Eliot Harrison - Le Cadet

Parfois, la vie est bien faite, vraiment. Du moins, dans la famille d’Eliot c’était le cas. Déjà, papa était avocat. Ça aidait vraiment pour la vie de famille et maman, elle était médecin. Ils se sont rencontrés vaguement, elle avait trois points de suture à faire sur monsieur, le sport, ça blesse parfois vous-savez? Donc ouais, un diner, tout ça. S’ils arrivaient à trouver du temps pour l’autre, c’était parce que c’était sérieux hein. Ils se mirent en couple un 4 mois plus tard et 2 ans, 7 mois et 6 jours plus tard, maman vomissait sa vie à l’odeur de son café matinale. La crise, la fin du monde. Non mais sérieusement, elle ne pouvait pas vivre sans, pourtant… elle ne supportait plus l’odeur. Un peu moins de 8 mois plus tard, on pouvait accuser John. Parce que oui, le café ne mentait pas, les nausées matinales non plus en fait, elle était déjà enceinte de près de 2 mois. La vie avec petit John. Non sérieusement, il n’arrivait même pas à imaginer John petit tellement ce n’était pas naturel. Ça et surtout… c’était un nom de vieux John. Bref, il avait déjà pris la peine d’acheter une maison à New York, une belle, une grande. Comme ça, pas besoin de déménager plusieurs fois et sérieusement, trouver une maison, à bon prix, dans un quartier avec un bon secteur scolaire… non, ils ne comptaient pas déménagé.

Quatre ans plus tard, c’était Eliot qui se pointait. C’était bien fait la vie, John était déjà propre, presque prêt à partir pour l’école, habitué à la garderie, tout ça quand maman retourna mettre son nez dans les couches. La joie… presque. Bon d’accord, pas vraiment, mais Eliot était un bébé adorable. Non mais vraiment, il n’était pas vraiment bruyant, un miaulement pour dire qu’il avait faim, un second si maman ne se dépêchait pas et finalement, il ne pleurait que dans de grande occasion, genre… le froid, le mouillé, le mouillé-froid, ce qui fait peur, John trop près et aussi d’autre mécontentement du genre. Oui bon, on ne pouvait pas être parfait non plus.

Finalement, en grandissant, tout allait pour le mieux, deux frères qui bougeait beaucoup et c’était marrant. Eliot était plus timide, mais rien qu’il ne savait pas gérer. Lorsqu’Eliot eu ses 6 ans, il eut droit à deux surprises majeures dans sa vie. La première et la plus importante! Il eut droit à sa première guitare. La seconde et celle, un peu moins importante, il allait avoir une petite sœur. Ouais, écographie, tout ça, une histoire de trois points qui prouvait qu’elle n’avait pas de pénis. Pour Eliot, sa petite sœur ressemblait limite à une pieuvre ou… un machin mou ou moche. Bref, une sœur quoi. Il était déjà grand, il allait déjà à l’école et il avait déjà John à tenter de suivre, alors une petite sœur… un truc fragile et surtout un truc qu’on devait protéger… ouais, bon, ça le faisait moyen.

Sauf que là, c’était Eliot qui avait raison! Sa sœur, c’était une vraie pieuvre. Ils avaient pensés que l’image était flou, mais en fait… ils étaient deux! Non sérieusement, deux gamins et la tête de la maman quand elle avait tenu les deux bébés dans ses bras valaient le détour. Un mélange entre le bonheur, la surprise et la panique, tout ça. Donc, deux bébés de plus à la maison. C’était beaucoup quatre enfants à gérer, mais papa avait un bon job et même si maman rêvait de retourner réparer des gens, elle gardait les petits monstres. Non parce que sérieusement, une maison, deux voitures familiales, quatre enfants, dont les frais de scolarité de 2 et 2 garderies… c’était un peu trop pour leur budget. Il était avocat, mais pas maitre du monde, dommage.

Les deux derniers poussaient rapidement et c’est vers les 12 ans d’Eliot que ce posa un problème de choix… le manque de chambre. Parce que bon, il en avait 12, John 16 et les deux autres 6 et Cassie, elle trichait. Elle passait en priorité pour avoir une chambre seule parce que madame avait un vagin, non mais. John refusait de se mettre dans la même chambre qu’Eliot et Eliot refusait d’aller avec Jake. Non, sérieusement… le gamin allait lui sauter dessus en plein milieu de la nuit et sauter jusqu’à ce que mort s’en suive. Donc non, pas de gamin avec lui. Ce fut finalement le papi qui trouva la solution. Le seul endroit inexploité de la maison, c’était le grenier. Ouais, ouais, je vous entends déjà plaindre le pauvre enfant qui finirait au grenier, mais… déjà Eliot trépignait sur sa chaise, la main levé comme à l’école. Il le voulait lui le grenier. C’était grand, c’était loin et il y avait une échelle. Il s’imaginait déjà demander un poteau de pompier pour descendre, tout ça. Un an plus tard, il avait sa chambre. Un an d’attente interminable, vraiment. Son grand père l’avait aidé à tout faire ( bon en fait, c’était surtout le grand-père qui avait tout fait, bref), comme il voulait. C’est là qu’il fabriqua son premier hamac, qu’il fabriqua son premier meuble et tout. Il voulait un lit berçant, il en avait eu un. Il était joie, vraiment. De fil en aiguille, tout en vieillissant, il avait amélioré sa chambre à sa guise, mêlant la création de meuble, l’amélioration de sa chambre, sa scolarité, la musique et les pouvoirs de ses frères et sœur. Rapidement, les parents avaient compris que leurs progénitures étaient mutantes, sauf Eliot, lui il était comme maman, pas comme papa. Pourtant, un peu après tout le monde, après une suite d’événement, ils avaient établi qu’il en était un aussi. Eliot, son pouvoir il était juste plus discret.

Vers ses 16 ans, il avait décidé de vivre sa vie comme il en avait envie. Il créerait des meubles, joueraient dans des bars, jouerait de la musique puisque c’était sa passion, peignerait, dessinerait et ferait tout plein de petit boulot pour arriver à ses fins. Il voulait une boutique d’antiquité à lui, devenir antiquaire, tout ça. Lorsque les petits eurent 18 ans, les parents décidèrent d’aller s’établir en Floride. Des vacances bien méritées, tout ça. Le grand frère prendrait la relève. Il voulait acheter la maison, tout ça et ses cadets allaient l’aider, parce que c’était cher une maison de ce genre et il voulait le faire de lui-même. Alors, Eliot du commencé à payer un loyer. Il était nul dans ce domaine, mais il essayait… un peu… parfois… quand il s’en rappelait. Ouais, John pouvait lui balancer des bêtises comme il voulait, ce n’était pas bien grave.

Finalement, la vie allait pour le mieux. Il était heureux. Les petits avaient quitté la maison pour un machin pour mutant que s’appelait l’Institut, mais ils revinrent finalement. Genre, non, Eliot n’y aurait pas été. Sérieusement… Eliot entouré de gamins qui ne se contrôlaient pas? Oh putain! Non! Jamais! Du coup, la maison c’était bien, la musique c’était bien et sa mutation allait bien. Il était juste… bien, posé, tranquille et avec de la chance, rien n’allait le déranger.