Charles Gascoigne ◊ If i'm stuck out here alone

Une simple signature et c'était fait. Charles n'avait plus qu'à rentrer chez lui, préparer ses quelques affaires et on viendrait le chercher. Il sortit du large bâtiment et ses pieds s'enfoncèrent dans la neige dont le froid transperça les vieilles bottes du jeune homme. Il lui restait deux heures de marche avant d'arriver à la maison pour annoncer à sa sœur et à ses parents une nouvelle qui ne les réjouirait peut-être pas. En cette fin d'année 1941, l'hiver était glacial, enneigé, et la petite famille Gascoigne n'avait pas de quoi se chauffer, à peine de quoi se nourrir. Pourtant, une occasion s'était présentée, avec l'entrée en guerre des États-Unis dans le conflit mondial, de faire parvenir à cette famille un revenu stable via la pension qu'ils recevraient une fois Charles envoyé au front. C'était un sacrifice que le jeune homme se devait de faire s'il voulait aider sa famille dans le besoin. Il y réfléchit de longues semaines avant de finalement se lancer. Il n'avait osé en parler qu'à Elisa, sa sœur, qui s'y était opposée, mais il n'avait pas d'autre choix.

La famille Gascoigne n'avait pas toujours été aussi pauvre. Au contraire, le père des jumeaux s'était vu offert un avenir des plus radieux dans l'industrie de la Nouvelle-Orléans. Malheureusement, la crise de 1929 et la Grande Dépression qui suivit en décidèrent autrement, annulant les actions boursières du père de famille, effaçant son compte en banque et condamnant son entreprise à la faillite. Il n'eut d'autre choix que de partir de sa Louisiane natale pour rejoindre une plus grande ville du Nord du pays, New York, espérant qu'il y trouverait du travail. Mais il n'y trouva qu'un emploi d'ouvrier, sans beaucoup d'avenir et au maigre salaire. Sa femme aussi travaillait, remplissant ses journées d'une multitude de petits boulots dont la paye suffisait juste pour permettre aux enfant, Charles et Elisa, d'aller à l'école, ou au moins les nourrir lorsqu'ils passaient leurs journées seuls à la maison.

C'était tout cela qui avait mené Charles à s'engager dans l'armée. Parce que depuis une dizaine d'années maintenant, il ne grandissait que pour voir ses parents se tuer à la tache dans cette ville qui le répugnait. Au moins, au front, il leur permettrait de vivre dignement, se disait-il alors qu'il traversait à pieds le Brooklyn Bridge et que le vent fort et glacial transperçait son fin manteau dépouillé.
Sa sœur lui manquerait, infiniment plus que ses parents. Ils avaient toujours été ensemble et ne s'étaient jamais retrouvés séparés plus d'une journée. Unis par un amour qui dépassait de loin l'amour fraternel que l'on attendrait en temps normal, en cachette et depuis quelques années déjà, ils étaient aussi amants. C'était contre-nature, sale, répugnant, ils le savaient, c'était pour cela qu'ils le cachaient, mais ils ne pouvaient se mentir à eux-même, ils s'aimaient inconditionnellement. Cela les dépassait, ils ne comprenaient pas ce qui les poussait à agir de la sorte, et pourtant les choses se passaient ainsi sans qu'ils ne puissent rien y faire. Ils ressentaient l'un pour l'autre des choses qu'ils n'avaient jamais ressentis pour personne d'autre, et cela les avait poussé à franchir le pas, une après-midi lorsqu'ils n'avaient que seize ans, dans le secret le plus absolu. Personne ne devait savoir ce qu'ils faisaient lorsqu'ils se trouvaient seuls tous les deux.

