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 Les cauchemars sont un reflet de l'âme

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Ambre Scott

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Professeur d'Histoire et d'anglais. Sinon, elle fait pas mal de sport, ça l'aide à se détendre. Ou alors elle lit. Ou elle mange. Elle trouve toujours un moyen de s'occuper.
23/04/2015
Rachelle Lefevre
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MessageSujet: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeSam 18 Juil - 17:20

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


La nuit, c'est fait pour dormir. Au moins, en théorie.
Il est tout un tas de choses qu'on peut faire, la nuit. Certaines fort sympathiques, d'autres un peu moins. Le plus simple est encore d'user de ce précieux temps pour recharger ses batteries et s'abandonner à l'inconscient.
Sauf que c'était impossible.
Comme tous les jours, Ambre avait donné des cours. Cours qui s'étaient bien passés. Les élèves commençaient à se faire à sa condition et elle aux leurs. Elle n'avait presque plus peur qu'on passe dans sa tête voir ce qui s'y passait. Presque.
Au moins, elle savait mieux le dissimuler.
Et puis, toutes les mutations n'impliquaient pas de pouvoir lire dans les pensées. En fait, hormis Charles Xavier, elle n'avait rencontré aucun autre télépathe, dans ce sens là du terme. Edward pouvait projeter des illusions, Nell s'introduire dans son téléphone et lire ses conversations plus si privées que cela, mais, pour l'heure, son esprit était resté bien à elle.
Du moins, c'est ce qu'elle croyait.
(Foutu Edward Khan !)
Ces derniers jours, elle avait mieux dormi, sans trop savoir pourquoi. Peut-être l'épuisement avait-il eu raison de ses angoisses ou peut-être prenait-elle simplement ses marques et confiance en son nouvel environnement. En tous les cas, elle se plaisait à l'institut. Elle se sentait plus en vie que jamais ici. Même si les rencontres, qui se succédaient sans se ressembler, mettaient à mal ses nerfs comme ses certitudes. Mais c'était pour le mieux.
Du moins, c'est ce qu'elle voulait croire.
En toute honnêteté, quels que soient les risques, elle était bien mieux qu'à L.A.. Ici, au moins, les choses avaient un sens, même si elle ne le saisissait pas toujours. Au moins, ici, elle sentait qu'elle pouvait trouver sa place. Ou espérer le faire.
Et puis, elle s'était fait des amis ou, du moins, elle avait rencontré des personnes qui pourraient le devenir. Emerick naturellement (quand on se retrouve nus sur une plage, on peut estimer qu'on est amenés à bien s'entendre), Graham également, Edward qu'elle prévoyait de revoir bientôt pour le rassurer (le pauvre il semblait si timide et intimidé ici, il fallait faire quelque chose), Hadrien (il avait des tas de choses à lui apprendre), et même Dwayne, en dépit de sa gaffe monumentale lors de leur première rencontre.
Ambre avait même obtenu un semblant de sourire de la part du cuisinier taciturne ! Comme quoi, tout espoir n'était pas perdu.
Pour en revenir à notre sujet et clore les digressions, ou du moins, tenter de le faire, Ambre avait toutes les clefs en main pour se sentir mieux et reprendre confiance en l'avenir. Somme toute, il aurait été logique que ses cauchemars la fuient pour de bon.
Mais non.
Ce soir là, il fallut que ça lui arrive à nouveau ! Il fallut que le souvenir et le manque d'Aidan la saisissent traîtreusement, l'arrachant, tremblante, aux bras de Morphée pour la jeter dans le buisson ardent de la douleur et des regrets. Son inconscient lui jouait des tours et il s'amusa à lui imposer les images du bonheur passé, pour mieux les superposer à la suite, à la fin tragique, lui crevant le coeur, une fois de plus, de trahison et de remord.
Elle l'aimait encore.
Contre toute attente, contre toute raison, en dépit du fait qu'il l'avait manipulée, des mois durant, l'arrachant à la conscience, la privant de toute possibilité de choix, de tout libre arbitre, elle l'aimait encore. Sûrement parce qu'elle le savait perdu, à jamais.
Il est tellement plus simple d'aimer un fantôme que d'affronter un vivant...
Mais des vivants, il y en avait, plein, partout dans cet institut, et tous avaient des pouvoirs qui la dépassaient. La rousse s'en voulait de penser ainsi, mais c'était plus fort qu'elle, ce soir. A l'aune de ce cauchemar, c'était trop dur de ne pas céder à la peur. A la panique plutôt, sourde, celle qui la fit se lever, et qui l'empêcha de chercher à nouveau le sommeil. Lui interdisant de rester en place.
Il fallait qu'elle sorte de sa chambre. Mais pour aller où ? La rousse se posa la question à peine se retrouva-t-elle dans la pénombre du couloir, dans son pyjama fait d'un vieux legging et d'un débardeur un peu court qui laissait voir la naissance de sa poitrine comme celle de son ventre. C'est qu'elle avait prévu de dormir, pas de défiler en public !
Elle ne pouvait pas opter pour la salle à manger, ni la cuisine. Les noctambules y prenaient, parfois, leurs aises. Encore moins le séjour où les insomniaques ne se priveraient pas de tenter d'engager la conversation. Idem pour la salle de sport, ou le parc.
Mais où alors ?
La seule chose qui lui vint à l’esprit ce fut la salle de repos. Elle était réservée aux professeurs. Oh, ça ne garantissait pas une tranquillité absolue mais, déjà, ça écartait tous les élèves. Et les élèves, par définition, étaient les plus dangereux, puisqu'ils ne maîtrisaient pas leurs capacités. Au moins, si un enseignant passait par là, il ne lui ferait aucun mal.
Aucun mal.
Elle se le répéta tout le trajet durant et même après avoir fermé la porte, sans bruit. La lumière, vive, des néons, lui avait brûlé les yeux, mais elle était nécessaire si elle ne voulait pas s'endormir à nouveau. Et c'était bien la dernière chose qu'elle voulait faire. S'asseyant sur un des fauteuils, la rousse ramena contre elle ses genoux, qu'elle enserra avec force, pour s'ancrer à quelque chose, pour fuir cette terrible sensation qu'on la privait, à nouveau, d'elle-même.
C'était ce qui avait été le pire, une fois qu'elle avait été libérée de l'emprise d'Aidan : découvrir qu'elle n'avait plus vraiment existé, des moins durant. Que sa personnalité, ses choix, tout ce qui faisait d'elle ce qu'elle est, tout ça lui avait été volé, arraché. Elle n'était plus qu'un pantin, un jouet, qu'une... Humaine.
Un terrible frisson lui vrilla le corps et Ambre serra plus encore ses mains contre ses mollets, les agrippant à s'en faire mal, comme si c'était le seul moyen de rester en vie, de rester maîtresse d'elle-même.
Comment avait-elle pu être aussi stupide ? Parce qu'elle lui avait fait confiance ! Elle s'était donnée corps et âme dès le premier jour, dès le premier instant. Elle aurait dû savoir que quelque chose n'allait pas ! Qu'il était différent ! Bon sang ! Tout le monde le désignait comme une sorte de magicien et elle-même avait été témoin de ses capacités à projeter des illusions, à prendre le contrôle des autres. Pourtant, elle l'avait laissé faire. Et elle en avait payé le prix.
Et à présent elle se retrouvait là ? Mais elle était masochiste en plus d'être folle ! Elle s'était installée dans l'endroit peut-être le plus rempli au monde par des mutants ! Des mutants inexpérimentés en plus !
Bien-sûr, ils ne seraient pas tous mauvais, ni manipulateurs. Ambre se raccrocha aux visages de ses collègues, à leurs paroles rassurantes, mais la peur triompha, sournoisement. Ramenant la panique.
C'est alors qu'Ambre commença à ne plus pouvoir respirer. C'était comme si son corps ne se souvenait plus de comment il fallait faire. Elle avait beau ouvrir la bouche, aspirer de toutes ses forces, c'était comme si sa gorge était trop petite pour laisser filtrer suffisamment d'air. Alors son coeur s'affola, plus encore. Elle eut beau se crisper sur ses jambes, lutter, fouiller la pièce pour trouver de l'oxygène, ça devenait impossible.
Allait-elle mourir ? Dans la panique qui la cisaillait, elle crut cela possible...

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Wade Lester

Feuille de personnage
statut: administrateurclasse gammaspicy squirrels
- Wade Lester -
superior minds

T'as pas le choix, tu ressens rien, tu es vide, froid. Un cerveau dans une boite alimenté en oxygène par un muscle qui te ment. Tu peux pas.
empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
professeur de biochimie et chercheur de l'institut
02/03/2014
sebastian stan
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMar 11 Aoû - 15:30

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade
La salle de repos t'as toujours été disons.. Agréable. Alors que la nuit s'installait, jamais personne ne venait ici te déranger, ou seulement pour quelques minutes, pour des copies oubliées ou pour un mug fétiche abandonné sur une des tables. C'était devenu une petite habitude pour toi. Quand le couvre-feu des enfants était dépassé ou que la totalité de l'institut dormait, tu te permettais parfois de laisser ton travail de côté pour venir ici, corriger quelques copies le plus souvent puis jouer une mélodie délicate, vouée à facilité le sommeil de tes collègues dont les chambres se trouvent à ce même étage. Souvent cela fonctionnait. Tu sentais les âmes les plus proches glisser dans les bras de Morphée, le silence autour de toi s'accentuant, jusqu'à ce que plus rien ne se fasse sentir. Jusqu'à ce que tu sonnes définitivement creux, toute trace de ton humanité, endormie avec eux.

C'est ce qui t'étais arrivé aujourd'hui. Après plusieurs heures de Chopin, dont les nocturnes, que tu avais l'habitude de jouer ces soirs là. Au service des autres, apaisant, pour te sentir toi aussi apaiser jusqu'à ce qu'ils s'endorment tous. La dernière note avais mit un terme à ton concert plus que privé, pourtant, tu restais là face au clavier d'ivoire, comme si là, face à toi, se trouvait toutes les réponses aux questions que tu te posais. Il n'en était malheureusement rien. Tu avais cru, pendant un moment, en arrivant ici que tu pouvais contrer ta nature. Être si parfait dans ton rôle d'acteur, que tout le monde pourrait voir en toi quelqu'un de tout à fait ordinaire, sans faute, sans soucis. Que tu pourrais faire semblant d'être humain, de ne pas être aussi vide de sens que tu l'étais. Que tu trouverais vite une solution ici, pour te sauver, pour te rendre un peu plus, disons, normal, sans pour autant perdre ta précieuse mutation. Mais non, ce n'était pas possible. Tu l'avais apprit il y a un petit moment maintenant, avait décidé d’arrêter de te battre pour rien. Tu ne seras jamais normal, et cela n'arrive même pas à provoquer chez toi un sentiment de tristesse. Non. Tu fixes les touches d'ivoire sous tes doigts, et reprend un mouvement de ta partition invisible. Une toute petite envolée, un passage court, parfaitement exécuté, parfaitement comme le voulait la partition, sans une trace d'interprétation, d'erreur. Un robot au dos droit, suivant des ordres qu'il avait apprit par cœur.

Face à ce constat tu te lèves et te dirige vers l'un des canapés, après avoir éteint la lumière de la pièce. Personne ne viendrait te déranger ici, tu pouvais peut-être y trouver le sommeil, quelques heures, quelques minutes. Tu étais épuiser à forcer de te priver de dormir pour travailler, mais tu ne le ressentais pas tant que ça, seul ton corps le trahissait. Si tu pouvais voir les cernes sur ton visage et ton aspect aussi piteux que tu cachais derrière une posture à l'équerre, tu saurais, que t'allonger était une idée véritablement remarquable pour quitter ton air de vampire d'un film pour adolescente.


