Hold on, we're going home

◊ NOM : Gascoigne. ◊ PRÉNOM(S) : Elisa. ◊ AGE ET DATE DE NAISSANCE : Elle est née le 21 mai 1923, en Louisiane. Officiellement, elle a 92 ans. Officieusement, c'est une autre histoire. ◊ STATUT AMOUREUX : On se doute de la présence d'un homme dans sa vie. On est cependant loin de se douter que sa plus grande force devient sa plus grande faiblesse. Il s'agit de son frère. ◊ FRÉQUENTES-TU L'INSTITUT ? : La sortie de l'hôpital est trop récente. Son frère lui a cependant trouvé un emploi au sein de l'Institut. ◊ PROFESSION EXERCÉE : Elle s'apprête à exercer la fonction de surveillante. ◊ OÙ VIS-TU ? : À l'Institut. ◊ POUVOIR/DON : À l'instar de son frère, elle est hyper résistante et elle résiste au vieillissement. ◊ CARACTÈRE : Elisa est une personne qui n'aime pas être bridée. Elle a besoin de liberté, dans beaucoup de domaines. Elle n'aime pas la contradiction, sauf si cela s'avère constructif. C'est une personne compréhensive et aimante, mais un peu gauche avec les sentiments. En général, elle est plutôt dévouée et fidèle, mais reste la personne qui aime voguer de couche en couche en espérant un peu d'amusement. Blessée à de multiples reprises par la vie, cela lui a forgé un fort caractère. Même si elle n'aime pas blesser les personnes qu'elle aime, elle dira sans détour ce qu'elle pense. Au devers ça, elle est très sensible mais masque ce trait derrière une brusquerie qui peut destabiliser. ◊ AMBITION : Elle souhaiterait retrouver l'intégralité de sa mémoire. Certaines choses lui échappent encore et elle ne comprend pas pourquoi cela ne peut pas se faire, pourquoi cela se passe ainsi... Il peut s'agir d'une ambition très banale, voire inexistante aux yeux de certains, mais pour elle, il s'agit de combler ce vide qu'elle ressent parfois lorsqu'elle tente de se rappeler d'une vie qui lui échappe encore. ◊ GROUPE : Xavier's Eyes and Ears. ◊ AVATAR : Zooey Deschanel.	- welcome, welcome - Elisa Gascoigne
	Quand elle était petite, on la destinait au couvent. Mais elle et la religion, ça fait deux. ∞ Comme toutes les petites filles, elle a rêvé du Prince Charmant et de la ribambelle d'enfants qui aurait suivi. Elle a le Prince mais plus les enfants. ∞ Elle aime la lingerie en dentelle. Les culottes en coton ne sont réservées qu'à la mauvaise période du mois. ∞ Elisa fait tout pour s'intégrer du mieux que possible parmi les autres, et cela inclut la technologie et la mode. ∞ Elle fait encore partie de la vieille école, préférant les recherches dans les ouvrages, quitte à aller à aller à l'autre bout du pays, plutôt que d'écumer le net. ∞ Elle a une passion pour la peinture. D'ailleurs, elle a peint un portrait de son frère endormi, mais prétend que c'est un artiste canadien qui l'a fait. ∞ Ce n'est pas une personne vénale. Elle ne se contente que de ce qu'elle a. Si elle n'a pas ce qu'elle veut, ce n'est pas grave. ∞ Quand elle est énervée, elle s'isole, plutôt que de blesser les autres. ∞ La jeune mutante a une peur bleue des voitures. Mais elle ne se souvient plus pourquoi... ∞ Elle n'aime pas la routine. Elle s'est souvent sentie obligée de partir. Mais elle revenait à chaque fois. ∞ Elle a exercé de multiples métiers, lors de ses nombreuses fuites dont dactylographe et détective privé.