Lorsque Charles rentra au pays, après quatre ans passés au front en Europe et en Afrique, quatre ans pendant lesquels il n'avait pas vu sa sœur et quatre ans pendant lesquels il s'était peu à peu rendu compte d'à quel point il était différent du reste du monde, il était accueillit en héro. Le retour des soldats à New York s'était fait de façon magistrale, la foule les acclamait tandis que les bateaux s'approchaient du quai. Sur le pont rempli du navire, les soldats tous plus joyeux les uns que les autres sifflaient, hurlaient leur joie de rentrer au pays.
Une interminable heure plus tard, Charles était face à la porte de l'appartement de ses parents. Il toqua trois fois et attendit que la porte s'ouvrit. Malheureusement, il ne reconnut pas ceux qui ouvrirent la porte. Des inconnus se tenaient devant lui.
« Je peux vous aider, monsieur ? demanda la vieille dame qui avait ouvert la porte.
-Excusez moi, vous habitez ici ? fit Charles, déconcerté.
-Depuis un an, oui. Vous cherchez les anciens habitants, peut-être ? répondit-elle, perspicace, en voyant l'uniforme militaire que portait toujours le jeune homme. Entrez. »

Charles suivit la femme d'une cinquantaine d'années à travers les couloirs et les pièces dans lesquels il avait grandit mais dont il ne reconnaissait pas l'ameublement sommaire. « Les voisins m'ont brièvement parlé d'eux. Triste histoire. Le fils est parti en guerre dés 1941, puis un an ou deux plus tard c'est le père qui a suivit. Un hiver, la mère s'est faite renverser par une automobile, il ne restait plus que la fille qui a disparu il y a un an expliqua-t-elle, servant du thé au vétéran de guerre. Et vous, vous êtes...?
-Charles, le fils » répondit-il simplement, les yeux dans le vide, peinant à accepter les vérités que l'on lui avait contées.

Pendant quelques jours, Charles vécut chez ses anciens voisins, tous solidaires des anciens soldats. Cela faisait chaud au cœur de voir à quel point tout le monde s'impliquait dans le retour des combattants au pays. Mais cela ne lui rendrait ni sa sœur ni ses parents. Finalement, profitant de sa pension de soldat, Charles pu retrouver une vie presque normale, faite de travail ouvrier et d'un appartement miteux d'une seule pièce sans salle de bain. Il devait retrouver sa sœur. Il en avait besoin. Il devait aussi s'en aller loin d'ici, parce qu'il risquait d'éveiller les soupçons. Il avait vingt-cinq ans mais ressemblait encore à un jeune homme de dix-huit ans.
Alors, du jour au lendemain, bien qu'il ait préparé cela pendant plusieurs semaines, il disparu sans laisser de traces. Ses quelques affaires dans sa valise, une nouvelle identité en poche, il s'en alla pour la Nouvelle-Orléans sous le nom de Carl Graves.

Il y allait pour deux raisons. La première, parce qu'il détestait New York, son climat froid, ses habitants désagréables et la situation sans avenir dans laquelle elle le laissait. Sa ville natale lui manquait, là où il faisait toujours chaud et bon vivre dans les rues colorées de ses villes bien moins tentaculaires que la Grande Pomme.
Aussi, il y avait de fortes chances que Elisa ait elle aussi fuit à la Nouvelle-Orléans. Cela semblait plutôt logique comme point de ralliement des deux jumeaux, c'était le seul endroit au monde auquel ils étaient tous deux attachés.
Carl y vécut pendant deux ans. Il avait trouvé un emploi plus stable que simple ouvrier, puisque désormais il était vendeur dans un petit supermarché. Ce n'était pas grand chose, mais suffisant pour vivre presque dignement, sachant qu'en disparaissant il avait aussi renoncé à sa pension de vétéran de guerre. Et ce fut justement dans son uniforme d'épicier qu'il retrouva Elisa. Elle faisait ses courses, seule, le plus normalement du monde, et elle non plus n'avait pas changé. Charles courut à sa rencontre, la pris dans ses bras. Elle se débattit avant de reconnaître son frère, qu'elle embrassa alors passionnément tandis que des larmes commençaient à couler de leurs yeux. Tant pis pour la dissimulation de leurs relations incestueuses, techniquement ils n'étaient plus frères et sœurs.