Il ne t'a pas fallut longtemps pour tomber de sommeil sur l'un des canapés, quelques minutes, tout au plus. Ton sommeil sans rêve est réparateur, guérisseur. Tu ne sais plus ce que c'est toi, les cauchemars, habitué à une neutralité qui donne au sommeil une impression d'inutilité. Tu ne rêves pas, ne te sens pas vraiment mieux, n'y voit donc pas d'intérêt.  Tu es tiré de ton sommeil avant même que les néons n'éclairent la pièce. Le léger bruit de la porte qui s'ouvre on suffit à te faire reprendre en quelques sortes connaissance et la sensation d'écrasement, de peur, d'angoisse, de regret t'écrases la poitrine comme un coup de poignard porté dans ton sommeil. C'est vif, ça brûle, ça fait mal. Ça te monte à la tête, à la gorge. Tu peines à respirer sur le coup et cherche rapidement à faire le vide. A reprendre le contrôle, l'équilibre. Tu ne veux plus ressentir, t'en as pas envie, pas même au travers des autres. Voilà pourquoi tu cherchais à leur apporter le sommeil, voilà pourquoi tu t'isolais de nouveau, comme tu aurais du continuer à le faire en arrivant ici. Tu ne devais surtout pas laisser tes pensées s'accorder avec ce mal être que tu entendais. D'un amour déchu auquel tu t'accordais à une colère envers sois-même qui devait être là, quelques part, silencieux mais présente. En colère d'être si stupide.

Tu les sens venir, les larmes. Ton nez te met à te piquer alors que tu est encore affalé sur ton canapé, la joue posée contre le velours usé. Tu te laisserais dépasser, si tu restais là sans agir, sans rien faire. Tu allais subir, jusqu'à ce que cette personne que tu identifiais comme une femme, d'après ce qu'elle ressentait – à force de vivre auprès des autres tu savais faire la distinction entre un esprit féminin et un esprit masculin – ne se calme d'elle-même.. Sauf si tu te décidais à te lever et à l'aider. A vous aider, donc. Tu ravales ces sentiments et les caches, les enfouis, t'en détache du mieux possible. Ton expression tirée pour retenir des larmes brûlant tes yeux se relaxe soudainement, tu cherches à conserver cette neutralité qui te caractérisait tant. Le robot se lève, doucement et se tourne vers la source des pleurs. Comme deviné, c'était bien une jeune femme, aux cheveux roux, installée un peu plus loin sur un canapé.

« Mauvaise nuit ? »

Tu t'approches un peu, te poses dans un fauteuil non loin, sans toute fois être près d'elle. Il te serait si simple de t'approcher un peu plus et poser ta main sur son épaule. Vous vous sentiriez mieux tout de suite, pour quelques minutes. Ce serait si simple, justement trop, simple. Quand tes doigts bougerons tu lui rendrais sa peine et ses craintes, tu aurais vendu ta nature pour rien, pour une minute de répit seulement. Toi la drogue vivante n'était pas plus concret qu'une autre de ces saletés. Tu es éphémère.
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Ambre Scott

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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMer 12 Aoû - 17:11

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. C'était pourtant pas compliqué, bordel ! Instinctivement, Ambre le faisait depuis qu'elle était née. Ca avait même été son tout premier réflexe, sa première action en tant qu'être à part entière, en tant qu'humaine. Elle avait passé sa vie à respirer sans se poser de question, sans se demander comment procéder. Elle respirait en dormant en même temps c'est mieux ! Alors n'y arrivait-elle plus d'un coup ?
C'était un peu comme si tout l'oxygène avait été aspiré hors de la pièce. Comme si un mutant avait volé toutes les particules d'O2 et la laissait se débattre avec le dioxyde de carbone (ne me demandez pas la formule, là, de suite, je ne sais plus... CO2 ?).

"Non pauvre cloche ! C'est toi qui fait une crise de panique ! Toute seule comme une grande !"

Comme son nom l'indique, une crise de panique a ceci de troublant qu'elle prend le pas sur la raison. Or, la raison, ce n'était déjà pas forcément le point fort de la rousse.

"Tu ne vas pas mourir comme une hystérique ! Reprends-toi ! Tu as déjà connu bien pire !"

Oui, ça, pour le pire, elle avait donné... Mais y repenser en cet instant n'aidait pas vraiment, surtout en songeant que l'institut était rempli de tout un tas de mutants aux pouvoirs plus étranges et puissants les uns que les autres. D'ailleurs, parlant de mutant, elle ne l'avait pas remarquée, toute entière prise par sa crise hystérique, mais il y en avait un dans la pièce. Il signala sa présence en lui demandant si la nuit était mauvaise. Ambre aurait pu éclater de rire et de sanglots, mais elle contint son élan d'hystérie, la peur prenant le pas sur la dérision. Se moquait-il d'elle ?
Se trouvait-il dans la pièce depuis le début ? Etait-il invisible ? Pouvait-il traverser les murs ? Se télé transporter ? Se matérialiser ? Ou avait-il été là tout du long ? Ambre ne savait pas ce qui était le pire et peu importait au fond.

"Finalement, mourir de honte, c'est pas si mal ! Ca m'évitera d'expliquer comment un simple cauchemars m'a mise dans cet état..."

Le plus naturellement du monde, comme s'il n'avait pas une rousse asthmatique à proximité, l'homme s'installa dans un fauteuil. Ambre n'avait pas envie de changer de position, même s'il est peu diplomatique de rester ainsi recroquevillée, genoux contre poitrine, bras vissés aux genoux. Mais, de toute façon, elle ne ressemblait déjà plus à rien, les yeux rougis, la respiration de plus en plus sifflante, l'air hébétée. Le bleu de ses yeux ressortait plus que jamais, en comparaison au rouge des orbites.
En réalité, elle avait envie de solitude, de paix, de tranquillité. C'est pour ça que l'idée de mourir, si elle n'était pas sérieuse, était tentante. Quand la fatigue prend le pas sur le courage, quand elle abat la résistance en usant du plus profond de la nuit, on est parfois tenté de baisser les bras.
Elle aurait dû se ressaisir. Il le fallait ! Il pouvait s'agir d'un élève que diable ! Et même s'il était un de ses collègue, il n'avait pas besoin de voir combien elle était pitoyable, la seule humaine de l'institut ! Comment elle laissait son passé et sa peur prendre le dessus !
D'ailleurs, la peur, c'était bien ce qui la dominait en cet instant, avec l'abattement, mais l'instinct primaire qui veut qu'on respire pour vivre était le plus fort.
Et respirer devenait de plus en plus compliqué...
Inspirer, expirer... Inspirer, expirer...
Elle le faisait, mais trop vite, trop superficiellement. S'il y avait de l'oxygène dans l'air, il ne parvenait pas à ses poumons, pas en quantité suffisante. Et c'était comme si sa trachée se refermait sur elle-même, tandis que ses bronches prenaient feu. Ca faisait mal. Parler était compliqué, mais il fallait bien le faire non ? Que dire ?
Une sensation de flottement saisit la rousse à force d'hyperventilation. Elle se retint à grand peine de lui demander son aide, et ne trouva rien que du pitoyable à lui répondre.
De toute façon, sa question était forcément rhétorique. Il ne pouvait pas ne pas voir qu'elle allait mal. Mais comment faisait-il pour rester si calme alors qu'elle était en train de mourir ? Etait-ce lui qui provoquait cet effet ? Etait-ce la main invisible de son pouvoir qui enserrait sa gorge ? Les paroles sortirent en une sorte de couinement ridicule. Mais on peut difficilement faire mieux quand on n'a plus d'air...

_ Ca va pas... Pas... Du... Tout...

Inspirer, expirer...
La chose la plus complexe qui soit finalement.

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Wade Lester

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T'as pas le choix, tu ressens rien, tu es vide, froid. Un cerveau dans une boite alimenté en oxygène par un muscle qui te ment. Tu peux pas.
empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMer 26 Aoû - 11:20

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade
Perdue au milieu de ses peurs paniques, tu la sens confuse, après ta question pourtant tout à fait ordinaire, mais qui ne devait pas être posée, dans ce genre de situation sûrement. Incapable de ressentir ta propre fatigue elle devait pourtant être là, quelques part, tes yeux difficiles à maintenir ouvert et une envie de rester assis dans ton fauteuil sans bouger pour le reste de ta vie. Voilà un des désavantage majeur, chez toi : ton incapacité à savoir quand arrêter. Quand te taire, quand parler, incapable de savoir si tu faisais le bien ou le mal, totalement coupé d'un raisonnement humain. Une sociopathie mutante dont tu n'arrivais pas à te guérir, si au final, tu en avais envie. Pour le moment tu pensais que ça ne valait plus le coup. Tu finis par poser ta main sous ton menton, prenant un appuis stable qui te permettait de t'avachir plus encore dans ton fauteuil, pendant qu'elle se met à parler. Tu savais très bien que cela n'allait pas, c'était ton travail après tout, ce pourquoi tu étais né. Savoir que les autres vont mal, les guérir et ensuite passer ton chemin. Tu faisais ça a longueur de temps, usant ou non de ton « don » - car, de l'extérieur, il s'agissait bien de cela- afin de rendre les autres plus sereins. Un don, que les gens trouvaient beau sans savoir ce que cela pouvait faire d'être toi. Justement, rien. Un néant, troublé par les autres. Une paix infinie, gâchée par des choses qui ne sont pas à toi. Comme sa peur, faisant rage à quelques pas de toi et qui pourtant vivait là, à l'intérieur, aussi fort qu'elle pouvait la vivre, aussi vivace et pourtant distante d'une certaine manière. C'est là-dessus que tu te concentrais pour ravaler tes larmes, pour ne trembler que légèrement, pas assez pour qu'elle puisse y prêter attention. Ne pas écouter ce cœur tambourinait beaucoup trop, criant sa peine, sa trahison. Tu pouvais te retrouver là-dedans facilement, te laisser happer, couler. Il suffisait que tes pensées dérapent sur ces derniers mois, sur ton incompréhension. Ou de remonter plusieurs années en arrière lorsque, encore capable de ressentir de temps à autre, tu avais apprit à tes dépends que tu n'étais pas fait pour les autres.

Si tu le faisais alors vous n'auriez pas d'issue de secours hormis que la tempête se calme d'elle-même, ou qu'elle ne s'écroule de fatigue avant. Ce n'était pas une option envisageable à tes yeux, tu vendrais sûrement ton pouvoir avant d'en arriver à ça, malgré ta réticence, malgré ta manie de ne pas montrer ce dont tu étais capable aux gens que tu côtoyais..Ou du moins qui travaillaient -elle devait être professeur aussi non, sinon elle ne serait pas là- avec toi.

« Je peux t'aider, je pense. » Dis-tu, tout simplement, l'air ailleurs. Pas très concentré, tu cherchais quoi dire, ou faire. Soit tu la laissais paniquer pendant une heure en essayant de la faire parler soit tu te décidais finalement à faire tout le contraire de ce que tu désirais, et vendait tes pouvoirs, encore, à quelqu'un que tu serais en mesure de recroiser au hasard d'un couloir. Tu avais déjà fait cette expérience, avouer ce que tu étais, un mutant à la faculté étrange de rendre les gens heureux, comme une drogue, absolument inoffensive pour al santé et inépuisable. Soit on essayait de profiter de tes pouvoirs, soit on se comportait différemment avec toi. Que ce soit ta faculté à calmer ou celle d'entendre les émotions des autres, tu finissais par ressentir cette presque crainte chez les autres, même chez les membres de ta propre famille.. Car d'une certaine façon tu volais leur intimité, savais tout, ressentais tout. Tu devenais une menace, soudainement. Un voyeur qu'il valait mieux ne pas approcher. Déjà que ta vie se résumait plus ou moins à ton lit et à ton chat en ce moment, si en plus, les gens se mettaient à te fuir d'avantage... ta vie serait encore plus palpitante qu'elle ne l'est déjà.


Tes yeux la parcourent encore, observent sa respiration, irrégulière, bruyante, agaçante même. Tu n'arriverais certainement pas à la calmer juste en lui disant de le faire, on parle d'une rousse hystérique là, c'est du sérieux, elle pourrait te jeter un sort et te transformer en rat qui sait. Même si dans ta théorie, que les gens le pensent ou non, les roux sont des êtres humains à part entière, et oui.
Un soupire t'échappe, alors que tu te lèves, malgré l'appelle confortable du canapé et de ton fauteuil. Tu t'avances vers elle, doucement, chaque mètres franchis laissant ses émotions te frapper d'avantage. Plus tu étais près, plus c'était douloureux, t’arrachant une grimace ou deux durant ton chemin. Tu tends la main dans sa directement et la pose sur son bras, sans lui demander son avis au préalable. Voilà, c'est fait. D'un coup brutal tu sens ton myocarde cesser de battre à tout rompre. Il se calme, s'apaise comme si rien ne c'était passé..un calme très apprécier par ta petite personne. Le néant. Ton néant.

