Reunion with her. Ft Taylor

" Ce devoir sera à rendre pour la semaine prochaine dernier délai, bonne journée et.. "

La sonnerie retentit, enfin. Il faut avouer que cela devenait sacrément difficile de supporter la voie de cette satanée professeur, depuis que j'étais rentré il faut dire que j'avais du mal à rester assis immobile dans une salle de classe comme si de rien n'était. Déjà que je n'aimais pas les cours d'ordinaire, je vous laisse imaginer ce que je ressens pour l'école maintenant que je suis revenu. Pourtant il faut étudier, trouver un métier et réussir sa vie, on ne peut pas rester éternellement à l'institut je suppose, puis même si on le pouvait est ce que je voudrais le faire ? Je ne sais pas vraiment.

Je ramasse mes affaires et les ranges dans mon sac à dos, ça fait déjà une semaine que je suis rentré, rien ne c'est passé depuis l'émotion a bien sûr été à son paroxysme les deux premiers jours lors des retrouvailles, je n'avais pas pensé revoir tout le monde j'avais peur que la plupart soient partit et pourtant ils sont toujours là, c'est une bonne chose je crois. En fait j'ai revu a peu près tout le monde d'important je crois, tout le monde sauf Taylor. Je ne l'ai pas encore vu depuis mon retour. Elle a sûrement été mise au courant par Riley avec qui elle traîne. Holden lui a peut être dis qui sait, en fait je m'en fiche qu'elle le sache ou pas j'ai tout de même l'impression qu'elle est absente de l'institut depuis mon retour. A vrai dire j'ai même l'impression qu'elle m'évite.

Je sors de la salle de classe, les élèves parlent pour la plupart du devoir à rendre mais en toute franchise je m'en fous un peu, à mon âge je suis censé pouvoir en avoir rien à foutre non ? De toute façon j'avais prévu de rejoindre Holden ce soir, j'ai besoin de faire un peu la fête pour oublier tout ce qui se passe depuis mon retour. L'institut a vraiment changé c'est comme si je ne me sentais même pas chez moi, ma chambre n'est plus la même la plupart des élèves ne sont plus là. Même les insurgés vont finir par me manquer !

C'est au détour d'un couloir quand je tente de rejoindre ma chambre que je la vois.. C'est elle ! Nul doute ce parfum ce regard envoûtant.. Cette coiffure? Elle a les cheveux blonds maintenant ? Tout ça me projette au dernier dîner ou l'on a pu se voir juste après la soirée chez Riley, on était tous bien content de partager du temps ensemble ce soir là. Taylor ne m'a pas encore vu j'ai l'impression, peut être que si elle me voyait elle fuyait, je la vois discuter avec d'autre pensionnaires j'en profite pour m'approcher discrètement dans son dos avant de rétorquer quelque chose comme :

- J'aime beaucoup ton nouveau style, Taylor.

J'attend qu'elle se retourne, bien sûr je ne souris pas pour le moment, il y'a beaucoup d'étudiants et je déteste avoir l'air heureux devant la plupart de ces abrutis en culotte courte. Je lève le regard qui se durcit vers les étudiants avec qui elle discute avant d'effectuer un geste de tête vers le bout du couloir pour leurs suggérer de s'en aller sans plus attendre. Je finis par abaisser le regard vers elle, nos regards se croisent alors au même moment et je reste immobile plongé dans son regard, calme et silencieux. La revoir est un véritable soulagement, j'ai beaucoup regretté mon départ et elle semble avoir terriblement changé depuis, je suppose que c'est entre autre à cause de moi aussi.

- J'ai eu l'impression que tu m'évitais, rassure moi j'étais simplement parano hein ?

