te diriges doucement vers la tienne. Une fois à l’intérieur, tu retires tes vêtements et changes de forme pour aller te rouler en boule sur le tapis près de ton lit et trouver le sommeil.
© Pando
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MessageSujet: Re: I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel   I'll stay awake, 'cause the dark's not taking prisoners tonight. - gratciel Icon_minitime

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