« Voilà. » dis-tu, le regard ailleurs. « Si je te lâche maintenant ça va revenir. Alors, tache de m'expliquer ce qu'il ce passe...Cela t'aidera sûrement à rester calme ensuite. » Tu ne te gênes pas, évitant toute familiarité..Pour toi le principal était qu'elle se sente mieux, pas de savoir son nom. Elle avait sûrement besoin d'expliquer, de parler pour faire sortir le mal.. C'était souvent le cas des autres, pourquoi le sien serait différent ? En tout cas, quoi qu'elle dise, tu allais attendre là que ses idées se remettent en place, quelques minutes ou quelques heures. Ce n'est pas comme si tu avais eu comme projet de dormir, si ? Si. Bon, tant pis. Cela ne changerait pas de tes habitudes.

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Ambre Scott

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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeJeu 27 Aoû - 14:18

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


"Je vais mourir... Je vais mourir... Là, comme une conne... Et l'autre abruti va me regarder faire... C'est pas possible bordel !"

La panique avait atteint le summum. Il n'était pas humainement possible de dépasser ce stade. Avec l'air qui lui manquait, Ambre se sentait perdre pied. La peur laissait la place à un étrange sentiment de résilience, d'impuissance. La colère aussi s'estompait. Ne restait que la peur. Mais elle diminuait à son tour. Tout allait prendre fin, là.
C'était tellement ridicule que s'en était risible. Ou à pleurer. A vous de voir.
L'homme pensait pouvoir l'aider. Pourtant, il restait là, il la regardait depuis le fond de son fauteuil. Son visage n'exprimait aucune tension, pas la moindre angoisse de la voir dans cet état, pas le moindre remords non plus. Rien. Il semblait étrangement éteint et Ambre réussit à se demander s'il était drogué ou simple d'esprit. Un être normal ne pourrait pas rester là sans rien faire. Soit il était méchant et il profiterait de la situation, soit il était gentil et l'aiderait. Il ne se contenterait pas de dire qu'il pensait pouvoir le faire !
C'est dans un brouillard asthmatique qu'Ambre vit l'homme se lever. Dans un regain surprenant de force, la rousse sursauta et tenta de reculer comme il avança vers elle. Un peu à la manière des vieux films d'horreur, il fonça droit sur elle. Foncer n'est pas le terme, puisqu'il se déplaça lentement, mais avec une détermination qui faisait froid dans le dos. Son visage finit par exprimer une réaction, puisqu'il se tordit de plusieurs grimaces.

"C'est un psychopathe ! Je suis tombée sur le psychopathe de l'institut ! Il va me tuer puis me violer... Oui, dans cet ordre là en plus ! CHARLES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! BORDEL DE MERDE !!!!!!!!!"

Oui, crier en pensant, Ambre est convaincue de pouvoir le faire...
Comme tout film d'horreur qui se respecte, c'est en silence que l'inconnu franchit les derniers mètres qui le séparait de sa proie et en silence toujours qu'il tendit la main vers elle. Il allait la tuer, elle n'avait plus le moindre doute. Fermant les yeux, elle espéra simplement qu'il le fasse rapidement. Ce qui arriverait à son corps post-mortem la préoccupait un peu, mais c'était un moindre mal. Au moins, elle ne serait plus là pour le voir...
Puis tout cessa. Mais vraiment tout. D'un coup, il n'y eut plus de peur. Plus de douleur. Plus rien... Rien que du bon en fait. Un intense soulagement que ça ait pris fin. Une sensation de flottement dû à l'hyperventilation, mais plus d'inconfort.


« Voilà. Si je te lâche maintenant ça va revenir. Alors, tache de m'expliquer ce qu'il ce passe...Cela t'aidera sûrement à rester calme ensuite. »

Surprise, Ambre rouvrit les yeux pour constater que 1) elle était toujours en vie a priori, 2) il s'était contenté de poser sa main sur son bras et 3) il avait nettement moins l'air d'un psychopathe d'un coup. Certes, il avait mauvaise mine, avec ses cernes et le teint cireux, mais il ne faisait plus peur. Presque avec indifférence, il regardait ailleurs.
Ambre voulut s'inquiéter. Pas que sa passion première réside dans l'inquiétude, mais juste parce que c'était la réaction normale à avoir. Comme la peur. Mais non, rien. Il n'y avait que le soulagement et la gratitude, intense. Parce que, quoi qu'il soit en train de faire, il le faisait bien !
Roulant de grands yeux ronds, Ambre bafouilla.

- M... Mais...

Puis, d'un coup, elle comprit. Avec un regard totalement nouveau, elle fixa son sauveur qui ne semblait pas plus passionné par le fait de tirer crédit de son action que de lui expliquait ce qu'il se passait. Il ne manifestait pas la moindre impatience, non plus. En fait, il ne manifestait... Rien.

_ Tu es le frère de Graham, déduit-elle en quête de confirmation. Tu as un don d'empathie... ? C'est toi qui bloque tout ce que je ressens ?

Que lui avait dit Graham déjà ? Pas grand chose. Juste que son frère pouvait ressentir les émotions des autres... Et les apaiser. Un instant, Ambre retrouva le sourire, puis son cerveau lui indiqua ce que ça impliquait. Un relent de panique tenta de s'infiltrer, en vain. Le pouvoir était puissant. Il lui était littéralement impossible de s'inquiéter. C'est donc d'un ton étonnamment calme et détaché qu'elle reprit la parole.

_ Je suis désolée. Je n'aurais pas dû avoir peur de toi.

Intellectuellement parlant, Ambre savait qu'elle avait mal réagi. Qu'elle avait dû le blesser avec son attitude stupide et qu'il devait lui en vouloir. Elle savait qu'il avait dû sentir la moindre once d'animosité qu'elle avait eu pour lui. Elle espérait simplement que ses sentiments ne lui avaient pas permis de comprendre qu'elle l'avait pris pour un nécrophile, parce que ce serait le comble de la honte... honte qu'elle ne parvenait pas à éprouver. Alors elle poursuivit, comme si de rien n'était.
Sa panique précédente ? Oubliée, balayée.

_ Comment ça fonctionne au juste ? C'est toi qui sélectionnes les émotions que tu veux bloquer ? Ou tu les ressens et pas moi ? A moins que je ne ressente que les tiennes ?

Oui, curiosité quand tu nous tiens...
Un "léger" détail attira son attention.

_ Je suis Ambre, au fait. La nouvelle prof d'histoire et d'anglais.

Elle aurait dû se dire qu'elle avait fait bien piètre impression, mais elle se sentait trop bien pour l'éprouver.

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Wade Lester

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T'as pas le choix, tu ressens rien, tu es vide, froid. Un cerveau dans une boite alimenté en oxygène par un muscle qui te ment. Tu peux pas.
empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
professeur de biochimie et chercheur de l'institut
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeLun 7 Sep - 21:36

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade
Tu ressens sa peur, mais ne t'en familiarise pas plus que cela, ne cessant d'avancer. L'hystérie t'effleure à peine..Du moins, tu t'en persuade. Tu refuses ce sentiment de peur panique qu'elle ressent face à toi, car oui, tu semblait faire peur. Car, à ses yeux, tu valais l'un de ces monstres de film d'horreur. Quelques choses capable de menacer sa vie de quelques manières que ce soit et tu ne pouvais même pas lui en vouloir pour cela. Déjà, parce qu'il t'étais impossible d'en vouloir à quelques mains également parce que tu avais effectivement l'air anormal parfois. Quand tu restais blême, dans un moment de joie ou de profonde tristesse, de rage, de peur. Froid, sans conscience de ce qu'il se passait autour de lui il semblerait, inapte à réagir ou s'en moquant totalement, ça, il était impossible de le deviner. Tu avais juste l'air étrange pour les gens ne connaissant pas ton secret, qui était supposé en rester un le plus longtemps possible pour éviter, en plus de leurs sentiments infernaux la culpabilité et la peur que tu puisses être au courant de ce qu'il y avait dans leur tête. Cela aggravait les choses, et tu n'avais définitivement pas besoin de ça en plus à gérer.
Sans rajouter mot tu poses enfin ta main sur son bras, et le boucan résonnant s'arrête soudainement, laissant un silence presque morbide dans la pièce, jusqu'à ce que tu parles.

Voilà, tu avais l'air malin maintenant, penché à lui tenir le bras, debout, au beau milieu de la salle des professeurs, les yeux posés sur le parquet pendant qu'elle balbutie quelques mots, avant que son comportement change, tout aussi brutalement que tout à l'heure, alors que tu n'avais rien fait pour cela. C'était elle, toute seule, qui venait d'éclaircir ses idées. « Tu es le frère de Graham ? » Voilà donc ce qu'elle avait trouvé, en un éclair de génie. Le frère de Graham, voilà ce que tu étais. Un peu comme le frère d'une rock star, t'étais "le frère de" et cela t'allait à merveille. Tu n'as jamais voulu être au devant de la scène, il était plus fait pour cela, parler aux autres, communiquer avec eux de façon générale. Il était doué pour ça, bien plus que tu ne l'a été ou ne le sera jamais, vivant derrière lui, protégé, parce que c'est tout ce qu'il a toujours voulu pour toi. Que tu sois protégé de tout le mal de ce monde et pourtant, t'étais en plein dedans. « J'en conclus donc qu'il t'a parlé de moi. »  Non seulement il t'avait évoqué, mais avait donc parlé de tes pouvoirs à quelqu'un, encore. Il y avait sûrement une bonne raison à tout cela, tu te disais. Peut-être que, cette femme lui avait déjà fait le coup d'une crise de panique et qu'il avait parlé de toi et de ce que tu pouvais faire, ou bien c'était venu comme ça, dans une conversation ordinaire sans qu'il ne puisse s'empêcher de parler, il est bavard, ton frère. Mais il ne te cachait pas aux yeux des autres, apparemment.

« Ce n'est pas grave, j'ai déjà ressentis bien pire. » Un sourire étire tes lèvres de force, comme pour la rassurer d'avantage, lui faire comprendre que tu ne t'en souciais pas. Tu avais vécu pire par le passé, c'était clair. Personne n'avait jamais eu de réaction aussi vivace, violente contre toi en revanche. Si tu avais été capable de ressentir quelques choses cela aurait été certainement douloureux, d'être ainsi considéré comme une menace quand tout ce que tu voulais, c'était aider. Dans ton cas, cela ne te faisait ni chaud, ni froid, alors ses excuses t'importaient peu et tu n'y répondais que pas politesse.

«  Wade, je suis le professeur de biochimie, et un des chercheurs ici.  »

C'est encore la politesse, qui vient entrouvrir tes lèvres. Elle posait des questions sur ta mutation avant de se présenter, ce qui équivalait à poser une question sur toi. Tu n'y étais pas habitué du tout. En général, c'est toi qui pose les questions et à toi que l'on répond. Voilà bien longtemps que personne n'avait osé te poser des questions pareilles, tout simplement parce que tu n'avais pas l'air de vouloir répondre, ou même discuter de toi avec les autres, même de tes pouvoirs. Ils n'avaient rien de fabuleux, rien de si phénoménal que cela, c'était juste une capacité humaine renforcée, elle de rassurer et celle de savoir lire au travers des autres. Tu n'étais pas capable de produire un bouclier protégeant les gens que tu devrais aimer, ne pouvait te téléporter à volonté. Tu n'avais pas de difficulté particulière à le gérer, vu que tu n'avais rien à gérer. Non, vraiment, y'avait rien qui valait la peine d'être dit, alors pourquoi avait-elle autant de question sur ce sujet ? Elle devait vraiment, vraiment être très curieuse, pour avoir réussi à pondre autant de question en quelques secondes.  «  Je ne suis pas capable de choisir, ça se fait tout seul. Je ne contrôles rien du tout de ma mutation, le mieux que je puisse faire c'est de faire semblant de ne pas vous...entendre..sans arrêt. » Tu marques une pause, courte. Le temps d'avaler ta salive. Voilà ce qui était le plus pénible, surtout si près des autres, que ce soit dans ton logement universitaire ou bien ici. Tu serais mieux, ailleurs, seul au monde. Encore plus que tu le l'étais déjà. Tu continues. « Ma mutation enlève tout ce qui est négatif, quoi que ce soit.. Et reste uniquement ce qui est positif. Je n'absorbe rien ou quoi, ça disparaît juste comme si je bloquais tout ça en touchant les autres... cela n'existe juste plus. Tu ne ressens pas mes émotions, en tout cas. Elles sont bien toutes à toi. Je n'ai pas d'émotions. Pas à moi. » Tu dis ça comme si c'était ordinaire, normal. Pas d'émotions à toi, pas de choix à toi, un sort que tu as apprit à assimilé comme étant irréversible, une fatalité, contre laquelle lutter était inutile. Tu portais encore les marques de ta lutte, cernes indélébiles et cicatrices au cœur de ta raison. Tu ne recommencerais pas à jouer avec le feu, pas encore. Tu le savais maintenant, ton hybris sera toujours puni, quoi qu'il arrive. Tu ne pouvais contrer la nature.