Les retrouvailles se firent chez Elisa, désormais Eleanor, vingt ans selon ses faux papiers, dactylographe. Ils parlèrent toute la nuit, se racontant les épreuves qu'ils eurent à traverser, comparant leurs cicatrices. Puis, comme ils ne se cachaient rien, abordèrent le sujet de leurs capacités. Visiblement, bien qu'ils aient longtemps pensé être uniques en leur genre, ils n'étaient pas jumeaux pour rien, car Elisa aussi avait arrêté de vieillir et d'être aussi fragile qu'un humain lambda.
Le plus normalement du monde, ils emménagèrent ensemble. Il n'était plus question d'être frères et sœurs désormais, parce qu'ils vivaient tous deux sous de fausses identités.
Et à la surprise du couple, ils recommencèrent à se couper en se rasant, à se casser un ongle de temps en temps, et leurs visages recommencèrent à changer. Maintenant qu'ils étaient à nouveaux ensemble, ils vieillissaient à nouveau. Ils pouvaient à nouveau vivre comme deux personnes normales, ensemble. C'était tout ce dont ils avaient toujours rêvé.

Du moins, c'était tout ce dont Charles avait toujours rêvé. Un matin d'été 1950, Eleanor avait disparu, elle s'était volatilisé dans la nuit avec toutes ses affaires, laissant une simple lettre sur la table.
Elle avait besoin de faire une pause. Elle qui avait toujours été la plus sauvage des deux ne voulait pas de cette vie calme et tranquille que Charles lui proposait. Elle voulait profiter de sa jeunesse éternelle, ce qui ne pourrait se faire si ils restaient ensemble. Elle avait la capacité de prendre des risques, de s'amuser sans trop avoir à s'inquiéter de son avenir, alors elle avait prit ses affaires et la porte.

Charles était perdu. Il ne comprenait pas ce départ si soudain, lui qui n'avait rien vu venir. Il se sentait abandonné, seul pour la première fois depuis trois années déjà. Il avait l'impression que tous les efforts qu'il avait fait pour la retrouver n'avaient servi à rien. L'idée de se retrouver à nouveau seul lui faisait peur, parce que la dernière fois que cela lui était arrivé, c'était pour son départ en guerre. Mais elle reviendrait. Elle avait dit dans sa lettre qu'elle reviendrait. Dans quelques années. De toute façon, quelques années pour eux ce n'était pas grand chose, avait-elle dit.
Et comme le temps qui avance inexorablement, Charles, sous l'appellation de Carl, attendit plusieurs années. Pourtant elle ne revint pas, alors ce fut lui qui se trouva obligé de partir. Cette fois en Californie. Il était passé à autre chose. Pendant cinq ans, elle n'avait donné aucune nouvelle, n'avait laissé aucune trace de son existence à son frère qui, de son côté, l'avait loyalement attendu. Alors il s'en alla à son tour, parce qu'il était venu le moment pour lui de changer à nouveau d'identité. La colère liée à son abandon avait laissé la place au pardon, il était temps d'aller de l'avant. Pourtant, il ne l'avait pas oublié et n'arrivait que difficilement à se lier à qui que ce soit d'autre si ce n'était elle, parce qu'il savait que tous ces liens qu'il tisserait n'étaient pas fait pour durer.

