I love pleasure - feat Ashley Benson

Dis Éva, tu te souviens à quel point c’était noir ?

Ferme les yeux, laisse l’obscurité envahir tes paupières. Regarde les images, comme tu sais si bien le faire. Laisse les sons te parvenir dans une mélodie mélancolique et sombre.

Souviens-toi Eva.

Il neigeait quand elle est née. Ce qui était plutôt étrange d’ailleurs, car il y avait très rarement de la neige en avril. Pourtant, on lui avait toujours dit ça, que ces flocons parfaits tombaient doucement pour venir couvrir le sol avec grâce de leur blancheur pure et innocente. Alors elle s’est mise à aimer la neige, et elle la contemplait à chaque fois qu’elle tombait.

Mais elle ne voulait pas la toucher. Non, parce que la neige dégageait seulement de la froideur, et ses cheveux dorés faisaient d’elle quelqu’un de chaleureux. C’était ce qu’elle pensait, alors qu’elle n’avait que cinq années. Et quand elle disait qu’elle était née un jour de neige, les gens ne la croyaient pas. Non, la neige en avril cela n’existait pas. Il y avait du beau temps, il y avait le printemps qui faisait fleurir les plantes à pétales, mais il n’y avait pas de neige.

Alors elle ne le disait plus, elle gardait ce secret pour elle. Elle grandissait, comme tout le monde, et commençait à changer peu à peu. Elle était passée de cette fille rêveuse à une fille un peu excentrique et un peu étrange, qu’on ne peut pas suivre tout le temps. Il n’y avait pas de raison particulière, peut-être était-elle simplement fatiguée de rêver.

Puis, elle entendit parler du conflit avec ceux qui étaient différents. Ces gens qui avaient fait un attentat contre la famille. Ils les haïssaient, et c’était réciproque. C’était sa famille paternelle qui avait commencé à lui en parler. Ils avaient une réelle conviction dans les yeux, et cela la troublait. Les autres ne semblaient pas savoir, mais ses grands-parents si. Ce qui était assez étrange, mais cependant, elle avait finie par les croire, et s’était mise à haïr ces gens qu’elle n’avait jamais vus.

Ce qu’elle ne comprenait pas cependant, c’était que quand elle en parlait à son père, ce dernier changeait de sujet. Un secret qu’il gardait et qu’il ne voulait pas dire. Quand elle demandait à sa mère pourquoi il ne voulait pas en parler, elle ne répondait pas non plus.

Alors, elle laissa tomber. Elle continuait à vivre sa vie comme elle le sentait, appréciant chaque instant comme si c’était le dernier. Après tout, on ne pouvait pas savoir si un autre attentat allait encore exploser. Elle riait et s’amusait, restant l’enfant qu’elle avait toujours été. C’était mieux que de ne pas grandir. Non, elle avait peur de grandir. Elle avait peur d’avoir les responsabilités que ses parents avaient.

Elle avait peur d’être un peu comme eux.

Mais un soir, son père avait décidé de lui dire quelque chose, car il la pensait justement assez responsable pour savoir ça. Ce secret qui faisait qu’il ne haïssait pas les gens différents. Elle avait dix-huit ans quand il parla.

Elle se souvenait encore parfaitement de son visage quand il prit la parole. Il avait cet air grave qu’elle redoutait toujours, comme quand il allait la gronder quand elle faisait une bêtise. Mais non, là il avait une lueur dans les yeux qui disait qu’il n’allait pas lui crier dessus, au contraire. Ces yeux se voulaient calmes et tendres, et sa voix tremblait légèrement quand il prit la parole.

Elle était née différente. Sa vraie mère était une personne différente, et était tombée amoureuse de lui quand elle était venue pour la première fois dans cette ville. Ils s’étaient revus malgré la peur engendrée entre les deux mondes (humain et différent), et avaient fait un enfant. Soit Éva.

Cependant, la famille maternelle fut au courant de cet acte, et voulut ramener leur fille avec elle. La mère dut accepter et accoucha dans sa famille différente, laissant son mari seul. Mais une promesse fut faite entre eux. Ils s’étaient promis que leur jeune fille vivrait au soleil, car sa mère ne voulait pas qu’elle puisse être comme elle. Prisonnière de son pouvoir et de ses contraintes.

Alors un soir, environ une semaine après sa naissance, la jeune mère revint dans la ville et ramena Éva à son père, comme promis. Et après cela, ils ne se sont plus revus. Son père s’était remarié, mais il n’avait plus aucune nouvelle de la première femme qu’il avait aimée. Et que c’était pour cela que ses grands-parents les détestaient tant. Parce que sa mère l’avait laissée à son père sans plus donner de nouvelle après. Ils pensaient qu’elle en avait simplement profité, rien de plus.