Soudainement tu changes de sujet. Fuyant d'autres questions... Peut-être cela ne fonctionnerait pas, mais bon.
«  Tu es nouvelle ? Je ne t'avais jamais vu avant. »

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Ambre Scott

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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeDim 13 Sep - 12:30

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


Il était troublant de parler avec Wade, ou du moins cela aurait dû l'être s'il n'avait pas bloqué ses sentiments. Parce que l'homme n'exprimait rien. Quand il dit que Graham avait parlé de lui, il s'agissait d'un constat. Il était impossible de savoir si cela le dérangeait, le flattait, ou s'il s'en fichait comme de son premier caleçon. Ambre était dans le même état, ou presque. Alors elle ne s'en formalisa pas. Elle ne le pouvait pas de toute façon.

_ Oui, répondit-elle. Je suis tombée sur lui lors de mon premier jour. Je l'ai pris pour un lion empaillé et il m'a fichue une sacré trouille. Ca peut sembler idiot, mais je n'étais pas encore familiarisée avec les mutations. J'y travaille encore à dire vrai.

Un sourire, amusé, du souvenir de cette rencontre épique, et de sa confidence. Vrai, elle s'améliorait mais le chemin était encore long. Ambre ne doutait pourtant pas, à court terme, à évoluer dans l'institut avec autant d'aisance que ses membres de longues dates, même si elle ne partagerait jamais leurs capacités.
Bon, peut-être que son optimisme était surtout présent puisque non nuancé par sa peur... Merci Wade !
Wade qui répondit tranquillement à ses excuses, arguant qu'il avait connu pire, ce qui ne consolait qu'en partie la rousse, même si elle ne parvenait toujours pas à se sentir coupable. Au contraire, puisqu'il affirmait que ce n'était rien, elle était encline à le croire. Naturellement toujours, elle rebondit sur sa présentation.

_ Tes recherches portent sur quoi ?

Vinrent ensuite les explications, sommaires, qu'il lui concéda. Quand il précisa n'avoir aucun contrôle sur sa mutation, cela surprit Ambre qui se garda bien de tout commentaire. Il lui semblait que le but de l'institut était, précisément, d'apprendre ledit contrôle. Or, s'il était enseignant, il devait être ici depuis un moment.
Il existait peut-être des mutations incontrôlables, littéralement. Alors, l'oeil de la rousse se fit différent et le seul sentiment qui lui vint fut la compassion. Et le blocage de Wade n'y était pour rien. Ambre est ainsi, foncièrement optimiste. Elle cherche le meilleur dans les autres. Le fait que Wade, sans autre raison que par bonté, lui soit venu en aide lui prouvait ce qu'elle avait besoin de savoir sur lui.
Alors elle n'avait plus peur, et pas à cause de ses facultés. Elle n'avait vraiment plus peur. De lui en tous cas. Le mieux qu'il pouvait faire était de nier sa mutation ? D'agir comme si elle n'existait pas ? Mais c'était horrible ! C'était nier sa nature, ce qui faisait de lui ce qu'il est ! C'était intolérable !
Ambre se mit donc en tête d'aider son collègue, parce que personne ne devrait jamais prétendre être ce qu'il n'est pas. Il entendrait ses émotions ? Et alors ? Ca ne l'empêcherait pas de le fréquenter pour lui prouver, au contraire, qu'il pouvait être lui-même. Cela la gênerait peut-être, par instant, mais peu importerait. Quand c'est pour la bonne cause, la rousse sait s'oublier et se faire passer au second plan.
Quand il expliqua que sa mutation enlevait tout ce qui est négatif, la rousse ouvrit la bouche pour dire que c'était merveilleux, que c'était un don, précieux. Mais il poursuivit en précisant qu'elle ne pouvait pas ressentir ses émotions à lui... Parce qu'il n'en avait pas.

"C'est pas possible... Il doit bien en avoir des émotions ! Genre, il doit être content de voir son frère ou ému devant une jolie femme. Ou un homme. Le désir c'est universel !"

Stupidement, Ambre se demanda ce qui se passerait si elle plaçait Wade devant une vidéo de chaton trop mignon ou, moins stupidement, devant un excellent sketch humoristique. Parce qu'il devait bien rire, non ? Et il ne pouvait pas ne pas avoir pleurer à la fin de "Big Fish" de Tim Burton ! S'il ne ressentait pas d'émotions à lui, il devait bien s'émouvoir de celles des autres, non ? Même au travers d'une vidéo ? Il devait posséder une certaine sensibilité.

"Oui, décida-t-elle mentalement. Sinon, pourquoi serait-il venu m'aider ?"

Ambre allait pousser plus loin les choses mais il changea soudainement de sujet, preuve qu'il ressentait bien quelque chose. De la gêne, de l'agacement, peu importait ! La rousse entra dans son jeu pour ne pas le brusquer.

_ Je suis arrivée la semaine dernière, répondit-elle tranquillement. Je n'ai pas encore fait le tour des membres de l'institut mais j'ai bon espoir d'y arriver un jour !

De l'humour, il allait bien sourire non ?

_ Tu l'as peut-être remarqué... Ou pas après tout. Je ne suis pas une mutante. Mais j'ai été recrutée par Charles Xavier pour enseigner ici. Je me sens idiote d'avoir paniqué comme ça tout à l'heure, d'habitude je gère mieux mes émotions. C'est juste que je suis un peu fatiguée et sur les nerfs. Comme je disais, je ne suis pas encore familiarisée avec les mutations, même si ce n'est pas une excuse.

Etait-ce le fait de ne rien ressentir de négatif qui la poussa à poursuivre ou simplement le besoin que Wade ne la prenne pas pour une hystérique ? Elle poursuivit sur sa lancée sans hésiter.

_ En fait, j'ai connu un mutant avant d'arriver ici. Il.. Disons qu'il m'a fait beaucoup de mal.

Elle baissa les yeux sans ressentir la honte qu'elle nourrissait pourtant, quelque part, puis elle reprit la parole en affrontant son regard pour qu'il ne se méprenne pas.

"Au moins, l'avantage, c'est qu'il saura que je ne mens pas !"  

_ Je n'ai pas peur des mutants, pas dans leur ensemble. Je sais que c'est comme pour les humains, qu'il y a les bons et les mauvais. C'est juste que cette nuit j'ai fait un terrible cauchemars et que j'ai paniqué en me réveillant. Je suis venue ici pour ne déranger personne. Je ne t'avais pas vu. Désolée d'ailleurs, tu voulais sûrement dormir...

Pas de sensation, mais le doute tout de même.

_ Tu veux probablement toujours le faire !

C'était troublant de ne pas expérimenter les sentiments qui auraient dû la chambouler. Intellectuellement parlant, Ambre savait qu'elle dérangeait donc qu'elle devait être gênée. Mais elle n'y parvenait pas. C'était à la fois déconcertant et grisant. Etre libérée de toutes les contraintes émotionnelles était, pour une fois, reposant. En fait, il aurait fallu qu'elle dorme en touchant Wade, s'aurait été la solution à tous ses problèmes.
Mais elle se voyait mal le proposer, en dépit du sourire qui, inopinément, lui étirait les lèvres.

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Wade Lester

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T'as pas le choix, tu ressens rien, tu es vide, froid. Un cerveau dans une boite alimenté en oxygène par un muscle qui te ment. Tu peux pas.
empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMar 15 Sep - 15:44

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade
Tu avais eu la peur de ta vie, lorsque ton frère s'était transformé en un immense lion devant toi. Enfin, immense. Pour tes yeux d'enfant âgé d'une dizaine d'année, c'était déjà une bête gigantesque qui n'a fait que grandir au fur et à mesure des années, et tu en as été pour un moment le seul spectateur. Ton frère ne t'as fait que ce jour là, où tu ne comprenais même pas ce qu'était un mutant, ignorant toi-même tes facultés futures. Autant dire que tu n'as jamais plus eu peur de lui, mais en ce qui concernait les autres... Elle ne devait pas être la première, ni même la dernière, à qui il a fichu la frousse après toi. En tout cas elle était la seule adulte que tu avais croisé ici qui avait « peur » des mutations... A force ici, voir un élève prendre feu où traverser soudainement le plafond était quotidien.

« Elles portent sur les mutations. Comment elles fonctionnent..comment elles se font...Et comment améliorer la vie des gens qui sont comme moi. »

Tu voulais dire par là, les gens comme toi qui ne sont pas classés parmi les Delta, Alpha et Omega. Ceux qui ont des difficultés à être ordinaire, que ce soit par un pouvoir incontrôlable ou par des défauts les isolants du monde. Les porteurs d'une malédiction, d'un pouvoir au mieux..Mais pas de quelques choses que tu nommerais "don". Ce n'était pas des dons. Loin de là.

Pourquoi tu te mettais en tête d'aider les autres, si tu ne pouvais pas en être satisfait ? Si cela n'avait aucune incidence sur toi ? En réalité, cela en avait. Si tu aidais quelqu'un, admettons, ta collègue aux cheveux roux alors qu'elle paniquait, tu n'avais plus à supporter sa peur. Si tu aidais un mutant à améliorer son quotidien, tu n'aurais plus à entendre sa tristesse. Au final quand les gens dorment, ou que tu es véritablement tout seul, la vie est d'un profond silence, si l'on pouvait dire ça comme ça. Parfois, cela te reposait comme en ce moment. Mais à d'autres, ressentir était quelques choses que tu cherchais...Peut-être pour te rappeler que, avec eux, tu peux être une sorte d'être humain, pale copie, mais doté d'une humanité qui te faisait défaut le reste du temps. Seule la logique l'emporte avec toi et si la logique est mauvaise, que tu ne peux te sentir coupable et que ta vision du monde est erronée... Tu pourrais faire des choses horribles, sans en sentir le moindre effet. Si tu pouvais avoir peur de quelque chose, ce serait sûrement de cela, après bien entendu la peur de perdre ta famille. C'était la pire chose pouvant t'arriver, quand tu étais enfant. Tu doute que cela ait changé... Mais en ce qui concerne ta sociopathie involontaire, c'était quelque chose à laquelle tu veillais, réfléchissant toujours bien, au bon sens. A ce qu'un humain ferrait, pour ne pas commettre d'erreur. Peut-être, tu réfléchissais un peu trop. Que tu te croyais capable du pire, quand ton crime le plus horrible était sans aucun doute d'avoir tué d'un coup sec diverses araignées tout au long de ta vie. De quoi aller en enfer Wade, effectivement.

Elle était donc nouvelle, rien d'étonnant alors qu'elle te soit inconnue, après tout hormis pour tes cours, ou te nourrir... Tu n'aimais pas vraiment sortir de tes cachettes. C'était plus confortable. Reposant, comme tu le disais si bien. Ennuyant sûrement, tu n'avais pas la capacité d'en juger mais au moins, et c'était le principal, tu ne souffrais pas quand tu étais tout seul, même si tu te privais aussi de leurs joies. Voilà pourquoi tu avais abandonné tes recherches te concernant, n'est-ce pas ? Tu n'avais pas envie d'avoir mal même en étant seul.