Charles et Elisa se trouvèrent et se séparèrent plusieurs fois et pour de multiples raisons au fil des âges. Une fois à San Francisco, une fois à Chicago, une fois à Boston puis à New York. A chaque fois, Elisa retrouvait son frère d'une manière ou d'une autre, comme s'il avait laissé derrière lui une piste de miettes de pain, et à chaque fois, le frère la pardonnait et la reprenait avec lui comme s'ils ne s'étaient jamais séparés. Parce que pour leurs corps, ils ne s'étaient jamais retrouvés l'un sans l'autre. Ils étaient nés ensemble, ne vieillissaient qu'ensemble et ne pouvaient se couvrir de nouvelles cicatrices que lorsqu'ils étaient ensemble.
Leur dernière séparation eut lieu à New York, lorsque le monde découvrait l'existence des mutants. Ils n'avaient plus à cacher leur condition d'être inhumains, alors pourquoi devraient-ils rester ensemble ? Elisa n'avait plus grand chose à gagner à rester avec son frère pour toujours, c'était ainsi qu'elle voyait les choses. Alors, encore une fois, elle l'abandonna, et encore une fois il la pardonna. Il l'aimait et ne souhaitait que son bonheur. Alors, si elle était plus heureuse sans lui, ainsi soit-il. De toute façon elle finirait bien par revenir.

Aussi, puisqu'il avaient désormais le droit d'être mutants et de s'assumer comme tels, n'en déplaise à ceux qui les craignaient et les haïssaient, Charles pu récupérer son identité. Ce ne fut pas sans difficultés, rien que pour tout ce qui était administratif, mais on ne pouvait nier qu'il était resté identique à sa photo d'identité des années 1950.

Désormais il avait l'apparence d'un jeune trentenaire et vivait toujours de petits boulots. Il n'avait jamais pu reprendre ses études là où il les avait laissées avant la Grande Guerre, parce que lorsqu'il changeait d'identité, il n'aurait pu conserver ses fichus diplômes sur lesquels on écrivait son nom à chaque fois. Alors il vivait de peu, lui qui avait été élevé à être modeste. Mais maintenant qu'il s'appelait à nouveau Charles Gascoigne, et qu'il le resterait pour de bon, rien ne l'empêcherait de reprendre ses études, si ce n'était le prix d'une seule année à l'université. Il était un peu vieux pour prendre un prêt étudiant, mais il économiserait.

Et alors qu'il vivait tranquillement, seul depuis presque dix ans, Elisa revînt, et Charles l'accueillit comme à chaque fois. Il ne savait pas pourquoi il n'arrivait pas à lui résister. Il n'était qu'un amoureux transit qui perdait toute volonté face à la femme qu'il aimait. Il aurait voulu lui dire non, qu'il était passé à autre chose, qu'il ne comptait pas passer sa vie à attendre, entre les périodes pendant lesquelles elle voulait bien de lui et celles ou elle disparaissait comme le vent. Mais il n'y arrivait jamais, parce que pour lui, chaque instant passé avec elle valait le coup d'attendre des années et des années s'il le fallait.

Malheureusement certaines choses avaient changé. Elle avait trouvé l'amour, elle. Un homme riche, intelligent, beau, parfait, qui lui avait donné deux beaux enfants, qui l'acceptait comme la mutante qu'elle était, mais qui n'était pas Charles. L'homme, jaloux, en colère, avait envie de tout détruire. Il aimait sa sœur plus que tout au monde, l'avait attendu pendant des décennies, et voilà qu'elle venait lui annoncer qu'elle s'était casée sans lui, ignorant complètement ce lien si unique qui les unissait. Au cour de sa vie, il avait passé plus de temps à attendre qu'elle ne revienne que de temps réellement passé avec elle.

Et pourtant, elle ne venait pas dire adieu. Même si elle avait fait sa vie de son côté, elle ne se sentait pas prête à se séparer à jamais de son frère. Elle l'aimait peut-être moins intensément qu'elle n'était aimée, mais elle l'aimait quand même. Alors, régulièrement, dans le dos du nouveau mari d'Elisa, ils se voyaient, passaient une nuit ensemble, ou une après-midi en ville. Comme ils étaient frères et sœurs, leur couverture était parfaite, on ne soupçonnerait jamais qu'ils étaient amants. De plus, ils ne se voyaient pas très souvent, donc conservaient malgré tout leurs pouvoirs. Ils étaient un peu plus faibles qu'auparavant, mais toujours présents.
Quelque part, c'était le compromis parfait ; ils étaient ensemble aussi souvent qu'ils le désiraient, et gardaient malgré tout leurs capacités de mutants.

