milady Ϟ it's a revolution i suppose

→ quand as tu découvert que tu étais "différent(e)" ? Son pouvoir s'est manifesté très tôt, mais n'a pu être déterminé comme tel que bien des années après. Petite, elle entendait des voix qui lui soufflaient de drôles d'idées, souvent sombres et menaçantes, qui transportaient beaucoup de colère, souvent du désespoir également. La nuit notamment, où le monde est plongé dans l'ombre, elle ne cessait d'entendre ces voix entêtantes. Sa jeunesse la poussa à en parler à ses parents, à demander innocemment d'où pouvaient bien provenir ces voix. Elle ne cessa d'en parler que lorsque la porte de sa chambre d'hôpital se referma derrière elle, emportant sa liberté et sa famille.
Elle mit du temps à comprendre que tout cela venait des ombres qui la touchait. Lorsqu'elle le comprit, elle avait dix-sept ans ; ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle comprit que si le médecin qui s'occupait d'elle, à l'hôpital, était mort, c'était parce qu'elle avait marché à l'endroit de son coeur, sur son ombre, avec assez de volonté assassine insufflée par les ombres pour l'arrêter.


→en quoi consiste ton pouvoir ou ton don ? Contrôle par les ombres ; il serait faux de parler de manipulation, dans la mesure où ce sont davantage les ombres qui contrôlent Milady qu'elle n'est capable de les manipuler. Capable de les entendre, Milady est hantée par leurs voix venimeuses, toutes plus mauvaises les unes que les autres ; lorsqu'elle met le pied dans l'ombre de quelqu'un, elle entend leurs plus sombres pensées réfugiées dans leur ombre. Son pouvoir est plus puissant la nuit venue : les ombres mêlées chuchotent continuellement, emmêlant leurs paroles les unes avec les autres dans une cacophonie indistincte. En grandissant, Milady a découvert qu'elle était également capable de toucher quelqu'un au travers de son ombre : elle est capable d'arrêter le coeur du propriétaire de l'ombre dans laquelle elle est immergée.


→ arrives-tu à le maitriser ? est-il dangereux pour ta santé ou celles des autres ? Milady ne contrôle absolument pas son pouvoir. Lorsqu'une ombre la touche, elle entend systématiquement les pensées les plus sombres, les plus enfouies, les secrets les plus inavouables et les côtés les plus obscurs de la personnalité de son propriétaire ; elle ne peut pas plus les empêcher de s'adresser à elle, d'écouter leurs secrets qu'elles lui confient. Les ombres sont comme des personnes qui, lorsqu'elles sont assez nourries de la part d'ombre de leurs propriétaires, sont capables de sentir sa sensibilité et de s'adresser à elle, de devenir l'autre facette de la personne. Elle ne peut pas faire autrement que les entendre.
Elle est également capable de toucher quelqu'un par l'intermédiaire de son ombre, ce qui peut se révéler dangereux : à l'endroit du coeur, elle peut l'arrêter, à l'endroit de la gorge, elle peut l'étouffer. Parce qu'elle absorbe plus qu'elle ne ressent, elle est assez posée pour ne pas nourrir assez de colère pour toucher quelqu'un par l'intermédiaire de son ombre, ce qui lui permet de rester immergée dans l'ombre de quelqu'un sans pour autant le mettre en danger ; c'est lorsqu'elle est elle-même sur le point d'exploser, ou sur le coup d'un sentiment puissant comme la peur ou sous l'effet de l'adrénaline, que ça peut devenir dangereux : là aussi, elle n'a pas un contrôle total de son pouvoir.


→ est-ce que cela a une influence sur ta vie ? as-tu été exclu par ta famille, tes amis, la société ? Sa famille l'a faite internée, croyant à une maladie mentale, et l'ont fuie durant toutes ses années d'internement, bien malgré les visites qu'ils lui rendaient. Ils avaient peur d'elle et du diagnostic qu'avaient posé les médecins. Elle ne les a pas revus depuis son évasion. Depuis, elle a vécu à l'Institut, où elle a appris à vivre aussi bien que le lui permettait sa sensibilité aux ombres : ils sont une part d'elle-même, quelque chose qui fait partie d'elle et qu'elle ne voit pas comme dangereux, et ont influencé son développement. C'est pour cette raison qu'elle est difficile à déchiffrer et que sa franchise est parfois désarmante, parce que les ombres ne prennent pas de gants quand elles s'adressent à elle.