	→ quand as tu découvert que tu étais "différent(e)" ?A l'aube de la vingtaine. Je venais d'assister au décès de ma mère et dans ma tête de jeune femme, pas encore tout à fait adulte, c'était un abandon de plus, d'une personne que j'aimais plus que tout au monde. Mon frère nous avait quitté pour partir se battre en Europe. Je me suis maintes fois demandé s'il était mort, si on recevrait un jour ses insignes. Mon père nous avait quitté, ma mère et moi, succombant aux affres d'une guerre mondiale. Ma mère m'avait été enlevée sous mes yeux par une voiture. Après tout ces départs, ces abandons, je me suis remise en question et demandée pourquoi je resterai dans ce monde qui s'obstine à me vouloir du mal. Alors, j'ai pris un pistolet et j'ai tenté de me tirer une balle dans la tête. J'ai échoué. J'entends encore le bruit de la détonation, l'impact de la balle vide qui tombe sur le sol, l'odeur de chaud qui se dégageait de l'arme, la douleur qui s'était emparé de ma tête. En général, on ne survit pas à ce genre de suicides. Pourtant je l'ai fait. Je ne me suis rendue compte de l'arrêt du vieillissement que lorsque l'on m'attribuait vingt ans alors que j'avais quelques années de plus. →en quoi consiste ton pouvoir ou ton don ?Tout d'abord, je suis hyper résistante aux chocs. Je veux dire, on peut me tirer dessus, tenter de me planter une hache dans le crâne ou tenter de me briser la mâchoire avec un poing bien serré, cela ne servirait à rien. Même une coupure involontaire ne marche pas. Je ne nie pas être invincible, loin de là. Je peux avoir des dommages assez sévères, cependant non mortels, lorsque des coups sont portés avec une force surhumaine ou qu'un accident a été assez violent. Je vais prendre en exemple mon accident de voiture. Quand ma voiture a été percutée de plein fouet, mon mari et mes filles sont décédées sur le coup. J'aurais dû mourir. La place du passager est bien connue pour être la place du mort. Et pourtant, je suis toujours là. Ceci dit, j'ai malgré tout plongé dans le coma, de façon naturelle, et j'ai eu un truc à la tête. On m'a dit que l'opération avait été impossible dans un premier temps mais que la présence de Charles avait permis de me sauver. Cependant, je n'ai pas que la capacité d'être hyper résistante. Je suis aussi résistante au vieillissement, tellement résistante qu'on pourrait presque à penser que je ne vieillis plus. Cela n'est pourtant pas vrai. Je vieillis bien. A vingt-cinq ans, j'en faisais encore vingt. A un peu plus de quatre-vingt dix ans, j'en fais une trentaine. Cela a parfois ses avantages. Autrefois, c'était dur d'avoir ce don. Par exemple, quand je parlais de la Seconde Guerre mondiale et l'impact qu'elle a eu sur la vie des millions d'américains comme moi, personne ne me croyait. « Ça ne se peut pas, tu n'as même pas vingt ans ! C'est ton père qui l'a connue, pas toi ! » Mais que répondre à ça sans trahir sa nature-même ? Il n'y a qu'en présence de Charles que mes pouvoirs s'annulent. Je ne saurais expliquer cela. C'est comme si, après plusieurs jours passés en sa présence, je me remettais à souffrir, à me couper, à me brûler la peau. Et à vieillir aussi. Et étrangement, c'est la même chose chez lui. → arrives-tu à le maitriser ? est-il dangereux pour ta santé ou celles des autres ?Oh non, le pouvoir n'est pas maîtrisable du tout. Si j'avais pu le maîtrisez, croyez-moi, je ne serais déjà plus de ce monde. Je serais partie rejoindre mon mari et mes filles dans leur ultime demeure. Il est tout ce qu'il y a de plus passif. On sait qu'il est là, mais on ne sait jamais quand il va se manifester. C'est comme ça. On ne peut pas décider de se remettre à vieillir. C'est impossible. A moins d'avoir une astuce pour passer outre cela. Mon truc, c'est Charles. Il n'y a que lorsque nous sommes ensemble un petit moment que tout s'arrête et que nous redevenions des êtres humains lambda. Aussi, on ne peut pas maîtriser l'intensité de la résistance à la douleur. Il n'y a que lors d'un choc d'une force surhumaine ou très violente qu'on peut avoir quelques dommages, sans gravité. On ne peut pas mourir parce qu'on nous tire dessus. Même un train ne suffirait pas à nous envoyer bouffer des pissenlits par la racine. Mais il peut être dangereux pour la santé, oui. Dans mon cas en tout cas. Reprenons l'exemple de mon accident de voiture. Le choc a été tellement violent que cela a suffi à m'envoyer dans le coma et à m'avoir causé un truc à la tête. Si mon frère n'avait pas été là pour annuler nos pouvoirs, je serais peut-être morte à l'heure qu'il est. Parce que mon crâne se serait rempli de sang, et que mon corps aurait été trop fatigué de se battre pour me maintenir en vie alors qu'elle semblait planer au dessus de moi, telle l'épée de Damoclès. → est-ce que cela a une influence sur ta vie ? as-tu été exclu par ta famille, tes amis, la société ?Cela a eu une influence sur ma vie, oui. Je ne pourrais pas dire que ces pouvoirs m'ont forgée, loin de là. Ce sont plutôt les murs pris en pleine face qui m'ont fait devenir celle que je suis. J'ai appris à vivre avec mes pouvoirs. J'ai fini par me faire à cette anomalie, même si cela a été difficile dans un premier temps. Je ne comprenais pas ce qui se passait et cela renforçait mon sentiment d'être une personne mise de côté. N'allez pas croire que j'ai toujours haï ce que j'étais. C'était vrai lorsque j'ai découvert ce que j'étais. J'en ai voulu au monde entier de me laisser intact alors que certaines choses auraient dû me tuer sur le coup. Mes parents sont morts avant même de découvrir ce que j'étais. Si j'avais su avant, croyez-moi que j'aurais tout fait pour sauver ma mère lorsqu'elle s'est faite percutée par une voiture. J'aurais tout fait pour sauver mon mari et mes filles. J'aurais tout mis en œuvre pour que les êtres auxquels je tenais ne me soient plus enlevés. Charles ne m'a pas exclue, bien au contraire. Il a la même chose que moi, alors… Il ne pouvait pas se sentir mis à part. Mes amis ne le savaient pas. Je ne suis jamais restée très longtemps au même endroit. Au pire des cas, quand une personne que j'ai connu me revoyait bien des années plus tard, je prétendais être une autre personne, genre une nièce inexistante ou même ma propre fille. La seule personne qui n'ait jamais su mon secret l'a emporté avec elle dans la tombe. Mon défunt époux ne m'a jamais tenu rigueur de mon anomalie. Il m'aimait dans mon intégralité et, même s'il avait conscience qu'on ne vieillissait pas au même rythme, cela ne l'empêchait pas de continuer à vivre avec moi comme si chaque instant était le dernier. De manière générale, la société ne sait pas vraiment que j'ai un pouvoir. Il n'est pas actif. Même les hôpitaux ne me connaissaient pas avant mes accouchements et mon accident. Si je n'avais pas eu de famille, si je n'avais pas eu d'accident, jamais ils n'auraient su que j'étais une mutante.
◊ PSEUDO : Alinoé. ◊ PRÉNOM : Adélaïde. ◊ AGE : 24. ◊ PAYS : France. ◊ FRÉQUENCE DE CONNEXION : 2/7, j'essaie d'être présente autant que possible. ◊ INVENTE OU SCENARIO : Un peu des deux xD C'est un scenario que Charles n'a jamais posté mais dont il m'a parlé. ◊ OU AS TU CONNU LE FORUM : Prenez-vous en à Charles. ◊ AS TU QUELQUE CHOSE A DIRE DESSUS : Je n'ai jamais vu les X-Men ◊ CRÉDITS : avatar de MarieLutiine, gif provenant de Waffle Gif