« Bonjour, je viens voir Elisa Gascoigne, je suis son frère, Charles Gascoigne
-Oui, elle est dans la chambre 401, au fond du couloir, mais elle se repose. Vous pouvez patienter dans l'un des fauteuils ici si vous voulez.
-Non, j'attendrais dans sa chambre merci. »

Charles se dirigea vers sa chambre d’hôpital. Il ouvrit doucement la porte et la referma derrière lui sans un bruit. Puis il s'assit dans un des larges fauteuils bleu ciel, dans un coin de la pièce et attendit.
Dans son lit, Elisa dormait paisiblement. Elle avait l'air tellement différente, sans ses longues boucles brunes et son air si vif. Là, elle était pâle et faisait presque peur avec tous les bandages qui lui entouraient le crâne.
Deux semaines auparavant, elle avait eu un terrible accident de voiture avec ses deux enfants et son mari. Une seconde d’inattention au volant, un feu rouge de grillé, et son véhicule se trouva percuté latéralement. La petite famille se fit hospitaliser rapidement, mais seule la mère survécut, certainement grâce à sa mutation qui permit à son corps d'absorber de choc relativement bien. Le seul dégât majeur qu'elle avait subit se situait au niveau de la tête et nécessitait une opération mineure, rendue impossible dans les premiers temps à cause de son pouvoir qui rendait sa peau invulnérable aux plus aiguisés des scalpels. Ils durent attendre quelques jours que la présence de Charles n'inhibe son pouvoir avant d'intervenir. Et finalement, avec acharnement après trois jours d'attente que le jumeau anxieux passa dans la chambre de la jeune femme, les médecins réussirent à ouvrir son crâne pour l'opérer. Malheureusement, le problème mineur s'était empiré avec le temps, l'hémorragie avait sévit, les dégâts étaient déjà faits lorsque les chirurgiens eurent accès au cerveau de la mutante.

Et lorsque la femme se réveilla après une longue semaine de coma, elle n'avait plus aucun souvenir. Elle ne se rappelait plus de qui elle était, quel était son nom, et encore moins qui était cet homme grand et brun qui lui rendait visite chaque jour. Cyniquement, Charles se disait qu'au moins il n'aurait pas à lui annoncer tout de suite que toute sa famille était morte, parce qu'elle ne savait même pas qu'elle avait existé. Mieux encore, il pourrait peut-être la récupérer, la faire sienne et faire en sorte qu'elle ne s'en aille plus jamais. Cela lui paraissait être une bonne idée.

Mais en attendant elle était toujours à l’hôpital, et Charles restait un étranger à ses yeux. Et avec les souvenirs d'Elisa étaient partis l'espoir de son frère de retourner à l'école. Toutes les économies qu'il avait fait étaient désormais réservées aux frais d’hôpitaux de la jeune femme.
Chaque jour, Charles lui rendait visite, parce que les médecins en avaient besoin, parce que leur pouvoir était une entrave aux soins que l'on pouvait apporter à la jeune femme, il fallait qu'ils disparaissent le temps qu'on lui fasse ses intraveineuses et ses perfusions. Cela rendait difficile le maintient stable d'un emplois pour Charles, qui finalement se tourna vers l'Institut. En réalité, ce fut l'Institut vînt le chercher, mais il accepta tout de même. Ils lui proposèrent le métier de chauffeur, qui lui permettrait de se rendre régulièrement en ville rendre visite à sa sœur et lui offrait un emploi on ne peut plus stable. Lui-même trouvait cela ironique d'occuper ce poste après ce qui était arrivé à sa sœur, mais il ne pouvait cracher sur un salaire et un logement de fonction. Aussi, à l'Institut, il pourrait peut-être reprendre ses études, assister à des cours lorsque ceux-ci ne chevauchaient pas ses heures de travail.