Qu'elle est mon prénom vous m'avez dit ? Ah oui, Eileen ! [Terminée]

Comment dire... Tout est horriblement confus dans le flux de tes souvenirs. Tes pensées ce mélanges, devenant aussi confuse que le fil dirigeant ta vie. Rien n'a plus de sens pour toi, et pour cause : ta vie t'a complètement échappée. Tes souvenirs, tes passions, tes proches, tes repères : Tout.

Qui pouvais-tu bien être avant de devenir amnésique ? Une personne arrogante, dénué de toute bonté, ou bien une personne sur-protectrice, toujours présente pour autrui ? Allant d'un extrême à l'autre, tu n'en as pas la moindre idée depuis deux mois déjà. Tu n'es plus qu'une âme errante, perdue, égaré, cherchant à se raccrocher au train de vie rythmant l'institut Xavier. C'est le seul repère qui te reste, la seule chose dont tu peux être sûr de sa fiabilité et sur laquelle tu peux encore te reposer.

Dire que tu pensais avoir échappé à tes parents... Eux qui voulaient faire de toi la femme idéal, la femme parfaite. Te désirant aussi intelligente que Marilyn Monroe, aussi charmante que Barbie avec le tact propre aux plus grandes Dames. L'avenir semblait te réserver un avenir ennuyant, monotone où tous les prétextes étaient bons pour faire de toi un banal jouet de la haute-société. Cette vie ne te convenait pas, et aujourd'hui encore, tu détallerais sûrement à l'entente d'une telle chose. C'est d'ailleurs de telles contraintes qui t'avait pousser à partir de chez toi sans crier gare, devenant aussi tôt une vagabonde sans domicile fixe à l'esprit déjà bien rôdé qui se banaliserait à la découverte des horreurs de la rue.

Alors que ton existence devenait des plus pitoyables, toi qui étais pourtant une fille de bonne naissance, à qui un avenir radieusement ennuyant souriait. Pourtant, une main te fut tendu à la découverte de ta mutation. Les mutants te proposaient de reprendre un train de vie normal, de retrouver la stabilité d'une vie quelque peu banal, où bien et mal s'équilibrait. Tu n'avais pas attendu une seconde pour accepter, bien que venant d'une famille anti-mutants, à la vu de la gentillesse de la personne qui t'avait remarqué et après avoir découvert les horreurs de la rue lorsque tu avais quitté ta cage doré, cela restait la meilleure solution envisageable. Il était hors de question que tu retournes avec tes parents, ils te détruiraient en apprenant ce que tu étais.

Ton rythme devenait des plus banals, que tu t'étais habitué à la non-normalité de ton lieu de vie, qui te paraissait désormais si banal. Tout était paisible et tu pouvais t'épanouir librement, pensé comme tu le souhaitais et fondés tes jugements dans cet environnement où personne ne venait te dicter ta conduite, où personne ne venait te rappeler sans cesse à l'ordre. Tu étais une bonne élève, du moins, c'est ce que l'on t'avait dit. Tout était parfait, peut-être même un peu trop pour que cela ne dure

Il y avait quelques mois, tes parents t'avaient retrouvé. Ils ne comptaient pas laisser leur fille unique s'évaporer ainsi dans la nature, alors lorsqu'ils apprirent que tu étais une mutante... Leurs amours étaient devenus rage, et tu n'allais pas tarder à payer les conséquences de ta nature de bâtarde. Traquer sans relâche, tu ne t'étais rendu compte de rien, dorloter dans ton petit monde paradisiaque qui n'allait pas tarder à voler en morceaux.

Lorsque tu fus retrouver, tu eus l'audace d'espérer que tu parents avaient changé, qu'ils ne voulaient plus faire de toi le pantin idéal moderne. La fut la plus grosse erreur que tu n'eus jamais commis. Même si n'a aucun souvenir de ce qu'il s'est passé il y a deux mois, tu te doutais que cela n'a pas dus être joyeux. Embarqués par tes parents à l'esprit quelques peux déranger, tout devient flou. Pourtant, ce sont bien eux, oui, tes très chèr parents, qui à forces de gratifier ta pauvre boite crânienne de plusieurs coups violents, t'ont rendu amnésique en espérant avoir mis fin à ta misérable existence.

Un malaise qui dura l'histoire de quelques heures, plusieurs bosses qui disparurent au bout de plusieurs jours. Quelques dommages physiques pour une vie totalement détruire. Tu n'étais, et ne sera plus jamais la même. Il va te falloir te reconstruire et retrouver ta stabilité.

Après tout, peut-être que cela n'est pas plus mal pour toi ? Reprendre ta vie à zéro sans que ta conduite ne te soit dicté.