titre dela fiche de présentation
sous-titre wesh

May it be an evening star shines down upon you. May it be when darkness falls, your heart must be true. You walk a lonely road. Oh ! How far you are from home. […] May it be the shadow's call will fly away. May it be you journey on to light the day. When the night is overcome, you may rise to find the sun. +

Mon très cher Charles,
Mes précédentes missives sont restées lettres mortes. Comme des bouteilles jetées à la mer et qui jamais ne s'échouent sur le rivage. Je me doute que les temps sont difficiles pour toi et que tu n'as probablement pas le temps de me lire, mais je sais aussi que cela t'aurais redonné un semblant d'espoir et l'envie de te battre pour rentrer vite à la maison, pour me revenir.
Papa est parti se battre, lui aussi. Je me berce de douces illusions en me disant qu'il te rejoindra, mais combien de chances y a-t-il pour que cela arrive vraiment ? J'ose espérer qu'il ne lui arrivera rien non plus. Je ne souffrirais pas de voir un des deux êtres que je chéris le plus – et qui m'a été ôté ployer sous le joug ennemi. S'il te plaît, reste en vie. Si tu ne le fais pas pour toi, fais-le pour moi.
Tu devrais voir maman. Elle déambule dans la maison comme une âme en peine. On lui a retiré de force mari et fils. Si je partais, comment crois-tu qu'elle réagirait ? Parfois, elle reste plantée devant l'évier de la cuisine et elle regarde par la fenêtre. Elle passe de longues minutes à fixer le ballet des citadins qui s'étale sous ses pieds. Et le soir venu, je l'entends sangloter dans sa chambre. Je la rejoins quelques fois et nous pleurons toutes les deux les deux hommes de nos vies. La situation aurait pu être comique si elle n'était pas aussi dramatique.
J'ai été à l'église hier, prier pour toi, pour papa. Je sais que cela peut paraître étrange, surtout lorsqu'on connaît mon ressenti concernant la religion, mais c'était pourtant comme une évidence. Cela m'a apaisé de me retrouver dans ce lieu sacré, sous Sa bienveillance. L'espace d'un instant, j'étais coupée du monde. La guerre n'avait plus d'emprise sur moi, et tu t'étais évaporé de ma mémoire de courtes secondes. J'étais bien, pour la première fois depuis de longs mois. Et quand je suis sortie, le froid m'a saisi, j'ai dû resserrer mon manteau contre moi. Et je me suis demandée si toi aussi, tu avais froid.
Je dois sortir vendredi avec le fils Sutherland. Tu sais, celui dont on se moquait les années passées. Maman le trouve plutôt beau garçon et m'a suggéré d'accepter son invitation à dîner. Je n'ai pas eu le cœur de refuser cette joie à maman. Je ferais tout pour la rendre heureuse. Mais je dois quand même avouer que sortir en ville avec lui ne me ravit pas plus que ça. Il a eu une dérogation pour échapper à la guerre. Il est asthmatique et cardiaque je crois. Le pauvre, il n'aurait pas fait bien longtemps. J'ai cependant hâte que tu me reviennes. C'est avec toi que je veux sortir en ville, pas avec lui. Il n'a aucun intérêt à mes yeux.
J'espère que mes mots te donneront la force de te lever demain, et les jours qui suivront. J'espère que mes mots te donneront la force de te battre pour nous. J'espère que tu me reviendras.
Je t'aime.
Elisa

