Taylor Foster ft. Lucy Hale

Une histoire ? Son histoire... Ne vous attendez pas à quelque chose de trépidant vous faisant vibrer, pleurer, rire et chavirer. Non, non, rien de tel. Juste l'histoire d'une jeune femme comme tout le monde ou presque. Au pire je peux vous raconter une autre histoire, j'en connais de bien meilleure... Toujours pas alors allons-y. Pour l’intérêt général je vous passerais quand même les premières années  de sa vie. Un léger résumé devrait suffire.

Taylor est née dans une famille de carriéristes. Son père tout comme sa mère, Jon et Marta Foster étaient officier dans l'armé. Personne ne saurait dire vraiment pourquoi ils avaient eu Taylor, par accident ou par erreur toujours est-il qu'elle n'avait jamais été leur priorité. Ne vous méprenez pas, ils n'avaient rien de tyranniques ou même de méchants bien au contraire, mais ils n'avaient pas la fibre vous voyez.  C'était sans doute pour cette raison qu'elle n'avait jamais eu de frère et sœur. Taylor c'était toujours dit qu'elle était leur boulet. Qu'ils passaient leur temps à la traîner de pays en pays la posant tantôt dans des écoles privées tantôt dans des centres dédiés aux enfants de militaires. Ce n'était pas vraiment la vie dont on rêve quand on est enfant, ni même ado mais c'était sa vie et elle avait appris à faire avec. Et puis il n'y avait pas que des mauvais côtés, elle avait passé la plus grande partie de sa vie à voyager de pays en pays lui donnant l'occasion de découvrir de nouvelles cultures. Mais là encore ce n'était qu'une maigre consolation que d'assister et de voir ce qu'elle n'aurait jamais, une culture, une appartenance. Il faut dire aussi qu'elle n'avait pas vraiment d'amis, elle n'en avait jamais réellement le temps. Et puis qui aurait envie de ce lier d'amitié avec des personnes à qui à peine connu il fallait dire adieu .C'était sans doutes pour ces raisons que toute jeune Taylor c'était réfugiée dans son imaginaire et s'exprimait plus facilement à travers l'art. C'était une façon pour elle de montrer qui elle était. C'est donc dans cet univers que Taylor grandit, dans un univers qui semblait tourner et se porter très bien sans elle.

