(thalia) un doudou, un arbre et deux mutants.

Il ne mettait pas souvent les pieds dehors. Mais il avait eu envie de briser ses propres règles, et de tenter le coup, juste le temps d'une après midi. Quinze heure, il cacha sa montre bleu sous sa manche de blouson et examina la plate qui se trouvait devant lui. La jardin botanique était un endroit plus que paisible, très agréable pour les gens comme Luke. Il avait camouflé ses ailes sous un blouson gris, après les avoir correctement positionné autour de son torse. C'était fou comme il arrivait à les faire passer inaperçus quand il le voulait. L'ambiance était zen, quelques familles étaient là elle aussi, des gamins qui couraient partout, mettant leur doigts dans certaines cages avant de les retirer en rigolant, en pouffant. Parfois Luke se disait que les enfants de cet âge était relativement stupide. Mais il se reprenait vite en se disant qu'ils étaient tous passé par cette phase de l'enfance où tout semblait beau, le monde rose.

Tout allait bien, dans le meilleur des mondes jusqu'à que cette gamine s'accroche à son pantalon. Il eu d'abord l'envie de l'envoyer brouter d'un coup de pied, mais en présence de d'autre gens, il en pouvait pas vraiment se le permettre. Alors il se contenta de lui lancer le regard le plus amicale de tout l'univers (qui se révèle en fait être un de ces regards de tueur qu’il avait les jours où il s'était levé du pied gauche) mais la petite rousse ne lâcha pas prise. Ses doigts se tortillait, l'envie de la prendre par ses couettes et de la poser quelques mètres plus loin devenait de plus en plus forte. Non, il ne devait pas se faire remarquer, et si elle continuait, cette gamine allait tout casser.

Tu veux quoi toi ?
Ma maman, j'ai perdu ma maman.
Super, je peux rien pour toi. Dégage maintenant.
Aide moi, je veux ma maman.

Alors la pensées comme quoi tout les enfants de cet âge était parfaitement débile se renforça. Sa mère ne lui avait donc jamais apprit à ne pas parler aux inconnus ? Elle aurait pu au moins s'adresser à un des vigiles, pourtant en uniforme kaki assez reconnaissable. Mais non, elle avait choisis le seul mutant ici présent.

Elle est comment ta maman... ?, demanda t-il en un long soupire.

Oui, autant s'en débarrasser vite.  La petite esquissa un long sourire, et rougis sous ses tâches de rousseur. Manquait plus qu'elle li bave dessus et il avait tout fait. Elle lui prit la main, et Luke réprima une grimace.

Elle, elle... Elle.. Elle est grande, grande !

Les enfants et leur sens de l'expression. Fallait toujours leur tirer les vers du nez. Ils ne pouvaient pas parler comme tout le monde ? Clairement ? Simplement ?

Et elle a Doudou, mon lapin en doudou.
Super.

Mais qu'avait-il fait au ciel bon sang ! Il accosta deux trois personne, dans l'espoir de retrouver la mère de la petite, en vain. L'heure tournait, bientôt il fut seize heures, et toujours pas de doudou, ou de maman à l'horizon. « C'est pas vrai... » Bientôt une voie retentit dans un des nombreux haut parleur, annonçant la fermeture prématuré du jardin botanique.

Elle, elle, peut être, peut être qu'elle est là !

Il se sentit fondre quand elle lui désigna la porte d'un des labos qui devait sûrement servir à analyser les plantes. Non, qu'irait faire sa mère là dedans ? Sauf qu'avant même que Luke puise lui expliquer quoi que se soit, elle lui lâcha la main et ouvrit la porte de ses petits mains agiles. Flûte. Ne pouvant pas la laisser seule la dedans il la suivit. Il la retrouva en pleurs.

Elle est pas là !
J'ai vu ça oui, vient, il faut qu'on sorte, ils ferment tout...