C'était bien elle, elle était en face de moi et je me comportais naturellement pourtant. Elle était si jolie elle avait un peu changé mais elle n'en demeurait que plus belle, moi aussi j'avais changé, la barbe entre autre. C'était une véritable victoire cette barbe, Holden et Blake vont peut être arrêter de m'appeler l'imberbe du coup, et puis j'avais mûris, je suppose que c'est important tout de même de reconnaître ses erreurs. Je reconnais certaine des miennes, j'ai eu tort parfois, et j'ai fais du tort aussi. Ce voyage m'avait beaucoup changé je dois l'avouer, mais je ne dois pas y penser maintenant, Taylor se trouvait en face de moi, c'est la première fois que je la revois depuis plus d'un an et elle semble ne pas se priver de me le rappeler. Je reconnais son regard sans vraiment le reconnaître, j'ai l'impression que c'est la Taylor que j'ai toujours connu mais que c'est aussi quelqu'un d'autre, c'est assez difficile à décrire, son caractère a l'air de s'être durcit aussi. Mon sourire à peine esquissé s'efface aussitôt, je prend aussitôt une mine sérieuse.

- Je vois.. tu m'en veux c'est ça ? Je comprend, je te dois beaucoup d'explication.


Comment tout lui expliquer ? Qu'est ce que je pouvais bien lui dire, elle ne me croirait pas. Tout ça était de ma faute, j'avais saboté ma propre vie et avait changé celle de plusieurs personnes dont Taylor. J'avais été séduit par le côté obscur de l'institut, j'avais retrouvé la trace d'une des insurgés infiltré au sein de l'institut et j'avais voulu m'approcher trop près des ténèbres. Adaline était charmante, le jeu dangereux qu'elle avait joué avec moi avait été distrayant ça ne fait pas le moindre doute, mais elle était tout aussi venimeuse que ses comparses. Cette peste m'avait menacé très clairement de tuer chacun de mes proches si je refusais de rejoindre leur groupuscule. Pire que ça, elle s'amusait à penser qu'elle réussirait à prendre possession de mon corps pour le faire, j'avais déjà vu la mutante à l'oeuvre autrefois et j'avais compris qu'elle ne blaguait pas, elle tuait sans aucun scrupule. Elle considérait sa vie comme aussi importante qu'un instrument à la disposition de leur chef. Et j'aurais pu finir pareil si je n'avais pas coupé les ponts, si je n'avais pas rejoins un ancien membre de leur groupe qui avait échappé à la sentence en les quittant. J'apercevais dans son casier entrouvert quelques croquis et dessins. Je ne pu m'empêcher de repenser au tout premier dessin qu'elle m'avait offert, elle était si hésitante ce soir là, c'était au café à coté de Central Park, on avait parlé pendant toute la soirée jusqu'à ce qu'elle soit fatigué, disons que c'est un bon souvenir.

- On pourrait en parler ?

J'appréhendais sa réponse, bien sûr elle représentait la fille parfaite autrefois pour moi, mais j'avais voyagé et vue bien d'autres mutants, bien d'autres mutantes, je savais qu'elle était une des rare fille qui vivait aussi normalement, et c'est ce qui m'avait souvent fait craquer, je n'ai pensé à personne d'autre qu'elle à chaque fois que j'étais mis face à l'échec, à chaque fois que je traversais un glacier en pleine tempête, à chaque fois que je devais marcher sur un lac gelé, que je parcourais une forêt beaucoup trop dense pour qu'il soit humainement possible de passer. Cette fille représentait ma faiblesse, mais l'image que j'avais d'elle n'était plus la même j'arrivais à un moment ou tout pouvait changer je m'en doutais. Je paraissais si sûr de moi comme à mon habitude face à elle qu'elle devait me haïr, si seulement elle avait su les inquiétudes qui parcourait mon esprit au moment ou je lui parlais.

- Ce n'est pas que pour moi que j'ai disparu, je devais le faire pour toi aussi, pour vous tous.. Je n'avais pas le choix c'est que..