Mon très cher Charles,
Je t'écris une nouvelle fois, au risque que cette missive n'atterrisse jamais entre les mains.
Hier, nous avons reçu une lettre avec l'insigne de papa. Au début, nous n'avions pas compris ce que cela signifiait. Je pense qu'on ne voulait pas comprendre. Peut-être avions-nous peur de la réalité, qui sait ? Je revois maman déplier la lettre soigneusement dactylographiée et la lire. Je la revois surtout s'agripper avec force au rebord de la table, perdre toutes les couleurs de son visage avant de tomber à genoux au sol et de pleurer. Je me rappelle lui avoir pris la lettre des mains. Elle n'avait opposé aucune résistance. Et je l'ai lu.
Hier, on nous a appris que papa était mort au début du mois. Fusillé par un allemand. Tu y crois, toi, à l'amputation d'un membre de notre famille ? Maman n'a jamais autant pleuré de sa vie. En comparaison, la loque qu'elle était lorsque papa est partie ressemblait à un patchwork de couleurs vives. Maintenant, elle n'est plus que des haillons grisâtres. Elle n'a rien mangé depuis, et ne sort plus de sa chambre. Je me force à vivre pour elle et moi. Parce que je crois qu'elle ne supporterais pas que je meurs aussi.
Je me demande si on va nous rapatrier le corps ou s'il sera enterrer parmi ses camarades dans des contrées étrangères. S'il vient à être inhumé en France, je crains qu'on ne puisse faire le deuil correctement. On ne pourra même pas assister aux funérailles. C'est dur de se dire que la dernière fois qu'on a vu papa, c'était sur le quai du port, et que la dernière image qui s'impose à nous, c'est son sourire fatigué, crispé. Il semblait avoir vieilli de dix ans d'un coup. Et les derniers mots qu'on lui a dit étaient « Reviens-nous... ». Quelle ironie que maintenant, il ne nous revienne seulement en souvenirs et en insigne !
Si, par le plus heureux – ou malheureux – des hasards, tu réussis à trouver le bataillon de papa, essaie de trouver son corps et de nous le renvoyer. Maman en aurait vraiment besoin.
Sache que je t'aime et que je veux que tu me reviennes en un seul morceau.
Elisa

Mon très cher Charles,
Je n'ai plus aucun espoir de voir un jour une réponse de ta part. Mes lettres partent, mais ne semblent jamais arriver. La guerre gronde, je le sais. Mais on nous invite fortement à vous écrire. Seulement, à quoi bon si on ne prend même pas la peine de distribuer le courrier ? Je ne baisse pourtant pas les bras et persiste à croire qu'un jour, les missives arriveront à destination. Et que tu auras entre tes mains fatiguées de se battre une lettre qui t'en donnera la force.
Tu sais, il m'a fallu longtemps avant d'écrire cette lettre. Des jours, des mois peut-être. J'ai perdu le compte. J'ai l'impression d'avoir été enfermée dans un monde où tout semblait aller si lentement mais où tout semblait aller à une allure folle. Je perds la tête. J'ai l'impression que je deviens folle. S'il te plaît, donne-moi un signe de vie. Tu es désormais le seul être qui me retient à cette Terre maudite.
Je dis bien le seul être. Car maman est morte. Elle avait repris du poil de la bête depuis le décès de papa, et elle envisageait de fêter Noël avec moi et les voisins qui se retrouvaient eux aussi seuls en ces périodes de festivités. Elle a été percutée par une voiture. Je l'ai vu. Une poupée de chiffon contre un monstre en fer. Je ne pensais pas qu'un être pouvait contenir autant de sang. Je revois son corps agité de ses ultimes soubresauts. Je revois ses yeux vitreux qui me fixaient et ses lèvres qui tentaient désespérément de me parler. J'avais tenté de la sauver, vraiment. Je crois que depuis cet instant, plus rien n'a eu d'importance. J'ai tenté de colmater ses plaies avec mes mains, mais elle était déjà morte depuis quelques secondes.
Maman est morte sous mes yeux.
Pour la première fois de ma vie, je me suis sentie inutile. J'aurais dû la sauver, j'aurais dû tout tenter, me jeter sous cette voiture à sa place, j'aurais dû encaisser le choc à sa place, mais je ne l'ai pas fait. Pour la simple et bonne raison que je n'avais pas pensé qu'elle pourrait mourir ainsi, et encore moins ici. Et surtout pas à cet instant. Je la voyais vieillir dans notre appartement, un voile de tristesse sur le visage, et pourquoi pas entourée de quelques petits enfants. Ils l'auraient sortie, l'espace de quelques heures, de son deuil éternel.
Mais maman est morte, et rien ne changera la donne.
Je crois que je n'ai jamais eu aussi mal de ma vie. Voir ma propre mère s'envoler dans les airs et choir sur le sol comme un pantin. En comparaison, ton départ n'était qu'un effleurement de couteau, tandis que ça, c'était carrément des dizaines de poignards s'enfonçant dans mon cœur.
Je ne te cache pas que j'ai tenté de me suicider. J'ai essayé de me tirer une balle dans la tête, dans la chambre où notre amour est né, car je ne supportais pas cette douleur et je ne supportais pas de me retrouver seule, loin de toi. En premier lieu, je me suis ratée. Je ne comprends pas comment la balle n'a pas pénétré mon crâne alors que l'arme était collé à ma tempe. Mais j'ai pourtant sacrément eu mal, comme si on m'avait violemment cognée la tête contre un mur (ou comme si j'avais beaucoup bu et que je m'étais réveillée après une sieste imprévue). Et en second lieu, cela a alerté les voisins, qui se sont empressés de défoncer la porte de la maison. Je n'ai jamais vu pareille terreur sur leurs visages.
C'est à ce moment-là que j'ai décidé que partir était la meilleure solution. Tout effacer, tout recommencer. Je le mérite. Et j'en ai besoin
Je perds l'espoir de te voir revenir. Malgré tout, une petite flamme continuer de vaciller dedans moi. Si tu es en vie, fais-moi signe, que je cesse de me faire du mauvais sang.
Je t'aime.
Elisa

Turn around. Every now and then I get a little bit lonely and you're never coming aroung. Turn around. Every now and then I get a little bit tired of listening to the sound of my tears. Turn around. Every now and then I get a little bit nervous that the best of all the years have gone by. Turn around. Every now and then I get a little bit terrified and then, I see the look in your eyes. +