Sauf qu'il avaient déjà fermé. Les lumières étaient toutes éteintes, donnant un aspect assez glauques au jardin dans lequel il se trouvait. D'un coup les arbres du jardin botanique lui semblait un peu effrayant. La petite se colla à sa jambe gauche, reniflant de plus belle. La chaleur devenait étouffante normal, il devaient régler la température pour la nuit, sans doute pour que certaines plantes grandissent ou un truc dans le genre. Il lui posa une main sur la tête, se voulant rassurant. La petite arrêta de gémir. C'était déjà ça. Il n'en pouvait plus, alors il ôta son blouson. Tant pis pour ses ailes une fois sortit de là, il le remettrait et la gamine dirait avoir vu un oiseaux géant, fantasmes d'enfants rien de plus. Les portes étaient touts fermés, il lui fallait les clefs. Mais enfermé dans un mini jardin, la chose n'était pas gagner.

T'as des ailes ?
Ouais, c'est un déguisement.
Mais c'est pas Halloween..
Chut, tait toi.
Mais heuuu...

Et alors il surgit, the vigile. Gérard était un homme rond, une grosse moustache et un front dégarni. Sur son badge, on pouvait lire son nom ainsi que son accréditation. Il avait une lampe de poche à la main, il avait du être alerté par le bruits des deux jeunes gens.

Qu'est ce que vous... -il vit les deux ailes sombres dans le dos de Luke- derrière vous ! - Luke se retourna et le vigile comprit que non, les ailes faisait partit de l'être qui se tenait devant lui – OH MON DIEU UN MOOONSTRE !

La petite se cacha derrière Luke et ce dernier ne perdit pas une seconde. Il s’excusa d'avance pour la faune qu'il allait abîmer et saisit une branche qu'il brisa. La bouche du vigile se fendit en un « o » plus que parfait et la branche s'abattit sur sa tête. Il s'écroula comme un vulgaire... Pâté et Luke recula d'un pas. Pas de bol, il en avait trop vu.

Au fait, c'est quoi ton nom petite ?
Fleur.
Génial, écoute Fleur, tu vas rester silencieuse maintenant ok ? Je vais t'aider à heu...

Un bruit le fit sursauter. Allons bon, ils étaient combien de vigile dans ce foutu jardin miniature ?

Combien ait-il de chance de croiser Madame Bubble ici. Zéro. En tout cas c'est ce qu'il c'était dit, enfin non, il n'y avait même pas pensé puisqu'une telle chose ne lui avait même pas traversé l'esprit. Il sentit Fleur se cacher complètement derrière et sa bouche s'ouvrit grand avant de se refermer aussitôt. Mais qu'est ce qu'elle faisait dans un endroit pareil, à une heure pareil, enfermé comme lui après l'heure de la fermeture ? Il n'ouvrit plus la bouche, attrapant la fillette par les épaules. Il faisait sombre, et franchement, l'ambiance était tout sauf rassurante pour les enfants de cet âge.

Comme tu peux le voir, je viens de kidnapper cette petite fille, et, évidement, j'ai fais taire son père qui m’empêcher d'accomplir mon sombre objectif.

Il avait l'air terriblement sérieux, et chacun de ses mots résonnèrent un peu dans le mini jardin. Fleur recula d'un pas, évitant la main de Thalia. Évidement, cette gamine était trop attaché à son nouveau... Partenaire ? Pfft, Luke refusait tout simplement d'être le partenaire d'une gamine de neuf ans, ou huit peut être... Ou sept... Très bonne question.

Et toi, quel bon vent t’emmène ?

Pourquoi était-il incapable de réagir comme n'importe quel être humain ? S'inquiète pour la fille, pour la situation de Thalia, pour la sienne aussi, tant qu’on y était. Il refusait de passer la nuit ici, il n'avait beau être que seize heures trente, le temps semblait filer à une allure folle. Certes il aurait pu essayer de trouver une sortie au lieu de l'embêter avec ses questions débiles mais non.

Je peux manger ça tu pense ? J'ai faim.
Ouais ouais va-y.