Je tâchais de rassembler tout mes esprits, pour tenter de ne pas tout dire, elle e comprendrait pas pas maintenant. Je devais faire en sorte qu'au moment ou je lui explique elle soit à mon écoute, alors je m'arrête de parler puis je regarde autour de moi. Les cours étaient terminés, et la plupart des élèves avaient déjà vidés les couloirs pour sortir, je me demande comment je vais faire pour la convaincre de m'accompagner, comment je vais la convaincre de m'écouter je l'ai peut être déjà perdu alors autant tenter le tout pour le tout. C'est en était aussi sûr de moi que j'ai toujours réussi ce que j'entreprenais, je devais prendre le risque. Je me mis à marcher soudainement vers la sortie en rattachant mon sac à mon dos, avant d'appuyer sur la poignée de porte je me retourne et vérifie qu'elle n'a pas déjà fuit pour lui lancer :

- Viens, allons ailleurs.

On avait commencé à marcher quand j'entendis sa blague, je souris en montrant à moitié mon visage étant de profil pour pousser la porte de sortie qui donne l'accès aux escaliers. Elle avait fait une blague, c'était une petite blague bien sûr mais c'était déjà ça comme si tout était sur le point de se calmer tout à coup comme si toute la gravité et la tragédie du moment avait pu s'apaiser d'un seul coup. Ca faisait du bien, comme d'habitude elle avait trouvé le mot pour m'aider à y voir plus clair. Mais bien sûr que non, je ne souhaitais pas l'emmener dans ma chambre, j'avais déjà décidé de l'endroit ou je voulais qu'on aille, un endroit calme pour parler sans que personne n'écoute mais aussi un endroit ou nous pourrions être tranquille. Je me mis à marcher en écoutant attentivement les bruits de pas de Taylor pour être certain de ne pas la perdre, je venais tout de même juste de la retrouver il ne s'agissait pas qu'elle disparaisse tout de suite de ma vue quand même. C'était un moment long, parce que je n'avais pas les mots, pas d'idée. Comment tenir une conversation ? Je pensais simplement à ce que j'allais lui dire, devais-je tout lui raconter ? Ces moments ou j'ai cru mourir et ou j'ai perdu tout espoir de vivre, ou j'ai lutté contre ces traqueurs pour m'en sortir et ou la seule pensée de la revoir un jour me maintenait en vie quand j'en étais au troisième jour sans repas.

On arrive alors au parc de l'institut, près de l'entrée et du jardin, c'est ici que nous nous sommes vue pour la toute première fois. Elle venait d'arriver à l'Institut et je revenait de ma séance de sport habituelle quand je l'avais vu, je n'avais pas osé lui parler ce jour là, d'ailleurs à cette époque j'étais quelques peu distant et pas du tout sociable. Pourquoi cet endroit ? Oui il n'y avait personne pour nous écouter, on pouvait respirer de l'air frais mais j'espérais aussi que ce lieu lui rappelle des souvenirs. J'avais besoin que quelque chose de familier nous entoure dans toute cette nouveauté qu'était notre situation actuelle. Je m'assois calmement sur le muret qui sépare le parc du jardin et lui lance un regard en attendant qu'elle m'imite. Puis je pris une profonde inspiration, avant de la regarder dans les yeux une nouvelle fois. Je devais tout lui raconter en partant du début, je commençais donc à parler de ma rencontre avec Adaline.

- Au début, j'ai rencontré une fille qui me ressemblait dans l'institut, Adaline. Elle était puissante, pensait comme moi.. Je me suis dis qu'on était fait pour être amis, lors d'une de nos discussion qui a mal tourné elle m'a avoué appartenir à un groupe, j'ai voulu les rejoindre et j'ai compris que ces gens étaient beaucoup plus impliqué que moi. Les insurgés sont des criminels, je dirais même des terroristes, et j'ai voulu faire machine arrière.

Je reprenais mon souffle et la regardais à la recherche de compréhension, comment pouvait elle être d'accord avec moi, je hais les faibles, je hais les humains pour ce qu'ils pensent de nous alors qu'on est meilleur. J'ai toujours détesté les moralités et cela ne m'a jamais dérangé de blessé quelqu'un voir de le tuer si il se mettait sur ma route. Mais ces gens la tuaient des innocents sans chercher à faire la différence.