Tu écoutes attentivement ses explications, sur les mutants, sur son passé... C'était donc ça qui avait causé cette panique. Quelques choses du genre, en tout cas. Sûrement en relation avec ce qu'elle te disait. Pas télépathe pour un sous, tu utilisais les mots que tu entendais et les vagues d’émotions ressenties pour comprendre le pourquoi du comment. Dans son cas, même les passages à vide t'étais utiles pour comprendre. Les espaces vident étaient le mal, les autres émotions autour s'y liaient, c'était à toi de deviner ensuite. En quinze années à sentir les autres, tu étais devenu doué à ces devinettes.

« J'ai pas bonne mine, donc je comprends que tu ais eu peur de moi. Je m'en fiche vraiment tu sais, pas la peine de te sentir coupable, ou quoi. C'est nouveau pour toi tout ça, si je comprends bien. Tu avais si peur que c'était compliqué de rester calme moi aussi. »

Ton visage est resté aussi muet que d'ordinaire. Tu n'as même pas comprit sa blague à dire vrai, même si tu sentais qu'elle trouvait ça drôle. Tu aurais pu sourire, en retard, mais elle avait déjà continué à parler, alors tu n'en fit rien.

« Y'a des gentils et des méchants oui. Comme partout. Mais j'ai tendance à croire qu'ici..On aide les gens perdus. Parfois peut-être un peu trop tard...Mais quand il est encore temps, on peut éviter qu'une bonne personne, devienne une mauvaise personne. Les enfants ici, y'en a, ils ont vécu un enfer sans nom avant d'arriver là. Sans Xavier ils seraient sûrement perdus. »  Tu penses à ton frère, qui était venu là dès qu'il avait pu pour apprendre à se contrôler.. A comprendre ce qu'il était, a dompter sa seconde forme. Que serait-il arrivé, si il n'était jamais venu ici et qu'il n'avait pas appris toutes ces choses ? Que votre père l'ait découvert tôt, ou que son pouvoir se soit mit à dégénérer parce qu'il n'avait aucun contrôle dessus ? De très mauvaises choses. L'institut lui avait été d'une grande aide. C'est toujours le cas d'ailleurs, il semblerait. Et ça, c'était un des exemples les plus doux, qui traversaient ton esprit.

« Je suis pas "fatigué" , alors je peux tenir encore debout un moment j'imagine. Le plus important c'est que toi, ça aille. »  

Comme pour tester tes dires, tu relâchais son bras, laissant ta main en suspend dans le vide. C'est là que tu décides de sourire, légèrement, pour la conforter dans le fait que tout irait bien. Factice, comme tous tes sourires depuis un bon moment déjà, mais elle n'avait pas besoin de le savoir.  Tu écoutais, attentif, les dires de son cœur et si il s'était apaisé, alors peut-être pourriez-vous continuer la conversation de façon moins dérangeante. Si quelques se pointait, ce serait un peu bizarre  non ?
C'était étrange, puisque tu ne la connaissais que depuis quoi, quinze minutes ? Mais c'est comme cela que tu fonctionnais. Tu voulais que les gens soient heureux. C'était ta raison d’exister, après tout.

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Ambre Scott

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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMer 16 Sep - 12:20

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


Ambre fut très intéressée par la réponse de Wade au sujet de ses recherches. Elle ne releva pas du tout le fait qu'il n'incluait pas tous les mutants dans son propos, croyant simplement que son "comme moi" n'excluait que les humains, comme elle.
C'était une conversation qu'elle avait déjà eu, brièvement, avec le directeur, mais il lui restait encore nombre de questions sur la mutation, ses origines et les implications qu'elles peuvent avoir.
En réalité, Ambre n'était pas au bout de ses surprises. Elle avait appris que certains mutants possédaient plusieurs capacités et elle ne parvenait toujours pas à réaliser pleinement de quoi ils étaient capables, même en l'ayant parfois expérimenté elle-même.

_ C'est très intéressant, appuya-t-elle, pour provoquer la conversation. Il faudra que tu m'expliques tes théories, si tu as la patience de le faire avec des mots simples.

Elle rit, pour elle, puis se demanda s'il pouvait se montrer impatient. A priori, non. Mais pouvait-il se lasser ? Ce n'est pas vraiment un sentiment, c'est un fait : parler avec un néophyte est parfois frustrant... Non, la frustration est un sentiment. Non stimulant ? Fade ? Alors, oui, peut-être...
La biochimie, elle n'en avait pas fait depuis le lycée !

_ Et si tu en as envie, naturellement, reprit-elle pour lui ménager une porte de sortie. Après tout, tu y passes tes journées, tu ne veux peut-être pas y passer ton temps libre...

Pourtant, elle mourait d'envie de lui poser des questions, mais elle se retint, en jeune fille plus ou moins bien élevée qu'elle est. Il lui assura qu'elle n'avait pas à se sentir mal puis il indiqua qu'elle était tellement hystérique qu'il avait eu du mal, lui, à rester calme. Ca l'intrigua (puisque ça ne pouvait pas la mettre mal à l'aise présentement).

_ Tu peux donc dissocier tes sentiments et ceux des autres ? demanda-t-elle parce qu'elle brûlait de comprendre comment cela fonctionnait, oubliant qu'il ne ressentait rien de lui. Mais ils peuvent aussi te submerger ? Tu aurais pu... Paniquer comme moi ? A cause de moi ?

L'idée était saugrenue mais pourtant possible, intellectuellement parlant. Ils auraient été beaux, tous les deux à bout de souffle, presque morts déjà, à cause de sa stupidité... Heureusement qu'il la tenait encore, pour l'instant, parce qu'elle se serait senti mal. Au lieu de cela, son cerveau se focalisa sur la suite, qui n'était guère plus joyeuse. Wade pointa du doigt la difficulté de la condition de mutant et la souffrance de ceux qui se retrouvaient à l'institut. Ambre éprouva de la compassion mais pas de culpabilité à n'avoir jamais traversé cette épreuve-là.
C'est quand même bien pratique ce pouvoir !  

_ Charles est un homme extraordinaire, concéda-t-elle sans avoir besoin de se forcer. Il peut tout lire en chaque individu, le meilleur comme le pire, et il trouve encore le moyen de croire en son prochain... C'est une telle source d'inspiration !

Vrai, Ambre partageait en partie la vision du monde du directeur. C'était aussi pour cela qu'elle avait accepté sans trop réfléchir : elle savait qu'elle allait forcément gagner quelque chose à fréquenter un homme de cette trempe. L'admiration ne perçait pas que dans sa voix, mais elle ne s'en cacha pas. Après tout, elle l'assumait parfaitement.

_ La fatigue, c'est physique, lança-t-elle en réponse à sa dernière remarque. Tu dois forcément savoir si tu es fatigué ou non ?

"En même temps, vu la tronche qu'il a c'est pas dit..." songea-t-elle avec un léger sourire avant de se voir rattrapée par la honte, profonde.

C'était un peu comme enlever des boules quies dans un environnement bruyant : tout revint en bloc et ça la désarçonna un instant. Secouant la tête pour la remettre en place, Ambre se focalisa un moment sur ses sensations retrouvées. La gêne persistait, mais le malaise s'était grandement amoindri. La peur, elle, avait disparue, ainsi que la panique. A présent qu'elle était éveillée et en pleine possession de ses moyens, elle redevenait elle-même.

_ Ca va, indiqua-t-elle puisque Wade se tenait près d'elle, prêt à intervenir si nécessaire.

"Inutile de lui dire, banane, il doit bien le savoir !"

Une touche d'auto-dérision, puis une vague de reconnaissance pour sa prévenance qu'elle choisit tout de même d'exprimer.

_ Merci. C'est vraiment étrange comme expérience... Je n'arrive pas à imaginer ce que ça doit être pour toi en permanence.

De la compassion, mais pas de pitié. Et toujours cette gratitude. De la curiosité également par vagues entières. Et de l'humour.

_ Oui, je suis très curieuse, admit-elle en se disant que, finalement, ça avait aussi un côté pratique.

Pas besoin de trop s'expliquer puisqu'il ressentait les choses à la source. D'ailleurs, il n'y avait pas une once de peur ou de crainte, pas le moindre sentiment de malaise du fait de son pouvoir. Elle était gênée de l'avoir dérangé, gênée qu'il l'ait vue dans cet état et gênée, enfin, de l'avoir mal jugé, mais pas du fait qu'il ait conscience de tout ça.
Parce qu'elle lui faisait confiance. Le plus naturellement du monde.
La rousse se demanda si son entrain curieux allait réveiller un écho chez Wade, qui pourrait éprouver un sentiment analogue. Elle ne perdait pas sa conviction que ses sentiments à lui n'étaient qu'étouffés par son pouvoir, non pas annulés comme il le disait.

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Wade Lester

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empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMer 14 Oct - 0:26

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade
« J'ai un peu laissé mes recherches de côté ces derniers temps...Mais je pourrais toujours t'expliquer mes théories oui, si tu n'es pas effrayée par les termes scientifiques à la chaîne. » Tu sais que Graham hochait poliment de la tête quand tu lui parlais de ta fantastique découverte sur le développement de la mutation d'un élève à moitié tortue. Voir même tes théories sur votre propre code génétique, vos différences alors que pourtant , vous étiez bien tous les deux issus des mêmes parents. Pas de doutes là dessus et pourtant ton visage était dépourvu de tâches de rousseurs et tes yeux définitivement bleus, contrairement aux siens. Quand à vos mutations n'en parlons pas, c'était le jour et la nuit, mais elles vous correspondaient parfaitement, étrangement.
Tout cela pour dire que tu avais tendance à ne pas être clair lorsque tu t'exprimais à ce sujet, perdu dans la complexité de tes avancées, tes recherches sans aboutissement. Tu as abandonné. Pas par dépit, non. Tu te donnais le droit de simplement laisser tomber. De cessé de vouloir être comme eux. Tu n'allais jamais l'être de toute façon, même si tu réussissais, tu n'apprendrais pas à vivre à ton âge c'était ridicule. Et puis, si tout le monde t'envie tant d'être incapable de ressentir..Pourquoi chercherais-tu à obtenir le contraire finalement, toi qui savait si bien ce que c'était, qu'avoir mal comme eux ? Toi qui avait tant souffert de ressentir par toi même ? Peut-être que ce que tu considérais comme une malédiction était en fait une bénédiction te protégeant des maux du monde. De la douleur humaine. Tu savais très bien que tu ne serais pas heureux, même guérit. Quelque chose, la logique, te disait que tu ne pourrais pas l'être maintenant en tout cas. Tu n'étais juste pas fait pour ça. On ne t'a pas créé pour l'être, arrête de vouloir tricher avec la vie..ça fini toujours pas.

Tu expliquais ta condition à la jeune femme aussi simplement que possible. Les autres dans ta tête, toi non. Simple, à tes yeux et pourtant on te posait souvent des questions, quand on connaissait tes pouvoirs. Si tu pouvais influencer les humeurs des autres autrement qu'en annihilant les mauvaises émotions, ou si tu étais capable de savoir quand quelqu'un mentait ou non. Tu y étais habitué, cela ne te dérangeait pas après tout, une fois que l'on connaissait ta nature, un peu d'information en plus n'allait pas faire de grande différence.

« Si je t'avais laissé continuer, oui, sans aucun doute possible... Si je n'y mets pas un terme vite, si je me laisse..distraire, par vous... Cela devient à moi aussi, réellement. C'est comme si c'était moi, qui paniquait, avec ou sans raison de le faire parce que c'est juste..la nature humaine, je ne peux pas contrôler ça. Si j'ai le malheur de me laisser accrocher par des souvenirs, que j'identifie quelque chose avec ton ressenti à toi.. c'est encore pire. Encore plus douloureux que de ne pas savoir pourquoi j'ai mal. Pour ça que je me suis levé, sinon, j'aurais continué à paniquer jusqu'à ce que tu te calmes de ton côté. Pas plus capable de bouger ni de me raisonner que toi. Je n'avais plus qu'à attendre et prier pour que cela cesse vite. » Tu ne pouvais pas laisser sa panique l'emporter sur toi, ne voulait pas souffrir, tout en l'entendant souffrir juste à côté de toi, désarmé, victime encore une fois de quelques choses que tu ne pouvais réguler. Lui confier qu'elle avait presque réussi à te faire toi aussi chavirer dans sa peine n'était peut-être pas une bonne idée, mais c'était une façon de lui dire que tu comprenais ce qu'elle pouvait avoir vécu ? L'irrationnel de la situation, la peur. Tu savais, alors se sentir coupable n'était pas la solution la plus juste. Tu ne valais pas assez, pour qu'on se sente coupable pour toi.