Eleanor Martins enroula sa fine écharpe de coton autour de son cou et enfila son manteau. Après quoi, elle glissa ses mains dans de petits gants blancs, légers pour la saison, et prit son sac à main, qui traînait non loin de sa chaise. Elle adressa un grand sourire à ses amies qui lui souhaitaient une bonne soirée, éclata de rire à une blague d'un de ses collègues, repoussa encore une fois les avances d'un autre. Bien qu'étant de bonne humeur, Eleanor ne pouvait décemment pas s'offrir à plusieurs hommes en même temps. Oh, elle ne niait pas qu'elle aimait s'amuser de temps en temps en changeant fréquemment de partenaires, mais, depuis que l'homme de sa vie lui était revenu, elle avait retrouvé un certain équilibre et l'envie de se ranger était de nouveau présente. Elle s'engouffra dans l'ascenseur où elle croisa un autre homme, ventripotent cette fois, qui était en grande conversation avec un homme malingre et à l'air un peu trop simplet. Ces deux hommes n'étaient pas des plus aimés du journal pour lequel elle travaillait, mais ils étaient des plus compétents. Qui étaient-ils vraiment ? Nul ne le savait. Ils entretenaient autour d'eux une sorte d'aura mystérieuse. Ils auraient tout aussi bien pu planifier de commettre un attentat incessamment sous peu, Eleanor ne l'aurait pas remarqué. Car Eleanor est heureuse.
L'ascenseur stoppa sa chute folle en douceur au rez-de-chaussée et la jeune femme se rua d'un pas joyeux en dehors de la cabine. Elle attrapa un journal de la pile qui trônait sur le comptoir de l'accueil et sortit dehors. Un instant, elle se figea, non pas par peur, mais parce que la lumière du soleil l'éblouissait. Et ses yeux se posèrent sur les vitrines alentours et le ballet incessant des voitures et des piétons. Toute cette cacophonie humaine lui plaisait. Eleanor envisagea de héler un taxi, mais se ravisa et préféra rentrer chez elle à pieds. Après tout, elle n'habitait pas très loin de son travail… L'un des nombreux avantages, c'est qu'elle pouvait se lever plus ou moins à la dernière minute. Aussi, quand la journée s'achevait, elle ne mettait jamais très longtemps pour rentrer chez elle. Ces derniers temps, en tout cas, elle était encore plus rapide à rentrer qu'auparavant. Car elle savait pertinemment que, lorsqu'elle passerait la porte d'entrée, elle retrouverait cette bouffée d'air familière qui lui procurait un bien fou.
Effectivement, un bon quart d'heure plus tard, elle sentit un courant électrique bienfaiteur la parcourir lorsque son pied franchit l'entrée. Pourtant, rien n'avait vraiment changé mais tout avait changé en même temps. Les retrouvailles avec Carl avaient précipité leur relation sur un terrain qu'ils n'avaient jamais exploité autant. Ça leur avait semblé si naturel d'emménager ensemble et de ne pas s'afficher en tant que frère et sœur. De toute façon, ils ne le pouvaient pas. Tout l'être entier d'Eleanor se tendait vers celui de Carl. Elle peinait à se contenir en sa présence, comme s'il avait soudainement réveillé en elle des instincts primaires que la jeune femme ne se connaissait pas. Elle ferma la porte à clés, posa son trousseau et son sac sur le meuble qui occupait l'entrée et accrocha son manteau au patère vissé au mur.
Elle trouva Carl sans avoir eu besoin de l'appeler. Elle arriva derrière lui et l'encercla de ses bras avant de poser sa joue contre son dos. Enivrée par le parfum de celui qu'elle aimait, c'est d'une voix quelque peu rocailleuse et endormie qu'elle s'entendit dire « Je vais me faire couler un bain. Tu me rejoins ? » Elle lui planta un tendre baiser sur la joue et laissa ses mains traîner sur son corps tandis qu'elle commençait à se diriger vers la salle de bain.
Et, comme à son habitude, cette histoire aux allures idylliques dût prendre fin un beau matin. Tous ces instants passés avec Carl étaient résumés dans une lettre. Une vulgaire lettre posée sur la table.
De toute façon, la vie d'Elisa ne se résume qu'à d'éternels retours ponctués d'inlassables départs…

Summertime time time. Child, the living's easy. Fish are jumping out and the cotton, Lord, cotton's high, Lord, so high. […] One of these mornings, you're gonna rise, rise up singing, you're gonna spread your wings, Child, and take, take to the sky. Lord, the sky. But until that morning, Honey, n-n-nothing's going to harm you now. +