- J'ai pensé à les tuer moi même, mais certains étaient puissants, plus que moi.


J'avais du mal à l'admettre, j'ai toujours été fier de ma mutation et comme peu de pensionnaire ici je ne représente qu'une infime minorité des mutants dans le monde, pourtant j'ai été confronté à des gens capable de détruire une ville sans le moindre effort. Des gens capable de me tuer sans difficultés, et mon orgueil en a pris un gros coup.

- Elle m'a dis qu'elle vous tuerais Taylor, toi, Holden, Riley. Elle m'a dis qu'elle posséderais mon corps pour que je sois le dernier visage que vous puissiez voir avant de mourir.

Je n'arrivais plus à parler, je ne savais pas ce qu'elle pensait de tout ça et j'avais besoin de le savoir, je commençait à parler un peu moins. Je me contentait alors de la regarder dans les yeux, j'étais absorber par ses yeux, son sourire j'attendais patiemment qu'elle réponde je voulais savoir ce qu'elle pensait de tout ce que je lui disais, je voulais savoir si il fallait que je continue si je devais lui raconter ma fuite, les difficultés que j'ai rencontré là bas, j'avais peur de devoir lui raconter qu'on m'avait trouvé gisant dans une voiture entre la vie et la mort. D'un côté je ne voulais pas qu'elle voit en moi quelqu'un de vulnérable j'ai toujours voulu qu'elle ne voit que mon côté fort qu'elle se sente en sécurité avec moi mais aussi parce que j'ai toujours joué les durs disons.

Spoiler:

Shakespearien ? Elle avait pensé à un simple drame amoureux que j'aurais causés par mon envie de changer d'air et de découvrir d'autres horizons ? Amusant vraiment, en fait je n'étais pas surpris lorsqu'elle me disait ça, je m'en doutais un peu et c'est ce que j'avais redouté par dessus tout. Le fait qu'on puisse imaginer que je sois un lâche que je fuis l'amitié.. Mais pourtant au fond de moi je comprenais, je comprenais qu'elle puisse m'en vouloir et qu'elle puisse imaginer que j'en ai juste eu marre, que je n'ai rien expliqué. Comme je l'avais dis de toute façon, c'était entièrement ma faute, je ne suis pas parti que pour eux je suis parti parce que je le devais, parce que si il leur était arrivé quelque chose ça aurait été de ma faute tout simplement, je n'avais rien fait d'autre que rattraper mes erreurs. Qu'est ce qui m'arrivais d'avoir pu penser que mon retour se ferait dans le plus grand calme que personne ne me reprocherait mon absence, que tout le monde soit aussi heureux de me voir. C'était impossible tout simplement, j'avais juste été victime d'un de mes mirages pendant que j'attendais que la mort vienne me chercher. Je regardais l'heure rapidement en sortant de mes longues pensées, le match de basket avait commencé, je devais aller le regarder avec Holden, je commençais à me demander si je devais la retenir plus longtemps puis elle avait dit ce que j'avais redouté depuis mon retour.


J'entendais, et je restais impassible, elle venait de répondre à la question que j'avais le plus peur de poser. Je lui avais bien fait du mal, et elle s'en était remis, je revenais trop tard comme il fallait s'y attendre. Elle voyait quelqu'un, comment j'avais pu croire qu'elle resterait seule, Taylor est unique en son genre elle est jolie, gentille généreuse. Elle méritait ce qui lui arrivait, je n'étais qu'un fantôme du passé, je la mettait dans une situation indélicate et je m'en rendais compte maintenant. Elle devait être horriblement gênée d'avoir à me répondre et je m'étais moi même mis dans une situation gênante. J'ai toujours souhaité qu'elle soit contente et elle l'était, que demander de plus ?

- Je vois, je n'ai pas le droit de te le reprocher de toute façon.