La jeune fille avait tout écouté, et partit juste après sans un mot. Son père ne l’avait pas retenu, et ce fut à cet instant que quelque chose se brisa.

Sa vie n’avait été qu’un mensonge. Elle était née en présence de gens différents, parmi ceux qu’elle détestait. Et sa mère l’avait laissée tombée à cause de ses responsabilités. À croire qu’à cause de ça, toute une vie pouvait se briser. Une, puis deux. Et une troisième qui s’écrasa lamentablement sur le sol. Ces gouttes amères et transparentes, des larmes qui n’étaient pas aussi parfaites que la neige.

Elle n’était donc pas née un jour de neige, et n’avait donc pas de vraie mère. On lui avait menti. Elle qui n’avait rien demandé se retrouvait avec ça sur le dos.

Elle était un mensonge.

Elle sortit dehors sous la pluie et une craquelure, elle avait mal au cœur. Elle avait cette envie de vomir et de s’effondrer pour ne plus bouger. Elle ferma les yeux et tomba.

Un éclair se fit entendre, et elle ouvrit ses paupières. Un chat était devant elle, et lui léchait le visage. Elle se releva et le fis partir en tapant des pieds. Elle se sentait plus forte, différente, un deuxième éclaire frappa la voiture à coter d’elle et l’énergie engendrée par le choc fus absorber par Éva. Une nouvelle sensation désagréable qui lui donna à nouveau envie de vomir, elle tomba à genoux.

Elle rampa jusqu’à la maison et rentra tant bien que mal, sa fausse mère voulus venir à son secours. Mais Éva la repoussa violemment, à sa grande surprise la fausse mère en question fut projetée à travers la porte du salon et atterrie non loin de son père sursautant. Les pouvoirs étaient un domaine pour le moins complexe que personne ne pouvait réellement maîtriser, alors pour elle, c’était juste normal de ne pas maîtriser son pouvoir. Mais elle ignorait bien jusque-là qu’elle en avait un, là était tout le problème.

Suite à cela bien entendu ça famille tout entière la bannie et elle partit donc la minute d’après en voyant sa fausse mère transporter à l’hôpital. Cependant, durant son enfance un détaille important s’il en est, est que Éva, Héloïse Ersulie a appris la magie. Enfin les tours de magie, oui dit comme ça c’est moins classe. Depuis ce jour, Éva garde toujours un paquet de cartes avec elle. Elle travailla donc comme magicienne dans les rues pendant deux ans, récoltant assez d’argent pour se nourrir et payer une chambre d’hôtel à chaque fois.

Jusqu’au jour où elle vit cette personne. Elle sentit son pouvoir s’agiter encore plus, tandis qu’elle avançait dans la rue. Et bizarrement, elle aussi se sentit un peu plus agitée. Et elle trébucha sur ses lacets qu’elle avait mal faits en sortant. Elle le percuta dans sa chute.

Un homme qu’elle n’avait jamais vue, mais pourtant, elle était certaine que c’était lui.

Sa vie devenait de plus en plus étrange, et elle ne savait plus quoi penser des gens différents et des autres humains classique, mais quoi qu’il en soit, elle avait décidé de ne pas changer de manière de vivre. Elle profiterait de la vie comme elle l’avait toujours fait, et garderait son âme d’enfant. Et même si elle trouvait cet homme étrange, même si elle trouvait que son pouvoir était étrange, même si elle-même se trouvait étrange, elle vivrait dans cette vie remplie d’étrangetés jusqu’au bout.

Depuis lors, Éva se mit à gagner plus d’argent en étant acceptée dans des spectacles d’envergure. Elle se mit donc à avoir des activités autres que les tours de cartes ou la domination de son pouvoir avec lequel elle avait beaucoup de mal d’ailleurs. Débordant d’énergie, elle se mit à s’intéresser à des activités sportives, la course, le vélo, le combat. Petit à petit l’un dans l’autre elle acquit une certaine maîtrise du kung-fu de l’école Shaolin ou mushu en chinois.

Tout allait pour le mieux jusqu’à l’incident de l’explosion d’un ordinateur de bureau une toute petite explosion vraiment, mais l’énergie emmagasinée par Éva suffis à déclencher un malaise chez elle est une explosion bien plus grande dans sa chambre d’hôtel. Elle paya bien entendu les réparations à son réveil, mais plus personne ne voulut avoir affaire à elle. Elle fit alors des recherches pour contrôler son pouvoir, mais sans grand succès, jusqu’au jour ou quelqu’un lui fit découvrir l’institut Xavier. Sans hésiter, Éva partit sur-le-champ découvrir cet institut.