Son visage était tourné vers le ciel et ses lèvres s'étiraient en un immense sourire. Les bras écartés, elle profitait de cet air chargé en chaleur. Un air d'été qu'elle appréciait grandement. D'autant plus que cette année, elle allait participer à un grand festival, dont le nom serait connu à travers le monde. Elle se mit à tourner sur elle-même. Sa longue jupe bariolée formait comme une drôle de corolles autour d'elle. Elle se sentait libre. Libre de pouvoir exister. Elle se tourna un instant, étourdie, vers le van jaune vif sur lequel d'immenses « Peace & Love » rose étaient peints. Elle adressa un de ses plus grands sourires à l'homme assis à l'endroit où la porte coulissante latérale était ouverte. « T'en aurais pas un peu pour moi, mon chou ? » Un rictus étrange apparut sur les lèvres de l'homme et Elisa se dirigea vers lui d'une démarche guillerette. « Allez quoi ! Donne-le moi et je te ferais tout ce que tu veux. Tu sais très bien ce que je peux t'offrir… » Négligemment, elle fit tomber la large manche de sa blouse, découvrant ainsi une épaule quelque peu brunie par le soleil et se dandina devant lui afin qu'il ait conscience des moindres courbes de son corps. Lorsque l'homme se leva et s'avança vers elle, Elisa s'arrêta et le fixa étrangement. Il lui fourra un joint entre les doigts avant d'essayer de lui voler un baiser. Mais la jeune femme se déroba dans un grand éclat de rire. « #36353AAllons, tu sais ce qui pourrait arriver si on nous voyait en plein jour ![/color] » Il baragouina quelques mots qu'elle ne comprit pas. Elle lui tourna le dos et avisa une personne un peu plus loin. « Tiens, Charlie, tu peux me l'allumer, s'il te plaît ? T'es un amour ! » Le Charlie en question n'était autre que son frère, qu'elle avait retrouvé quelques temps auparavant. Elle avait rattrapé toutes ces années séparée de lui de bien des manières et, sans qu'elle s'en rende compte, elle s'était doucement remise à vieillir. C'était sûr, cette fois-ci, elle ne le quitterait pas ! Une fois le joint allumé, elle l'inséra entre ses lèvres et et inspira une longue bouffée qui lui fit aussitôt un bien fou. Comme si elle en avait été privée trop longtemps. Elle se plongea dans une rêverie où le psychédélisme rejoignait des fantasmes inassouvis. Une voix éraillée bien connue la tira de ses songes. Les premiers accords de Piece of my heart la transportèrent sur un ailleurs dont elle avait le secret. Elle ignora toutes les personnes autour d'elle, y compris son frère, et s'avança autant qu'elle le pouvait vers la scène. Elle avait été dormir quelques heures à l'arrière de son van afin de pouvoir assister à la représentation de Janis. Elle adorait cette femme, brisée par la vie de bien des façons, qui fuyait sa propre existence en se noyant dans l'alcool et les drogues.
Quelques mois plus tard, Elisa fuirait elle aussi toute cette vie qui l'écrasait, l'éprouvait. Il lui fallait partir, tout effacer et tout recommencer. Elle laissa derrière elle l'État de New York et son frère pour se refaire une santé, amoindrie par la consommation excessive d'alcool, et repartir sur de nouvelles bases.

What have I got to do to make you love me ? What have I got to make you care ? What do I do when lightning strikes me and I wake to find that you're not here. What do I do to make you want me ? What have I got to do to be heard ? What do I say when it's all over and sorry seems to be the hardest word. It's sad, so sad. It's a sad, sad situation and it's getting more and more absurd. It's sad, so sad. Oh it seems to me that sorry seems to be the hardest word. +

Mon très cher Charles,
Désolée semble être le mot le plus difficile à prononcer. Et crois-moi, il m'a fallu un temps fou pour trouver les meilleurs mots pour cette lettre. J'ai bien conscience de la déception que je t'inspire, et de l'incompréhension que tu ressens à mon égard. J'aimerai bien pouvoir te l'expliquer, vraiment, mais je n'ai toujours pas trouvé comment te le dire… A vrai dire, je ne sais pas moi-même si je le sais… Je le fais juste car ça me paraît normal.
Mais tu n'imagines pas le déchirement qui m'agite un peu plus chaque fois. Souvent, je me demande comment tu réagis à ce vide que je laisse derrière moi. Est-ce que mes départs sonnent comme des abandons pour toi ? Tu sais, je t'imagine comme maman le jour où papa est mort. Elle n'était qu'une pâle copie de la femme que l'on a toujours connu. Le regard dans le vide, un esprit à des lieues de là, avec la personne qu'elle aimait. Un corps déambulant sans queue ni tête. Une âme morte.
Est-ce que tu m'en veux, de te laisser une fois de plus ? Je serais rassurée si tu me disais oui. Parce que cela prouverait que je devrais alors me battre pour obtenir ton pardon, que je devrais me racheter à tes yeux et de nouveau avoir le droit à ton amour. Pourtant, d'un autre côté, j'aimerais que tu me dises que tu ne m'en veux pas. Vivre avec la vision de l'être aimé blessé ne me plaît guère. Et je m'obstine malgré tout à t'infliger tout un tas de blessures que j'aurais aimé t'épargner.
Pardonne-moi, Charles. Pardonne-moi, je t'en prie.
Je crois que c'est pour ça que je ne te laisse jamais une seule adresse. Parce que je veux oser croire qu'une vie sans toi est possible. Je me prépare à l'éventualité d'un jour où tu disparaîtrais, me laissant seule avec pour seuls souvenirs le son de ta voix et la présence de ton corps pressé contre le mien. Peut-être est-ce aussi parce que je ne sais jamais d'avance où je vais loger. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdue. Je crois.
Ce que je crois, c'est que je suis douée pour partir. Maman ne nous avait pas parlé d'une de ses tantes qui n'aimait pas les attaches ? Une femme un peu folle, aux sentiments un peu gauches et à une vision libérée de la vie ? C'est peut-être pour ça qu'elle n'a jamais eu d'enfants ni s'est mariée. Elle ne voulait pas s'encombrer du superflu. Tu es mon superflu. Mais ne va pas t'imaginer que tu m'encombres, loin de là. Puisque je t'ai choisi. Je ne choisirais jamais des choses qui m'ennuieraient profondément.
Sache avant tout que je t'aime. Je t'aime plus que je n'aie jamais aimé quiconque. Tu comptes à mes yeux plus que n'importe qui au monde. Deux âmes-sœurs finissent toujours par se retrouver, sois-en sûr.
Je t'aime.
Elisa