Ma mâchoire se contractait à nouveau, je réfléchissais aux différentes façon que j'avais de tuer l'avorton qui avait put se glisser dans ses bras, mais je n'en trouvais aucune qui n'en vaille véritablement la peine, j'essayais de me calmer et de montrer que je ne ressentais rien mais c'était horriblement difficile, mes iris devenaient écarlate, mon corps se mettait à produire de l'énergie cosmique pure, j'avais à nouveau ressentit cette puissance couler dans mes veines, ce sentiment de toute puissance je me souvenais que la colère était le moteur même de ma puissance et je regrettais d'avoir eu peur lorsqu'il fallait que je sois fort.

Mais revenons à nos moutons, Taylor était toujours là bouche bée à attendre ce que je répondrais, je ne savais pas quoi dire d'autre son choix avait été fait, et je ne me sentais pas en droit de lui reprocher quoi que ce soit après ce que j'avais commis. Pourtant j'étais certain qu'au fond elle ressentait peut être encore quelque chose pour moi, il fallait que je lui laisse du temps à elle aussi, j'en avais besoin de toute façon, puis le match avait commencé depuis 2 bonne minutes, et j'avais parié gros sur les Knicks. Oui les paris font partis de mes mauvaises habitudes mais il ne fallait pas cracher dessus c'était mine de rien une sacré source de revenue qui payait une grande partie de mes frais de soirée.

- Ecoute il va se faire tard, j'ai déjà pris ton après midi inutile que je t'occupe plus.

J'étais distant et sec comme ci j'avais changé à l'instant ou elle m'avait annoncé la nouvelle pour redevenir celui que j'étais avant qu'elle ne me connaisse. Il n'en était rien, je voulais simplement lui éviter et m'éviter une minute de plus dans cette situation embarrassante, je souris rapidement en la regardant pour qu'elle comprenne que je n'étais pas dans cet état parce qu'elle m'avait dit ça, mais elle saurait sans doute que je faisais ce que je pouvais pour que cela ne se voit pas. Je me levais alors lentement en soupirant, avant d'avancer vers la salle commune pour y retrouver Holden tout en la saluant sans me retourner la main droite levé vers le ciel.

Il avait commencé à pleuvoir, quelques gouttes tombaient sur mon visage à présent et le temps avait commencé à se couvrir de même. C'est fou, moi qui suis toujours attentif à tout phénomène extérieur, qui n'abaisse jamais ma vigilance, à chaque fois que je me retrouvais avec cette fille j'en oubliais presque comment je m'appelais. Elle avait cette capacité de n'attirer l'attention que sur elle sans jamais rien faire d'exceptionnel pourtant. Ce temps qui avait passé pendant notre conversation, il me paraissait avoir duré une éternité maintenant, mes sentiments étaient confus, j'avais encore des sentiments pour elle c'était indéniable, mais d'un autre côté ma fierté me reprochait d'avoir baissé ma garde avec elle, je m'étais toujours préparé j'avais presque même envié Adaline à une époque, elle qui m'avait avoué n'être qu'attiré physiquement par ce que j'étais car elle était incapable de ressentir l'amour. Je tuais chaque jour mes sentiments tandis que celle de l'ancienne insurgés étaient morts et qu'elle n'avait plus qu'à plaindre dans un souvenir lointain. Mais avec Taylor, j'avais volontairement baissé ma garde, j'avais vraiment pensé qu'elle était comme moi, la seule qui m'avait ressemblé c'est celle qui avait voulu me tuer, assez amusant non ? Je l'avais entendu se lever, je savais qu'elle prendrais sûrement mal mon départ mais d'un autre côté n'était ce pas mieux ainsi ? Elle qui pensait sûrement que je n'étais plus qu'un triste garçon sans elle, elle se trompait lourdement. Je suis le pouvoir, je suis la puissance, j'ai toujours voulu que ce soit ce qu'on voit de moi et aujourd'hui je sentais son regard peser sur mon dos, j'avais l'impression qu'elle me prenait en pitié. Elle avait changé c'est certain, la fille hésitante était devenu plus que ça, à chaque fois que je repensais à elle je tentais d'imaginer qui elle pouvait bien fréquenter. Il était de l'institut ? Si c'était le cas je ne tarderais pas à le savoir, je lui briserais peut être bien la colonne vertébrale pour le dérangement et le principe.