Elle ne connaissait pas le professeur depuis très longtemps, d'après ta logique et pourtant elle semblait avoir un avis sur lui déjà bien formé. Elle le trouvait tout simplement fascinant, de croire encore en vous tous, tout en vous connaissant par cœur. En sachant vos pires secrets et vos plus belles joies. Tu t'étais toujours demandé, ce que c'était pour lui que d'écouter sans arrêt les pensées des autres. Il n'avait jamais répondu à cette question silencieuse que tu te posais, et que tu le savais, il entendait.

« Oui. Je lui dois beaucoup, comme beaucoup de gens. Je me demande où je serais aujourd'hui, si il n'avait pas proposé que je vienne. Il nous connaît mieux que nous-même parfois. »

Tu savais plus ou moins où tu serais sans lui, sans cette maison. Ce n'était qu'une expression pour éviter d'éventuelles questions sur un sujet que tu n'abordais jamais. Dire que tu ne savais pas d'avance, excluait toute recherche d'informations complémentaire. A dire vrai, tu ne savais même pas si ton frère était au courant. Tu n'étais pas allé lui dire, en tout cas, ni même à ta mère...Seule ta sœur, devait être au courant. C'était une triste vérité dont le chef de l'établissement avait pleinement conscience : c'est pour cette raison que tu étais là. Tu pouvais le sentir chez lui.. Cette inquiétude dissimulée sous son masque de calme imperturbable. Cet attendrissement pour tous ses protégés, sa bienveillance infinie qui l'avait conduit à te proposer un emploi ici sans que tu n'en saisis le véritable motif. Pour toi un autre chercheur, un autre professeur à la réputation moins entachée, aurait été d'une bien meilleure utilité, alors ce n'était pas cela. Il te connaissait de nom bien avant ton arrivée ici, tu avais même croisé son chemin, à dire vrai, durant ces conférences auquel il venait parfois participé ce modèle d'intelligence à qui tu n'avais jamais directement parlé pourtant.
Pour toi, la seule explication de cette proposition si soudaine d'un emploi, qui tombait si bien, c'est qu'il t'avait entendu dans ce brouhaha qu'était son esprit. Tu ne sais pas trop pourquoi, ni par quel miracle, si cela devait en être un, mais c'est ce que le destin avait choisi pour toi. Une nouvelle place, un travail, une nouvelle vie et une année quasiment complète de vécue de plus. Quelque chose qui ne serait sûrement pas arrivé, si tu étais resté là-bas. Tu ne t'aurais sûrement pas loupé encore, la troisième fois.

Elle te prévient que cela allait, c'était déjà ça. Tu avais tout loisir de partir à présent, cependant, tu restais là. T n'avais pas grand chose de mieux à faire alors au point où tu en étais, tu pouvais discuter avec elle encore un peu. Ca lui occupait l'esprit et le tiens avec.

« Je ne " sens " pas entièrement la fatigue. Ni même la douleur, l'appétit, la soif, le désir... Hormis quand vous avez faim, soif, envie. C'est pas que physique, tout ça. C'est aussi dans le crâne... Les hormones..Les trucs que ton cerveau dégage pour te dire comment tu te sens, c'est ça qui est cassé chez moi. Pense à ça..comme le goût. On dit bien que c'est les papilles qui font que la nourriture a le goût qu'elle a. Pourtant, quand tu as un rhume, la nourriture n'a presque pas de goût. C'est un peu pareil, à plus ou moins grande échelle. Il y a des besoins humains que je ne ressent pas du tout et d'autres dont j'ai conscience, physiquement parlant, parce que mon corps en a besoin pour fonctionner correctement et me maintenir en vie...Donc le sommeil par exemple quand ça lâche.... Je m'endors comme une crêpe sans en avoir le moindre contrôle comme n'importe qui le ferait. Je fais en sorte de faire ses choses en temps et en heure, pour éviter ça, la plupart du temps.» Tu marques une pose, le temps de te déplacer vers le fauteuil non loin d'elle dans lequel tu t'affales, de travers, la tête calée contre l'accoudoir et le dossier. C'était sûrement mieux que de rester debout.« Je sens que je suis crevé. Mes muscles le sont en tout cas... Mais je n'ai pas envie de dormir non plus, je le fais quand j'ai rien d'autres à faire. Je n'y vois pas vraiment l'intérêt hormis..laisser mon cerveau classer des informations plus lentement qu'il me faut pour les écrire. Quitte à choisir, je préfère discuter un peu encore. » Tes sommeils sans rêves étaient des pertes de temps à tes yeux. Pourtant en ce moment, tu étais beaucoup plus sujet au sommeil que d'habitude. Dormant sans être reposé, t'acharnant à vaincre un sommeil qui ne te réparait pas, n'était pas du tout satisfaisant. Alors tu t'en privais comme d'habitude, malgré ton corps épuisé par ce rythme infernal, tu travaillais pour les autres, tes recherches personnelles mises à l'écart. Il fallait, que tu sois utile pour quelqu'un. Peu importe pour qui...Mais tu ne pouvais pas garantir que d'ici quelques minutes, le temps qu'il lui faudrait pour ne plus avoir de questions ou aller parfaitement mieux, tu ne rentres pas dormir dans ta chambre, happé par Morphée. Tu verrais bien.

Elle te remercia, ce à quoi tu ne savais trop répondre, te contentant de hocher la tête, avant de répondre à sa question qui n'en était pas vraiment une pourtant. « C'est.. tantôt calme, tantôt très bruyant. Difficile à imaginer je suppose. C'est rare que je croise quelqu'un de véritablement neutre. L'être humain est fait pour ressentir des choses. N'importe quoi. Mais je comprends que certain.. Aimeraient beaucoup, être à ma place. Incapable d'être blessé par quelque chose ou quelqu'un, en théorie. Inébranlable... » Encore une fois tu t'arrêtes, réfléchissant à tes mots. Effectivement, c'était sûrement trop compliqué à comprendre ce que c'était que le véritable silence. « Et puis y'a vous, qui me rendez...aussi victime que vous ne l'êtes, des sentiments. Alors je suis loin d'être...capable de résister à tout. » Dis-tu, en tournant la tête vers elle. Un fin sourire vint de nouveau étirer tes lèvres. Une réponse à son affirmation. Elle était curieuse, peut-être trop, pas assez polie et extrêmement culottée pour oser poser des questions personnels sur le pouvoir des autres. Ou alors elle n'était pas assez habituée à vous..Ou bien c'était de ta faute, avec ton pouvoir, si elle t'avait posé toutes ces questions jusqu'ici. C'était peut-être à ton tour, maintenant de le faire.

« De quoi avais-tu si peur ? » Voilà, ta question était lancée, même si tu en connaissais déjà un peu la réponse. Tu l'as vécu à travers elle...Ne te manquait plus que les mots, sur les sensations.
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Ambre Scott

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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMar 20 Oct - 17:24

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


Il proposa, sans grand enthousiasme, d'exposer ses théories et Ambre n'insista pas. Non pas que ça ne l'intéresserait pas mais elle n'était pas certaine de pouvoir suivre. Elle se contenta donc d'hocher la tête sans insister. Si les choses s'y prêtaient, elle en reparlerait, une autre fois.
De toute façon, la suite lui changea les idées... Et lui fit froid dans le dos. Une nouvelle pointe de culpabilité fit son apparition puisqu'elle comprit que sa douleur à elle lui avait fait mal, à lui. Que sa panique, à elle, aurait pu le mettre en danger lui. Pas qu'elle ait vraiment pu y faire quoi que ce soit mais... Comme il venait de dire c'était la nature humaine.

_ Donc, résuma-t-elle pour tenter de chasser ses sentiments. Tu peux couper les émotions pour les autres mais pas chez toi ? Pas directement.

Oui, parfois elle est un peu longue à la détente. Mais bon, il faut lui concéder qu'il était tard et que la mutation est un sujet complexe. Il y en avait tant et chacune était unique. Arriva Charles Xavier dans la conversation et Ambre n'ajouta rien aux paroles de Wade. Il était clair qu'il ne souhaitait pas en dire plus sur le sujet alors elle n'insista pas. Par moments, elle a un certain savoir vivre.
Elle écouta la suite avec beaucoup d'attention, prenant peu à peu la mesure des implications du pouvoir de Wade.
Graham avait simplement évoqué son empathie, absolument pas cet aspect là de son pouvoir. Comment pouvait-il fonctionner de la sorte ? Certainement parce qu'il n'avait pas le choix... Mais la rousse sentit un nouvel élan de compassion l'envahir avant de se retrouvée gênée, parce qu'elle avait oublié qu'il ressentait tout. Pas de quoi avoir honte, la compassion c'est gentil, mais quand même... De la gêne. Pas de pitié par contre, loin de là.
Il fallait bien répondre quelque chose, d'autant qu'il dit clairement qu'il préférait discuter encore un peu.

_ Dans tes recherches, tu as pu identifier à quel niveau ta propre mutation agit ? Si elle intervient sur des hormones, un débloqueur serait peut-être envisageable ? Après tout, chez les humains aussi il y a des maladies qui perturbent les transmissions hormonales. Ca pourrait peut-être être dérivé pour toi ? Au moins en partie ?

Dans l'esprit d'Ambre ses questions étaient logiques. Peut-être qu'il n'en serait pas de même pour Wade. Wade qui avoua que c'était compliqué pour lui d'encaisser les émotions des autres et que certains lui enviaient ses capacités. Ambre n'était pas du tout d'accord sur ce point.

_ Ca semble logique, puisque tu ne peux pas te confronter à tes propres émotions, comment pourrais-tu gérer celles des autres ? Tu subis quelque chose que tu ne peux pas comprendre... C'est...

Horrible ? Injuste ? Terrible... Oui, quelque chose dans le genre, mais l'énoncer à haute voix n'allait certainement pas rendre les choses plus faciles pour lui, ni la culpabilité qui allait avec et le soulagement, égoïste, de ne pas être dans sa position. Non, Ambre n'aurait pas voulu de ce don ; elle préférait encore paniquer sottement.

_ Désolée, reprit-elle en réalisant que, présentement, des émotions elle en avait beaucoup. Je vais tâcher de me calmer. Si c'est insupportable, dis-le surtout...

Pas que cela changerait grand chose... Sauf s'il la touchait à nouveau. Ambre n'avait pas forcément envie de retenter l'expérience, mais elle le ferait, pour lui. Si ça lui simplifiait la vie. Abnégation quand tu nous tiens.
Il changea de sujet, lui demandant ce qui lui avait fait si peur. Les souvenirs de son rêve la fouettèrent, en plein visage, avant qu'elle ne puisse les chasser. Le mal était fait.

_ Désolée, dit-elle encore. C'était juste... Des souvenirs. Le mutant que j'ai connu avant de venir ici, il... M'a manipulée avec son pouvoir au point de me priver de mon libre-arbitre. Je déteste ça, mais ma peur a pris le dessus cette nuit et dans mon cauchemar c'était exactement ce qui arrivait à nouveau. D'où la panique...

Panique qui ne pointait plus, mais l'angoisse, la culpabilité, l'amour aussi, qu'elle avait eu pour Aidan, la douleur de la séparation, de la perte de l'enfant... Tout cela revint avant qu'elle ne s'efforce de les faire taire à nouveau. Qu'il sache qu'elle les ressente ne la dérangeait. Elle s'en voulait juste qu'il les subisse. Alors elle s'excusa, encore.

_ Désolée, vraiment... J'essaye de me calmer... Tu préfères peut-être... Que je sorte ?

Sauf qu'il continuerait quand même à les sentir.

_ Ton don a une portée de combien ? Il faudrait que je m'éloigne jusqu'où pour que tu sois tranquille ?

Elle irait dormir dans sa voiture s'il le fallait, ça ne la dérangerait pas. Elle avait dormi dans des endroits bien pires. Souvent. Elle voulait juste le protéger, lui. Oui, c'était son instinct premier en cet instant.