Standing in a crowded room and I can't see your face. Put your arms around me, tell me everything's ok. In my mind, I'm running round a cold and empty space. Just put your arms around me, tell me everything's ok. Break my bones but you won't see me fall. The rising tide will rise against them all. +

La sonnerie du téléphone retentit dans l'habitacle de la voiture. L'homme tendit le bras et s'en empara. La femme à ses côtés se tourna vers lui. Le reproche se lisait sur son visage. « On est en voiture, ton téléphone peut attendre, non ? » L'homme lui lança un regard autoritaire et la femme soupira. De toute façon, ce n'était pas la première fois qu'il ignorait ses injonctions, surtout en voiture. Le jour où il se fera arrêter par les gendarmes… Elle rigolerait bien tiens ! Les pleurs d'un enfant interrompirent la discussion de l'homme. La femme se retourna et dévisagea une petite fille. Son portrait craché. « Maman ! Louise, elle m'a tiré les cheveux ! » « Han c'est pas vrai d'abord ! » La femme soupira une nouvelle fois. « Louise, la prochaine fois que tu tires les cheveux de ta sœur, je tire les tiens. C'est ce que tu veux ? » La dénommée Louise baissa le regard et afficha une moue boudeuse. Quand elle releva les yeux, elle s'exclama d'une voix tremblante. « Mais oui, mais elle m'a dit que j'étais moche ! Et en plus, elle m'a tiré la langue ! » « Là n'est pas la question, je ne veux pas savoir ! Alice, il est où, ton doudou ? » La petite fille montra du doigt son ourson en peluche échoué aux pieds de sa sœur. La femme se tordit pour tenter de l'attraper, mais elle n'y arrivait pas. Elle détacha sa ceinture et se contorsionna. Lorsqu'elle rendit le doudou à sa fille, elle les fixa toutes les deux gravement. « La prochaine que je vous entends, vous irez manger toutes seules dans le garage de tonton Charles. C'est compris ?' » Les deux fillettes acquiescèrent vivement. En général, ces menaces marchaient plutôt bien. Les filles n'aimaient pas être seules et manger dans un endroit sombre, en proie aux courants d'air et sans personne à qui parler… La femme leur jeta un dernier regard avant de se retourner. Son mari était toujours au téléphone. « Bon sang, Luke, tu peux laisser ton téléphone ju... » Une phrase coupée en plein élan. Le klaxon d'une voiture qui retentit. Et qui retentira des jours durant dans sa tête.
Il faut que je tienne. Il faut que je tienne pour les filles, pour Luke. Et pour Charles. Il faut que je me batte, que je me batte pour vivre. Et les filles, est-ce qu'elles vont bien ? Bon sang, j'ai mal partout ! Et c'est quoi ce truc qui coule le long de mon visage ? J'ai un goût de ferraille dans la bouche. Je saigne. Je saigne de partout. Et le verre partout autour de nous ! Il fait froid. Il fait si froid ! Est-ce normal qu'il fasse si froid ? Je ne crois pas qu'il devrait faire si froid… Et les filles, est-ce qu'elles vont bien ? J'entends du bruit autour de moi, beaucoup de bruit. Des gens qui parlent, des gens qui hurlent, le bruit de la circulation. Le klaxon. J'entends encore ce klaxon dans ma tête. Faites que cela cesse, faites que cela cesse ! Je sens vaguement des doigts se poser sur mon cou, à la recherche d'un pouls. L'espace d'un instant, je souhaite être morte. Parce que les filles, elles ne sont jamais autant silencieuses, parce que Luke n'interromprait pas une conversation téléphonique sans aucune raison. Est-ce qu'ils vont bien au moins ? J'entends vaguement quelqu'un s'exclamer « J'ai un pouls ! La femme est en vie ! » Je ne comprends pas ce que ça signifie. Je ne veux pas comprendre. Je ne comprends plus. J'ai si froid ! Et Charles, où est-il ? Est-ce qu'il sait que je suis ici et que je l'appelle ? Il doit le savoir. C'est Charles. Il sait toujours tout. Pourquoi est-ce qu'il n'est pas ici avec moi ? J'ai besoin de lui, besoin de l'entendre dire qu'il faut que je me batte pour lui, besoin de l'entendre dire que tout ira bien. J'ai besoin de son réconfort. C'est si dur de garder les yeux ouverts ! Je pourrais peut-être les fermer quelques secondes ? Je suis lasse, si lasse ! J'aimerais tant m'endormir… Pourquoi est-ce qu'il fait si froid ? Et les filles, est-ce qu'elles vont bien ?
Elle s'était sentie si bien, dans ce cocon douillet. Comme si le nuage sur lequel elle flottait depuis un moment déjà était en train de se dissiper. Mais elle n'avait pas le choix. C'est comme si on l'avait forcé à s'en sortir. Il n'y aurait eu qu'elle, elle serait restée dans ce monde où elle ne contrôlait plus rien, où elle s'en remettait aux mains des autres. Elle avait entendu maintes voix, elle avait entendu maintes choses. Parfois, les voix lui avaient semblé si familières, mais certaines autres appartenaient à de parfaits inconnus.
Pourtant, comme si elle s'était réveillée après une bonne nuit de sommeil, rythmée par des rêves ou des cauchemars saisissants, elle avait tenté de se rappeler de tout ce qui avait filtré par son cerveau endormi. Lorsque ses yeux s'ouvrirent avec difficulté, elle avait scruté tout ce qui se trouvait autour d'elle avec une certaine peur mêlée d'appréhension. Tout lui échappait. Il lui fallu un certain temps pour remettre des mots sur les objets qu'elle apercevait. Mais sa plus grande terreur ne venait pas de ce décor inconnu qui se dressait autour d'elle, mais de l'homme qui se trouvait près d'elle. Elle sentait ses yeux clairs posés sur elle et il lui semblait même qu'une certaine joie poignait en lui. Le fait était que cet homme ne lui disait rien. Quand bien même elle ne le connaissait ni d'Ève ni d'Adam, elle n'avait pas le cœur à le repousser. Comme si un lien les unissait. Pourtant, d'aussi loin qu'elle s'en souvienne, on lui avait toujours dit de se méfier des inconnus…
Petit à petit, elle commença à prendre conscience de son propre corps. Jusque là, elle l'avait ignoré – de toute façon, elle ne l'avait guère senti. Sa tête lui faisait un mal de chien, son corps engourdi lui paraissait si lourd et ses bras et ses mains la grattaient furieusement. Lorsque son regard se posa sur ces parties de son corps, elle constata qu'elle avaient des aiguilles plantées dans la peau. Elle prit rapidement conscience des bip insupportables et incessants qu'émettait une machine. Quelque chose la chagrinait malgré tout dans ce tableau. Elle y voyait une tâche mais n'aurait su dire laquelle. Elle tourna de nouveau son visage vers l'inconnu aux yeux clairs et, d'une voix qu'elle ne reconnaissait pas comme étant la sienne, lui demanda : « Où suis-je ? Et qui êtes-vous ? »