Aucun regard envers la gamine qui saisit une fruit à l'allure presque suspecte et croqua dedans à pleine dents. Il regarda Thalia, toujours en se demandant ce qu'elle faisait là. Elle ne le suivait pas au moins, du moins, il l’espérait du fond cœur. Parce que savoir ça aurait le don de le faire un minimum flipper. Il entendit la petite fille s'étouffer avec son fruit et daigna enfin lui accorder un regard bref. Bref qui s'éternisa quand il remarqua qu'elle avait drôlement pâli, on pouvait même le voir avec la faible luminosité de la pièce.

Fleur ?
C'est pas... C'est pas, pas bon.
Si ce n'est que ça.
Mais ça pique.
Dommage.
Ça brûle ma gorge.
Je suis désolé de l'apprendre, tu veux de l'eau ?
Oui...
J'en ai pas, va falloir chercher.

La petite s'agita et le mutant ne pu s’empêcher de soupirer. Il plissa les yeux, en lisant la pancarte. Avec un peu de chance le fruit était juste mauvais quand il n'était pas mûr. Et il ouvrit de grand yeux.

Crache ça, tout de suite !

Elle s’exécuta sans rien demander d'autre. Mince, là il était dans la mouise. Il regarda Thalia d'un air de chien battu et lui attrapa le bras. Il lui fallait un point d'eau, et vite, avec un peu de chance la gamine s'en tirait avec une simple fièvre, un truc dans le genre. Il la prit dans ses bras – pensant qu'ils iraient plus vite de la sorte – et avec l'aide de son amie il cherchèrent ce qui pouvait ressembler à une flaque, une rivière, un lac, peu importe, il leur fallait de l'eau. De l'autre côté des portes, des vitres dans lesquels ils étaient retenus prisonnier,s un robinet es narguait.

Bois, vite !

Fleur leva vers lui des yeux larmoyant et plongea ses mains dans la mini cascade. Elle bu, jusqu'à que sa gorge arrête de brûler. Et il les entendit de nouveau, les bruits de pas. La lueur des lampes torches lui annonça que de nouveau gardiens étaient arrivés. Il replia ses ailes et fonça sous un épais buisson à l'odeur agréable avec Thalia et la petite fille. Alors il se souvint qu'il avait laissé son blouson, sa seule protection contre les êtres humains normaux près de l'arbre où ils étaient tout à l'heure. Un doit sur la bouche, il fit signe à Fleur de ne pas faire de bruit. Déjà les vigiles commençaient à fouiller un peu partout, convaincu d’avoir entendu du bruit.

Il la laissa faire son speech de maîtresse d'école et se tassa un peu plus. En ce moment même, c'était chacun pour soit, Dieu pour tous. Hors de question de se faire repérer. Il regarda en biais la petite fille, qui avait l'air d'aller un peu mieux. Tant mieux, il elle allait mieux, ils n'auraient pas de morts sur les bras. Ce que Luke redoutait, lui, c'était le moment où les trois quatre gardes trouveraient leur ami vigile Gérard au sol. Et se moment ne tarda pas à arriver. Il entendit les vigiles s'agiter dans leur coin. Il devait être à quoi, cinq six mètres d'eux et de leur super planque ?

Bon sang, Gérard !

Sans vraiment savoir pourquoi un sourire apparut sur son visage. Peut être parce qu'il était fier de son coup ? Les bruits de pas se firent entendre de nouveaux, de nouveaux potes à eux devaient les avoir rejoins. Super, ils étaient combien là, sept ?

Réveille toi mon vieux, qu'est ce qui s'est passé ?
Un gars, un gars qui m'a surpris dans ma ronde, les gars il avait des ailes… !
Gérard écoute, c'est l'état de choc…

Luke se tourna vers Fleur et son amie. La petite s'était totalement tu, s'essuyant la ouche au passage. Il se rapprocha, essayant de faire le moins de bruit possible.