J'entendais à présent sa voix, elle était froide mais en même temps pleine d'émotions, je ressentais une légère pointe de colère quand elle me reprochait de partir une nouvelle fois. Elle me reprochait peut être encore ma disparition, ou alors elle me reprochait cette fois ci ma présente réaction face à la nouvelle. Je n'avais jamais été doué pour faire face aux mauvaises nouvelle, je ne fuis pas lâchement mais je suis assez peu coutumier des relations avec les personnes, et tout cela restait encore bien trop nouveau pour moi pour que je puisse rester assis face à elle à discuter. J'aurais du faire quoi après tout ? Lui demander le nom du garçon pour qui elle craquait pendant tout ce temps..? Peut être bien d'ailleurs ça aurait été plus facile si j'avais voulu lui rendre visite après tout, de toute façon j'entendais ce qu'elle venait de me dire et je l'entendais encore et encore. La dernière phrase de Taylor résonnait dans ma tête pendant que je m'étais arrêté, bien que ce moment ne dura qu'une seconde, il paraissait être bien plus dans mon esprit à croire qu'elle me fait réellement perdre la notion du temps celle la. Ma colère me faisait toujours autant défaut, en me focalisant sur ce qu'elle disait je perdais le contrôle de mes émotions et faisait exploser d'une impulsion salvatrice écarlate un arbre à proximité, ma main fumais encore pendant que je soupirais en repensant à l'erreur que j'avais fais de vouloir savoir pourquoi elle m'évitait, en la laissant faire je n'aurais jamais su ce qu'elle avait à me dire, ce n'était pas plus mal. Je me retournais calmement afin de lui faire face, j'observais les traits de son visage d'un air sérieux avant de lui répondre.

- Fuir ? C'est ce que tu crois que je fuis ?! Je suis partit pour ne pas avoir à vous tuer Taylor ! J'ai fais des erreurs, mais tu me connaissais non ? Tu savais ce que je cherchais à cette époque, ce que j'ai toujours recherché. Tu sais quoi ? Pendant que tu attendais patiemment que je revienne tu sais à quoi je rêvais les nuits ou je devais stopper mes hémorragies avec de la boue ? Je pensais que tu viendrais me chercher, que tu réussirais à me retrouver, j'avais confiance en toi.

Pourquoi maintenant ? Pourquoi faire ce genre de révélation à ce moment là? De toute façon mes lèvres bougeaient et faisaient des sons, je ne m'en rendais même plus compte c'est dire à quel point je n'étais plus capable de me contrôler face à la brune enfin la blonde c'est compliqué ça. Je passais ma main droite dans mes cheveux pour me recoiffer en essayant de sourire, un sourire forcé pour me persuader que je maîtrisais toujours la situation et que rien ne m'échappais, pourtant c'était faux je ne savais pas quoi faire quoi répondre de plus. Je me demandais combien de temps ce malaise durerait. Elle ne voulait pas me laisser partir, elle ne voulait pas me dire ce qui me ferait plaisir, je vivais un véritable supplice.
C'est peut être égoïste, mais je ne la voit pas heureuse sans moi. Si c'est le cas, alors je ne vois vraiment pas ce qu'elle veux que je fasses encore ici face à elle, comme si je devais attendre qu'elle m'achève.

- Je veux son nom.

De toute façon j'allais perdre ce qui m'importais peut être le plus depuis que j'étais revenu, je ne comptais pas rester bien longtemps si il était pensionnaire autant que je me fasses exclure pour une raison valable, sinon j'en ressortirais sans la moindre sanction et je m'occuperais de mes affaires. Taylor a peut être encore des sentiments pour moi ? Peut être pas, peut être qu'elle souhaite simplement qu'on reste amis, elle a peut être oublié que j'ai peu d'amis et que jusqu'ici cela ne m'a pas aidé.