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Wade Lester

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T'as pas le choix, tu ressens rien, tu es vide, froid. Un cerveau dans une boite alimenté en oxygène par un muscle qui te ment. Tu peux pas.
empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeDim 29 Nov - 22:15

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade
Elle tente de résumer la situation en une simple phrase, mais ce n'était toujours pas ça. C'était compliqué à résumé, n'est-ce pas ? Alors tu ne lui en tenais pas rigueur, pas plus qu'aux autres, te contentant de secouer la tête en guise de réponse. Était-ce si utile au fond de lui expliquer ce qui clochait chez toi, comme ça t'affectait, ou affectait les autres ? La seule chose à savoir pour eux c'était... ben, rien, en fait. Ne rien savoir, c'était très bien. Ne rien chercher à comprendre, ignorer tes pouvoirs, ne pas te laisser toucher par les gens que tu venais à côtoyer plus de quelques heures, les autres, tu t'en fichais un peu. Voilà pourquoi utiliser tes pouvoirs sur des inconnus, des gens que tu ne reverrais jamais, ce n'était rien pour toi. Trois semaines plus tard, voir même avant ton visage sera oublié et ton nom inconnu, comme ça devrait l'être.  

«  Le soucis c'est que justement non, tout fonctionne à la limite de la perfection chez moi. Aucune carences, aucune dérèglement, j'ai même jamais eu de carie... J'ai essayé des médicaments..des drogues..Jusqu'à en créer même, en synthétisant des neurotransmetteurs en veux-tu en voilà, pouvant littéralement s'appeler des "injections d'émotions" efficaces sur les autres, sans le moindre succès pour moi. Jamais. Ça ne marche pas comme ça, il semblerait. J'ai beau cherché, je n'ai pas trouvé ce petit truc qui faisait que ça ne passe plus. Pourquoi j'ai perdu le signal ? Aucune idée, le manque de chance, un reboot de mon cerveau à cause du génome, un disjoncteur éteint à l'intérieur... j'en sais rien... Peut-être que c'est simplement..Que je ne sais pas maîtriser mes pouvoirs comme les gens d'ici.»  Tu avais déballé tout cela dans ton calme légendaire, sans empressement, sans passion dans la voix. Le constat n'était pas émouvant, c'était une réalité à laquelle tu t'étais fait.
Tu as donc abandonné.« Ça n'a plus d'importance. » dis-tu à voix basse, peut importe, si elle t'entendais ou non. «  De toute façon je vois même pas pourquoi ça t'intéresserait. » Tu ne voyais vraiment de raison valable oui, hormis une curiosité maladive.. Le besoin de fouiner et de savoir. Après tout, elle l'avait dit, elle était curieuse.

« Je les comprends plus ou moins, à travers vous. Du moins j'imagine que ça doit être..pas très loin de votre réalité. Je ne sais même pas si j'ai un jour eu des sentiments normaux..Je sais juste que j'étais pas comme ça plus petit et ensuite, tout c'est éteint, je ne sais ni quand, ni comment, ni pourquoi. C'est juste arrivé. »

Tu expires de façon bruyante, les yeux clos. Son esprit assombrit invité le tiens à suivre sa danse. Tu te ternis d'avantage, victime de ses craintes et de ses peines. De son cœur déchirer par un amour mît à mal et qui la hantait toujours. Toujours amoureuse, malgré tout. Tu devinais alors de toi-même, que c'était l'homme dont elle parlait... Le mutant qui l'a manipulé et a briser son cœur, au point que son souvenir la fasse largement paniquer. Tu écoutes silencieux, laissant ses sentiments t'habiter en la laissant parler d'avantage, t'expliquer. C'est peut-être ce que tu devrais ressentir, ce cœur brisé, cette angoisse, cette culpabilité. Tu mériterais peut-être de les vivre. Finalement, tu ré-ouvres la bouche, lorsqu'elle suggère de te laisser tranquille. Le fait que tu ressentes tout ça semble déstabiliser la rouquine, pas parce qu'elle avait l'impression que tu écoutais aux portes, curieusement... Mais parce que cela pouvait te déranger. Te faire du mal. Une étrange façon de penser, très attentionnée qui plus est. Elle devait être vraiment gentille, trop sûrement à tes yeux. C'est ça qui lui a brisé le cœur, c'est comme ça que tu avais fait du mal à Seven. Les gens gentils sont ceux qui souffrent le plus. Les autres... Les autres font semblant que non.

«  C'est une maladie étrange que vous avez, tous. Être désolé, pour tout, tout le temps. Ne le soit pas, pour personne, encore moins pour moi. » Commences-tu par dire. « Ta présence ne me déranges pas. Tu sais, je fais cours à une trentaine d'élèves plusieurs fois la semaine ici... Et avant je faisais des conférences dans des facs. J'ai vécu pire que ça. Pour tout te dire, c'est même bien. Je pense que si je pouvais tes sentiments seraient assez proches de ce que je devrais ressentir. » Tu marques une légère pause, pensif. C'était égoïste de penser cela, mais tu étais l'être le plus égoïste que tu connaissais après tout. Cela ne t’étonnais même plus. « En revanche j'ai tendance à croire que tu ne le mérites pas, toi. Tu es vraiment...Extrêmement bienfaisante, pour quelqu'un qui à vécu si dévastant auprès de notre espèce. Étrange que tu veuilles te mélanger à nous dans ces conditions, mais je comprends mieux ta panique.  Personne ne te fera de mal ici. Pas comme ça, j'espère. Ce serait pas juste. » Tu t'arrêtes encore, avant de conclure ton discours ainsi. « Mon frère cassera sûrement la gueule du premier qui veut te faire du mal de toute façon. Puisqu'il t'as parlé de son handicapé de petit frère, c'est qu'il doit t'apprécier. » En même temps, il appréciait presque tout le monde.



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Ambre Scott

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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeLun 14 Déc - 12:07

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


C'était tellement étrange de le voir parler de lui, de ce qui le touchait le plus, ou ce qui aurait dû le toucher le plus, avec un tel calme et un tel détachement. Ambre savait qu'il ne ressentait rien, intellectuellement, puisqu'il le lui avait dit, mais elle ne parvenait pas à s'y faire, encore moins à véritablement l'imaginer. N'étant pas biochimiste ni même scientifique pour deux sous, elle ne pouvait pas l'aider, ce qui la frustrait.
Il lança quelque chose à voix basse qu'elle ne comprit pas. Puisqu'il ne prit pas la peine de répéter, elle se dit que ça ne lui était pas adressé. Puis il ajouta qu'il ne voyait pas pourquoi ça l'intéresserait. Elle le regarda longuement avant de répondre.

_ Parce que je suis venue ici pour aider, répondit-elle, sincère. C'est un peu mon ambition de vie, aider les autres. Ce qui t'inclut, même si je ne sais pas encore comment je pourrais y arriver avec toi.

Elle sourit, se voulant rassurante, même si elle réfléchissait intensément à comment elle pourrait y parvenir, parce que son cas était complexe. Mais elle ne désespérait pas. Jamais. Même quand il précisa que tout s'était éteint du jour au lendemain. Elle se demanda à nouveau ce qu'avait dû être son enfance mais il axa la conversation sur elle, ce qui changea la donne.
Il finit par lui dire qu'elle ne devait pas être désolée, et elle tiqua sur la suite.

_ Pourquoi "encore moins pour toi" ? demanda-t-elle, attentive. Je crois que nous sommes désolés parce qu'on ne peut rien faire... Et parce qu'on est polis. Moi, c'est aussi parce que je suis trop bonne, trop conne, mais je ne sais pas être méchante. Quand j'essaye, ça ne dure pas longtemps et ce n'est guère concluant. Donc je suis désolée que ta mutation soit aussi complexe à vivre...

Elle avait retrouvé le sourire, surprise qu'il soit aussi facile de parler avec lui finalement. En fait, et contre tout attente, le fait qu'il puisse ressentir ce qu'elle ressentait lui simplifiait la vie : elle n'avait pas à y mettre les formes, elle pouvait juste être elle-même puisque, de toute façon, il le saurait. Il lui assura que sa présence ne la dérangeait pas, arguant qu'il faisait cour à des élèves et qu'il avait donné des conférences. En effet, ça n'avait pas dû être simple. La suite l'intrigua plus davantage.

_ Parce que toi aussi tu es toujours amoureuse du mec qui t'a fait du mal ? plaisanta-t-elle, lui laissant l'occasion de développer, s'il le souhaitait.

Ou de s'esquiver par l'humour s'il le préférait. Il lui dit des choses qui la touchèrent profondément, même si elle se demanda s'il n'y avait pas une question cachée dans tout cela. Elle sourit à l'allusion sur Graham.

_ Tu sais que je lui ai mis la pâtée au combat à mains nues ? se vanta-t-elle.

Bon ce n'était pas totalement vrai. Elle l'avait battu, in extremis, mais elle l'avait battu.

_ Raa c'est pas drôle, je peux pas te bluffer hein ? Mais je l'ai battu, c'est vrai. Après, version lion je pense que j'aurais pu tenir trois bonnes secondes avant de me faire dévorer...

Souriant toujours, elle revint sur ce qu'il avait dit un peu plus tôt.

_ Tu n'es pas le premier à te demander pourquoi je suis venue ici, acquiesça-t-elle en retrouvant son sérieux. Je ne supportais pas l'idée d'avoir peur des mutants juste à cause de ce que j'avais vécu. Je refusais de faire de vous une généralité. Alors, pour vaincre ma peur, j'ai décidé de m'y confronter. Et je ne regrette pas, même si ce n'est pas facile tous les jours. Tu vois, au fond, c'est assez égoïste comme décision...

Egoïste... Mouais... Genre ne pas détester les mutants c'était égoïste... Elle haussa les épaules et balaya le sujet. Détourner la conversation lui avait permis de se détendre, elle se sentait bien à cet instant précis. Elle espérait que Wade partage pleinement cet état d'esprit. Il le méritait.


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Wade Lester

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T'as pas le choix, tu ressens rien, tu es vide, froid. Un cerveau dans une boite alimenté en oxygène par un muscle qui te ment. Tu peux pas.
empathie & apaisement par le toucher: il ressent tout ce que les autres ressentent. Il les comprend mieux que n'importe qui et peut même les apaiser en les touchant. Lui, ne ressent rien par lui-même. Seulement les sentiments des autres lui font vivre ces émotions qu'il a perdu depuis des années.
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeLun 8 Fév - 23:59

Les cauchemars sont un reflet de l'âme.

ambre & wade


Aider les autres.
C'est ce que tu aspirais à faire toi aussi. Non pas par choix, mais par simple logique. Avec tes pouvoirs, tu étais voué à servir de sédatif au moindre contact avec les autres. N'était-ce pas un signe suffisant ? Que tu étais fait pour ça ? C'était ton job, tu le faisais sans réfléchir car on te l'avait demandé. Tu étais là parce qu'on te l'avait demandé. Tu aidais les autres mais avait du mal à être aidé, refusant la moindre aide dès qu'elle t'était proposée. Tu ne voulais aucune dette supplémentaire que tu serais incapable de payer, encore moins maintenant où tout ça n'avait plus de sens. Son désir de vouloir aider tout le monde, même toi, était noble. Mais tu ne valais ni le temps, ni l'énergie, ni même la peine d'être sauvé. Tu n'en avais plus la moindre envie. «  Ce n'est pas la peine de chercher à m'aider. Au contraire, ce serait me rendre service, de ne pas essayer de me guérir. Je suis mieux comme ça. » Le silence était sûrement plus agréable que le maelström qui risquait de t'abattre. Toutes ces choses que tu vivais de façon détachée depuis toujours, que ce passerait-il, si tu devais te retrouver à tout porter d'un coup ? Tu en avais déjà vécu un échantillon lorsque tes pouvoirs t'avais été retirés. Une tempête de sentiment t'avais dangereusement poussé vers la folie, t'avais rendu violent carrément avant de t'assommer sous son poids. Pourtant tu aurais été prêt à renouveler l'expérience, pour elle. Ce n'était plus la peine maintenant, alors pourquoi t'encombrer de sentiments.