Bon, Thalia, chuchota t-il, c'que je te propose, c'est qu'on laisse la gamine ici le temps de trouver une issue. Au pire quelqu'un de sympa la trouvera et on sera hors de cause.

Et pour ponctuer le tout Fleur vomi. Elle vomi vraiment, sans doute à cause de ce qu'elle avait mangé. Et bien évidement le tout arriva sur Thalia. Il se mordit les lèvres afin de ne pas éclater de rire. C'était énorme, juste énorme.

Tu vois, en plus elle sert à rien…

Il tordit le coup à travers les feuillages, essayant de voir où les vigiles étaient partis. Il pouvait distinguer la silhouette d'un homme debout, qui tentait de s'expliquer au près de ses collègues. Parfait, ils étaient parfaitement occupés. L'idéal serait que Fleur se montre, les vigiles la prendraient sûrement pour une enfants perdus, et il la guideraient à l’extérieur. La Thalia rentrerait en jeu, avec Luke bien sur, ils assommerait tout le monde et profiteraient de a porte ouverte pour fuir. Comme ça, c'était un super plan. Fleur se pressa contre lui, lui réclamant alors un mouchoir et éternuant au passage. Les gardes firent alors le silence le plus complet, certains d'avoir entendu un truc. « Bon sang c'est pas vrai, elle va nous faire tuer... »

J'ai pas de mouchoirs non…
Mais mais…
Chuuut !

La petite arrêta de gémir, visiblement sensible au regard sévère de Luke. Oh il se doutait bien que son amie devait le trouver odieux, mais sa journée avait tellement bien commencée , cette petite fille avait tout gâché. Les bruits de pas se rapprochèrent et Luke ne pu s'empêcher de sursauter. Ses ailes dépassaient, s'il les « rangeait » maintenant, il ferait trop de bruit. Il sentit quelque chose les toucher, toucher la faible partie apparente qui dépassait du buisson.

C'est quoi ce buisson là… ?
Chai pas, chui pas botaniste moi mon gars…
Les trucs exotiques ils ont peut-être des plumes…

Ridicule. Mais Luke s'en contenterait. Il se tourna vers Thalia, lui lança un regard qui voulait tout dire. Alors l sortit d'un bond de son buisson, les gardes hurlèrent, taser à la main. Évidement Fleur avait suivit. Luke e débattit avec l'un des deux gardes, quand l'autre par inadvertance sûrement visa la gamine. Elle tomba raide net. « Fais chier... » Les deux gardes s'enfuirent alors, mais l'un était sérieusement amoché. Luke s'approcha de Fleur, et donna un petit coup de pied dans le corps de la fillette.

Hé oh ? Thalia tu pense qu'elle est morte ? -il leva un doigt en l'air, l'air de maîtriser parfaitement la situation – Moi je pense que non, seulement KO.

Pour le coup, il voulais bien avouer qu'il n'avait rien vu venir. Elle le baffa, tout simplement. Comme dans un films au ralentit, il vit sa main s’aplatir contre une de ses joues, et ne fit rien pour éviter ce coup fatal. Il sentit sa joue rosir mais resta raide, droit comme un « i ». Et son coup à lui, un coup bien pensé, rapidement, partit à son tour. Parce qu'on ne frappait pas Luke s'en s'attendre à en recevoir une en contre partie. Sauf que ce fût son poing qui vint s'écraser sur la tronche de son amie mutante, pas le plat de main. Tout dans la délicatesse. Son long baratin, il n'en avait rien à cirer. Oh oui, le Luke de quinze ans, quatorze ans, bref, le Luke d'avant ses seize ans se serait sentit mal. La culpabilité l'aurait rongé, mais pas là. Il était ce qu’il était bon sang, on ne changeait pas les gens d'un coup de baguette magique. Il osa lever les yeux au ciel, la regarder comme un regardait un chien faire sa crotte dans le caniveau. Elle voulait quoi là ? Qu'il se mette à s'excuser en chantant ? Qu'il efface la mémoire de ces pauvres vigiles qui avaient mis leur nez au mauvais endroit, au mauvais moment ? Et bien elle se fourrait le doigt dans l’œil, elle pouvait aller voir ailleurs. Ils avaient vu ses ailes ils avaient vu ce qu'il était. Un monstre pour eux, rien de plus. Alors il la laissa éclater sa petite colère, croisant les bras. Paf, une seconde claque partit, cette fois ci Luke pouvait le jurer, il n'avait pas pu contrôler son geste. Choquée, elle devait être choquée. Et Luke se sentit alors obligé de faire quelque chose de terriblement stupide. En temps normal  il n'aurait jamais (enfin, il le pensait jusqu'à maintenant) fait une chose pareille. Il s'approcha de Thalia et, y mettant toute sa bonne volonté, lui reprit la gamine des bras.