Ce résumé est assez court je vous le concède mais après tout pourquoi broder alors qu'il n'y a pas grand chose à dire. Non le vrai événement, le vrai virage dans la vie de Taylor est arrivé lors de son 18 ème anniversaire.A cette époque son père était basé à Londres et c'était chez lui qu'elle passait la soirée. Et comme à l'accoutumé il n'avait pu se libérer de son travail. Il me semble que c'était un dimanche ce jour là car Taylor avait passé la journée dans sa chambre à dessiner et à jouer à des jeux vidéo. Elle avait fini par descendre prendre le gâteau qu'il avait laissé dans le frigo. Pathétique, elle n'avait pas cessé de se répéter ce mot en boucle toute la journée. Il était 10 heure passée quand elle s'était décidée à ne plus l'attendre. Elle savait pertinemment qu'il ne viendrait pas pourtant comme chaque année elle avait du mal à se l'avouer. C'est ainsi le cœur et le corps empreint d'amertume qu'elle se décida à sortit de la maison pour ce rendre dans une boite dans le vieux Londres. La boite était située dans une vieille rue qui aurait sans doute fait frémir Jack l'éventreur lui même. La devanture ne cassée pas non plus trois pattes à un canard mais ça ne l’arrêta pas pour autant. On n'a qu'une seule vie après tout. L'intérieur en revanche n'avait rien de comparable, il y avait du monde à perte de vue, des néons de couleurs tapissant les murs et les plafonds. Oui cette boite avait de l'allure. La pauvre petite dépareillait face aux autres  membres présents. Certains la regardait avec amusement tandis que d'autres se contentait juste de l'ignorer. Instinctivement Taylor se dirigea vers la bar. Là comme on pouvait s'y attendre de ce genre d'endroit personne ne lui demanda son age et le barman se contenta de lui servir une bière, puis une autre et encore une autre qu'un homme à côté d'elle venait de lui payer. A peine quelques heures plus tard, elle qui ne brillait pas par sa présence habituellement, se retrouva debout sur une table à danser à en perdre la tête. C'est à ce moment là quand tout sembla devenir flou, qu'une étrange sensation lui envahit le corps et l'esprit. Elle était engourdit, ses mains, ses jambes, si bien qu'elle ne tenu pas assez longtemps pour descendre de la table et s'étala à même le sol. La musique tournait encore dans sa tête et les lumières lui parvenaient encore alors qu'elle avait les yeux clos. Quelqu'un lui tendit alors la main pour l'aider à se relever. Cette sensation, ce touché, elle n'aurait su dire si c'était du à l'alcool mais il lui sembla un instant perdre le cour du temps. Son esprit quitta son corps se perdant dans l'esprit de quelqu'un d'autre. Cette sensation, c'était désagréable, nauséabond. Quelque chose de malsain émanait de ce contact. Quand elle ouvrit de nouveau les yeux elle était face à l'homme qui quelques heures plus tôt lui payait des verres. Instinctivement elle brisa le contact physique qu'elle avait avec le jeune homme. Elle n'aurait su dire pourquoi mais à cet instant précis elle avait peur de lui et de ce qu'il pouvait lui faire. Elle s'écarta de lui se dirigeant en toute hâte vers la sortie. Elle bouscula un bon nombre de personnes et chaque contact ce soldait par une décharge plus ou moins violente. Et de la même manière que quelques secondes plus tôt des sentiments, des odeurs, des images parfois la frappaient de plein fouet. Mais il n'y avait pas que ça après chaque contact son corps semblait emprunt d'une énergie nouvelle. Comme si chaque partie de son corps se mettait à de manière incontrôlée et de façon plus qu'énergique  en mouvement. Elle réussit tant bien que mal à s’extirper de la boite de nuit. Il ne lui fallut que quelques instant avant de reprendre son souffle. Trop longtemps apparemment vu qu'elle n'eut pas le temps de se redresser avant d'entendre la voix d'un homme. L'homme du bar l'avait suivit. Il n'avait rien d'étrange, de dérangeant. Non au contraire il était même plutôt mignon mais elle n'aurait sur dire pourquoi elle ne le sentait pas. Sans même demander son reste elle partit en toute hâte. Ce n'est que lorsqu'elle se trouva devant sa maison qu'elle s’arrêta de courir. Elle qui d'ordinaire n'arrivait pas à tenir plus de deux minutes de course venait de battre un record de marathonien. Déboussolée elle ne demanda pas son reste pour aller dans sa chambre. Elle passa la nuit à ressasser ce qu'elle avait vécu dans la boite. Ces sensations c'était étrange et flippant. Elle ne trouva pas le sommeil et ce n'est que le lendemain matin qu'elle se décida à retenter l'expérience sur ses camarades de classe. Plus elle entrait en contacte avec les différents membres de sa classe plus elle se sentait forte d'une nouvelle énergie. La réciproque n'était pas vrai , les élèves qu'elle touchée semblaient quand à eut plus fragile, plus faible. Ces changements d'état n'étaient pas forcément perceptible.
Ce n'est que le soir quand elle rentra chez elle et qu'elle alluma la télé qu'elle prit conscience de ce qu'elle était. Elle tomba par hasard sur les informations régionales. La une de ce soir là était la mort d'une jeune femme qu'on avait retrouvé étranglé et violé le long d'une rue Londonienne. L'information n'était pas très joyeuse et elle allait changé de chaîne lorsqu'elle  aperçu le coupable présumé. Son cœur manqua un battement et sa main lâcha prise  laissant son verre de lait s’étaler mollement sur le sol. C'était lui, l'homme qu'elle avait croisé la veille. Comment ? Cela ne se pouvait. Comment avait-elle su qu'il était dangereux. C'est comme si son corps s'était mit en mode autodéfense. Elle était différente à présent quelque chose en elle s'était réveillé et ne semblait plus vouloir se rendormir.


Peu de temps après cet événement Taylor a suivit sa mère en Amérique avant de prendre un appartement seule et de suivre une formation aux Beaux Arts. Aujourd'hui elle n'utilise qu'une partie de son pouvoir celle qui lui permet de voler de l'énergie aux gens qui l'entoure. Elle ne le fait pas excessivement et s'arrange pour que personne ne s'en rende compte. Elle passe la plupart de son temps seule et passe ses nuits à lire et à apprendre des choses qui lui seront sans doute inutile. Ce n'est que récemment qu'elle  a apprit l'existence de l'institut. Bonne ou mauvaise idée elle s'est alors décidée à tout abandonner pour entrer à l'institut.  Elle voit en cette école la chance qu'elle n'a jamais eu de faire partie de quelque chose de plus grand, de faire partie d'une famille. De plus ne se sentant plus seule elle pense être en mesure et avoir le droit de comprendre qui et ce qu'elle est. Et pourquoi pas d'expérimenter toutes les facettes de son don sans exceptions.