Sœurette ! mouton

Viens là que je t'attrape

Mais si tu m'attrapes, tu sais comment ça va se finir, toi...

Voilà enfin la jumelle ! Bienvenue à toi depuis le temps qu'on attendait ! fou

Bon courage pour ta fiche amuse toi bien sur MAP. Hold on, we're going home 783998411

Merci :D

bienvenue

hâte de vous voir rp, toi et le frangin perv

Ooooooh la jumelle du vieux grincheux brill

Bienvenue à toi leche

Merci :D

Je n'aurais pas le temps de finir Elisa quand la bibliothèque fermera... Pourrais-je avoir un délai supplémentaire pour ma fiche svp ? brill

Hello et bienvenue à toi ! Aucun soucis pour le délais. Tiens nous au courant. Le staff est là si tu as des questions.

Merci !

Super ! Merci aussi :D

Bienvenuuuue !!! Bon courage pour ta fiche ! J'ai hâte de voir ce que ça va donner IRP avec ton frère :3 ! (et pas de soucis pour l'attente, la patience est une vertu #HopitalQuiSeFoutDeLaCharite)

Merci ! :)

Les liens utiles

pour t'éviter de te poser trop de questions

Le règlement
L’institut
Le contexte
Demande de chambre
Parrainage
La roulette
Demande de RP
Les liens
Les classes
Les anniversaires

Félicitation, tu es validé(e) !

"Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités."
Et nous voilà les jumeaux Gascoigne à nouveau réunis coquin

Bon, je te l'ai déjà dis mais j'ai trouvé l'histoire et la plume très agréable à lire ! Et avec l'amnésie d'Elisa... j'avoue être très curieuse de voir comment tout ça va évoluer, alors amuse-toi bien parmi nous heart

Et voilà, tu es officiellement validé(e). Tu as franchi l'étape la plus importante avant d'aller t'enjailler, t'éclater, bref avant de pouvoir RP sur le forum. Mais on est gentils, on ne va pas t'abandonner de la sorte en pleine nature. Donc voici quelques petites étapes que tu peux suivre pour mieux t'y retrouver et t'intégrer.

En passant ta souris sur le gif ci-dessus (magnifique, n'est-ce pas ?), tu trouveras tous les liens utiles qui te permettront d'intégrer ton personnage comme il se doit.

Il est évident que tu es déjà allé lire le règlement, les annexes ainsi que le contexte. Si ce n'est pas le cas, nous t'invitons à le faire après lecture de ce petit message.

Le moment est venu d'intégrer ton personnage. Tu as donc l'obligation de demander une chambre s'il vit à l'institut, ou un logement s'il habite à New York afin qu'il n'aille pas vivre sous les ponts.

N'oublie pas de créer une fiche de liens pour trouver des amis à ton petit mutant (voire plus si affinités !). Par ailleurs, la roulette MAP russe et les demandes de RPs sont là pour t'aider à te lancer.

Pour finir, nous t'informons que ton mutant appartient à la classe des omicrons et au groupe des duco corporis. Tu es également invité à te renseigner sur ton groupe de parrainage qui est le spicy squirrels.

Tu es dorénavant prêt(e) pour débuter cette magnifique aventure à nos côtés !

ENJOY ET ENCORE UNE FOIS, BIENVENUE A L'INSTITUT !

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» (ws) ★ hold me down, sweet and low.
» I feel the rage and I just can't hold it (blake)
» HAZEL ♣ I wanna hold 'em like they do in Texas, please [DÉLAI accordé]
» Invisible stains of the heart carry me home.