Elle est à moi d'abord. Toi elle t'aime pas, elle aime Luke, c'est moi qu'elle est venue voir, pas toi. C'est ma gamine, c'est ma mission.

Aucun sens, aucun. Surtout qu'au fond, il n'aimait pas vraiment les enfants, surtout les gamines qui le collait aux basques quand il visitait des jardins botaniques. Il la serra dans ses bras tandis que la petite se remit enfin à remuer les yeux. A lui, c'était à lui, pas à Thalia. Il l'avait trouvé en premier non ?

Et on ira pas à la police d'abord tu me crois assez bête pour me faire prendre ? On pique leur clefs, on sort d'ici et on les repose sur la table de l'entrée. Contente ? Et j'en ai pas rien à foutre du commun des mortels. Je rectifie, j'en ai vraiment rien à foutre des communs des mortels.

C'était plus pour avoir le dernier mot qu'autre chose, après tout, ce n'était pas vrai. Il ne haïssait pas les humains, il n'en voyait pas l'utilité. Il fouilla de sa main libre les poches des policiers. Un trousseau, parfait. Fleur se réveilla enfin.

Bon, on fait le tour, on vire toutes les caméras qui ont pu filmer. T'as qu'à les geler jusqu'à les rendre totalement HS je sais pas, fait quelque chose, rend toi utile frozen, doit pas y en avoir beaucoup par ici.

Mes grands plumeaux, tu sais où je te les mets ? T'as déjà fais celle qui fallait, je te remercie de t'être rendue utile pour au moins ça. Pauvre gamine, tu l'as complètement traumatisé.

Mange toi ça. Il lui tourna le dos, Fleur dans les bras, à la conquête de sa veste qu'il trouva bien vite. Rapidement il l'enfila, cachant de nouveau ses ailes. Et maintenant, direction la sortie, avec ou sans Thalia. Fleur grimpa sur son dos et hop, le voilà partit en direction de la porte de sortie du petit jardin.

Tu fais c'que tu veux, Fleur et moi on s'barre.

Le jardin botanique la nuit – quand on était pas enfermé dans une de leur petite forêt amazonienne – était très agréable à parcourir. Il marcha tranquillement un peu trop même, comme si tout ce qui venait de se passer faisait partit de sa vie quotidienne. Oui, c'était une habitude chez lui de faire ce genres de choses. Il ne gueulait pas souvent sur les gens, les frappait encore moins, mais là, une sorte de colère, de sentiments bien enfoui avait refait surface. Impossible de savoir lequel. Il passa devant une Thalia un peu trop souriante. Elle devait tenter de cacher sa colère à son égard sans doute. Oh mais elle avait tout gagnait, on ne donnait pas une claque à Luke sans en recevoir une en contre partie. Il poussa la porte d'un coup de pied et respira l'air frais. Il posa les clefs sur la table de la réception et, à lui la liberté ! Est ce qu Thalia suivait derrière au moins ? La perde ici serait embêtant à expliquer au professeur Xavier. Quoi que, elle n'avait qu'à pas venir ici aussi. Ni le suivre. Enfin elle ne le le suivait pas vraiment mais bon, aux yeux d'un Holmes en colère c'était tout comme.