Trop bonne trop conne, voilà comment elle se décrivait. Tu ne peux t'empêcher de te dire que c'était certainement la vérité, puisqu'elle cherchait tant à comprendre, curiosité maladive certes, mais attachée à un vrai désir d'être utile et désolée pour toi. Elle était désolée et satisfaite, sûrement de ne pas être comme toi tout en se sentant coupable, sûrement de penser ainsi. Trop bonne trop conne, sûrement en références à cette fois, parmi tant d'autres, où on l'avait utilisé délibérément avant de la rejeter. Tu comprenais très bien ce que c'était, bien placé, ayant vécu le même phénomène assez souvent sans pour autant t'en formaliser. Habitué. Pour ça qu'elle n'avait pas de temps à perdre avec toi, à être désolé pour un type aussi insignifiant. Tu commences par hausser les épaules, pas certain de trouver les mots pour décrire ce que tu pensais sans que cela ne soit trop direct. Pourquoi ça ne serait à rien ? Tu n'en valait juste pas la peine. Mais c'est tout autre chose qui sort de ta bouche, pour éviter justement ce propos qui déclencherait encore un flot de question. Tu préfères trouver un mensonge à dire, qu'elle ne décèlerait ni dans ta voix ni dans ton expression de glace. « Je ne m'en formaliserais pas, c'est tout. » dis-tu finalement. Ce n'était pas vraiment un mensonge, ni vraiment la vérité qu'elle attendait, mais passons. Elle tente de t'expliquer pourquoi tout le monde s'excuse sans cesse de tout, tout le temps sans raison hormis la politesse. Le concept ne t'étais pas étranger, mais n'était pas non plus ton cheval de guerre. Tu savais à peine dire bonjour et les mercis étaient distribués au compte-goutte.


Tu te laisses aller un peu plus, aussi bien dans ton fauteuil que dans ta tête. La barrière dressée il y a plusieurs mois s'entrouvrait un peu plus et tu t'autorisais à ressentir.
Cela ne pouvait pas te faire plus de mal après tout, de laisser ses sentiments t'atteindre une bonne fois pour toute, au contraire. Tu avais sûrement besoin comme tu le disais de ressentir ça. La peine, la culpabilité. L'amour. Tout ce qui était bon et mauvais, la douleur de penser à cet homme et l'humour qu'elle tentait d'apporter à la situation ; tu entendais tout et tout valait la peine d'être vécu. Tu laisses un rictus faible fendre ton visage, ne sachant même pas si c'était à cause de son soudain élan humoristique ou si la tristesse venait déformer ton visage. « Pas vraiment non. » Finis-tu par dire. Il n'y avait pas vraiment d'homme t'ayant brisé le cœur, ni même la même situation qu'elle loin de là... Mais tu pouvais associer des morceaux de ta vie, à chacun de ses sentiments. Les mauvais, surtout.  «  Disons que je suis peut-être comme toi, trop con, à défaut de savoir être gentil ou méchant. Je pense que la connerie serait sûrement le meilleur qualificatif pour moi. »Tu penses, repenses à tout ça. Tout tilt, tout s'entrechoque. Tu recolles les sentiments sur les souvenirs et ce n'est pas des plus agréable. Plus que jamais la contradiction de tes pouvoirs est forte. Tu ressens puissance mille, tout en ne ressentant pas.  « Ou la naïveté. » tu t'arrêtes de nouveau. «  J'ai beau entendre le cœur des autres très clairement, parfois cela ne suffit pas à les comprendre parfaitement bien il semblerait. Au point où j'ai du loupé une marche parce que je ne comprends toujours pas ce qu'il s'est passé. Et me voilà, profitant de ta tristesse à défaut d'être triste par moi-même. Je pense qu'au fond, je dois l'être. Je sens que je devrais. Enfin passons. » C'est la première fois que tu avouais tout ça à voix haute, ni même à quelqu'un. La raison était peut-être très simple: tu ne la connaissais pas, il y avait peu de chance pour qu'elle te juge et tu n'étais pas forcé de recommencer à lui parler après ça, alors tout pouvait être dévoilé. Et puis, trop bonne trop conne comme elle le disait, il te suffirait de demander à ne pas répéter tes mots, et tout irait pour le mieux.  

Après ton monologue sur la pitié et la manie humaine d'être désolée, le commentaire que tu fais sur ton frère semble la rendre un peu plus joyeuse. Il est vrai qu'ils devaient bien s'entendre, c'est ainsi qu'elle t'informe l'avoir battue en combat et elle n'en semble pas peu fière, puisqu'elle en rajoute une couche. Tu forces un rire à l'air tout à fait naturel, histoire de ne pas l'accabler de honte ou quelque chose comme ça. « Je suis pas un détecteur de mensonge non plus tu sais. Mais je te crois, et j'aurais bien aimé être là pour voir sa tête, ça devait être fabuleux à voir sa moue, quand il perd. Surtout si c'est au combat. Niveau lion il est quand-même beaucoup plus impressionnant, depuis toujours. Quand j'étais petit il s'est transformé pour me protéger. Je peux te dire qu'on ne m'a jamais plus embêté à l'école, ils doivent encore en faire des cauchemars. »

C'est elle qui change de sujet maintenant, recommençant à parler des raisons de sa venue ici. Il est vrai que, comme tu l'avais fait remarquer il était étrange pour une fille qui avait vécu si mauvais avec les mutants décide de s'enfermer avec eux dans un manoir. Elle devait être masochiste sur les bords, trop curieuses aussi, encore et toujours... Mais égoïste ? Non, peut-être pas. « On est un peu comme des araignées alors. Je comprends ce que tu veux dire, ne t'en fais pas. Je pense que tu es courageuse pour venir ici malgré tout, c'est pas tout le monde qui ferait ça. Pour cela que nous avons tant de soucis pour nous intégrer. Pour ça que beaucoup de parents nous rejettent, et j'en passe. » Votre famille était un exemple parmi tant d'autres. Depuis que la mutation de Graham était connue une place c'était libérée à table et votre père ne donnait plus de nouvelle, disparu, en colère. Si seulement il savait qu'il n'avait pas créé un, mais deux mutants..Et que c'était sa faute là lui, ses gênes, qui avaient fait ça, tu te demandais si la situation serait différente ou non.
Sûrement non, votre père est un imbécile. Ça fait un moment que vous le saviez, ça n'était pas près de changer.




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Ambre Scott

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Professeur d'Histoire et d'anglais. Sinon, elle fait pas mal de sport, ça l'aide à se détendre. Ou alors elle lit. Ou elle mange. Elle trouve toujours un moyen de s'occuper.
23/04/2015
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MessageSujet: Re: Les cauchemars sont un reflet de l'âme   Les cauchemars sont un reflet de l'âme Icon_minitimeMer 17 Fév - 14:05

Les cauchemars sont un reflet de l'âme
Ambre et Wade


Visiblement, j'avais du pain sur la planche puisque Wade lança qu'il valait mieux ne pas essayer de l'aider. Je pris quelques instants pour réfléchir. Il y avait plusieurs possibilités : soit il était déprimé et estimait ne pas mériter son aide. Soit il avait quelque chose sur la conscience et en arrivait à la même conclusion. Soit c'était plus complexe que cela et, dans le fond, je me doutais que c'était un truc dans le genre. Puisqu'il ne pouvait rien ressentir, il n'avait pas d'espoir.
N'était-ce pas égoïste au fond de vouloir l'aider ? Après tout, c'était autant pour moi que pour lui. Sans doute sa vie était plus simple si on le laissait dans son coin, mais quel genre de vie était-ce ? Ne valait-il mieux pas l'aider ? N'y avait-il aucune lumière au bout du tunnel ? Dans le fond, j'étais quand même gonflée ! Je n'y connaissais rien ou pas grand chose en mutation alors je me pointais la bouche en coeur avec l'idée de tout améliorer. Mon optimisme, je savais qu'il avait ses limites aussi, mais je n'étais pas du genre à baisser les bras.

_ Je comprends que tu puisses penser ça, murmurai-je, sincère.

Parce qu'il semblait las, je préférais ne pas insister. De toute façon, pour l'instant, je n'avais pas de réponses à lui donner. Enfoncer des portes pour le simple plaisir de pointer mes gros sabots, ça ne servait à rien. Comme quoi, je finissais bien par vieillir ! Mûrir diraient certains pour être poli, mais ça revient au même. Bon sang, ça me déprimait un peu.
Il argua que ça ne le gênerait pas si je ne m'occupais pas de lui.

_ Moi si, répondis-je. Eh oui, c'est chiant les sentiments !

Un sourire et un clin d'oeil, avec la fatigue je ne me souciais plus vraiment des apparences. De toute façon, il m'avait vu en pleine crise d'hystérie alors les apparences, c'était foutu d'avance. Il finit par se désigner à son tour comme trop con. Je haussais les épaules.

_ Même si tu n'en as pas conscience, tu as de la gentillesse, sinon tu m'aurais laissée galérer. Tu t'en serais fichu complètement. Par contre, pour le trop con, je ne peux pas en juger, mais si c'est le cas, nous sommes dans le même bateau.

Même si je doutais qu'il atteigne mon degré de connerie. Sérieux, avoir encore des sentiments pour un mec qui m'a fait du mal, qui m'a manipulée ? Ne pas pouvoir m'empêcher d'avoir des regrets, de me dire que j'aurais fait mieux.
Wade repartit sur la naïveté, oui, je pense que ça lui allait mieux. Après tout, il avait des circonstances atténuantes comme il le dit ensuite, mais il était mal à l'aise. Visiblement, il n'en parlait pas souvent.

_ Tu veux m'expliquer un peu plus de quoi tu parles ? Tu n'es pas obligé. Mais si tu veux, je sais écoter aussi.

"Il manque juste un peu de whisky, mais bon..." Je pense whisky et on parle de Graham, ça semble évident dans le fond. Je partageais le rire de Wade et regrettais presque mon aveu puisqu'il expliqua que je pouvais le bluffer en fait. Je me promis de réfléchir plus tard à la façon de procéder et répondit.

_ Oui, pour être impressionnant, il l'est ! Mais je crois que le fait qu'il ait dû se transformer devant moi a cassé un peu l'effet lion.

Oui, en général, quand tu vois quelqu'un nu ça change les choses.

_ Enfin, je dis ça, je n'irais pas le chercher sous sa forme de lion. Quoi que, il a eu le culot de sous-entendre que mes cuisses ne seraient pas à son goût alors je pourrais vouloir me venger...

Je disais n'importe quoi, oui, je sais, mais je n'avais pas encore appris les penchants de Graham pour son psy et j'en étais presque vexée. C'est pas de la prétention, mais j'ai l'habitude que les hommes me regardent. Donc, quand ils le font pas, ça m'étonne. Bref...

_ Mais bon, toujours est-il que je l'ai eu au combat à mains nues. Il se défend bien mais je l'ai eu. Il faut croire que je suis plus vicieuse que lui.

Oui, j'avais triomphé aussi parce qu'il était gentil. Trop gentil. Moi j'ai moins de scrupules. Enfin, j'ai surtout plus d'ego. Personne n'est parfait ! On en vint aux raisons de ma présence et il se compara à une araignée, j'eus de nouveau un rire.

_ Je n'ai plus peur des araignées, avouais-je. C'est l'avantage d'avoir passé du temps dans des régions où elles atteignent la taille de ton poing.

Mais bon, le sujet était sérieux.

_ Ce qui fait peur, c'est l'impuissance. Dans le fond, je sais que tous les mutants ne sont pas mauvais, mais je n'ai aucun moyen de me protéger contre ceux qui sont malveillants. Ce que les humains oublient, c'est qu'il en va de même pour nous. Sauf que nous, on a des couteaux ou des armes à feu. Les mutants, ils ont une panoplie plus large. C'est ça qui fait peur, mais c'est idiot. Personne n'a le contrôle de sa vie, tout peut arriver à n'importe quel moment. Mais on n'aime pas y penser je pense.

J'avais entendu tout un tas de choses plus idiotes les unes que les autres, notamment que les mutants allaient annihiler les humains, qu'ils visaient leur destruction. Je ne doutais pas que certains pêtaient plus haut que leur cul en se croisant supérieur, mais encore et toujours je refuse de généraliser. Haussant les épaules, je résumais ma pensée.

_ Des cons, il y en a partout, pas besoin d'être mutant pour ça.

Là, j'étais sincère et sérieuse.

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