On va où maintenant ?
Retrouver ta mère.
Ah, chouette !
T'habite où ?
Là !

Et elle lui désigna… Un pâté d'immeuble. Pratique. Évidement une gamine de son âge ne savait peut être pas à quel étage se trouvait sa propre maison. Suer, il était vraiment bien barré. Il se voyait déjà, sonnant à toutes les portes, de tout l'appartement.

Super… Allons y…
Oui !

Elle lui donna un coup de pied dans les côtés comme quand on voulait faire avancer un canasson têtu et il baissa la tête. Plus jamais. Plus jamais ça. Il avait presque oublié ce que cela faisait de s'occuper d'une gamine de cet âge, qui en plus lui broyait les ailes à chaque fois qu'elle remuait, dans son délire. Il poussa la porte de l'immeuble et analysa le nombre d'étages sur la pancarte de ascenseur.

On doit monter !

Au moins, elle lui épargnait le rez de chaussé. Brave petite. Il appela donc l'ascenseur et s'engouffra dedans quand ce denier arriva, en faisait un bruit digne d'un tardis de doctor who. Ce fût sans compter le bras qui se glissa in extremis dans la boite, ainsi que le corps de sa propriétaire. Thalia.

Il aurait bien eu envie de baffer Thalia, encore, mais il se doutait que s'il franchissait la limite, il allait sûrement terminer en statue de glace. Et elle se la jouait assistance maternelle maintenant, lui volant la vedette au passage. Agacé, il posa la petite fille au sol. Non, il ne répondit pas à ses multiple questions, il en avait juste marre. Il devait rentrer, il le sentait bien. Oh, et puisque Thalia avait l'air de maîtriser la situation. Ils descendirent de l’ascenseur et Luke lui tapota la tête.

Tu seras sage, d'accord ?

Elle hocha de la tête naïvement et Luke tourna la dos. Qu'elle s'en occupe puisqu'elle voulait tout contrôler. Il marcha en direction de sorties en cas d'incendie. Petit, jusqu'à l'âge de six ans, il avait habité dans un immeuble et avait le souvenir que ces portes, et les escaliers qui se cachait derrière, menaient au toit de l'immeuble en question. Il poussa rageusement la porte, d'un coup de pied, et grimpa les marches trois à trois. Oh, il espérait que la petite Fleur retrouve bien ces parents, et que ces derniers soient heureux. Ils avaient du prévenir la police, la mère devait aussi s'en être voulu pour avoir ainsi perdu ou oublié sa gamine dans un lieu public, au cœur d'une grande ville. Ce n'était pas comme si elle pouvait tomber sur des gens bien, la preuve, elle avait rencontré un mutant ailé et une mutante capable de glacer quelques surfaces d'un seul coup de baguette magique. Et quand elle allait raconter tout ça à ses parents, il la prendrait comme une folle, peut-être même que cela la hanterait pour toujours, qu'elle deviendrait dingue. Un peu comme sa Juliet. Il poussa la dernière porte qui s'ouvrait à lui et arriva sur le toit de l'immeuble. Rien à dire, c'était haut. Il la ferme soigneusement derrière lui et s'approcha du bord. Pas de temps à perde, il retira sa veste qu'il noua autour de sa taille, espérant qu'elle tienne durant le reste du trajet. Ce qu'il allait faire, il n'en avait pas le droit. Et si ? Et si le commun des mortels le voyait ? Pris d'un soudain remord, il fit demi tour. Il dévala les escaliers, attendit quelques instants l’ascenseur et quitta l'immeuble par le hall d'entrée, comme tout le monde. Il héla un taxi, l'avantage dans cette ville était que les voiture jaune étaient nombreuses, rapide et serviable, et indiqua l'adresse d'un arrête de bus un peu excentré. De là il pourrait rentrer à l’institue.