Whoa. Now that's ice. I might cry. - Jenna

J’aimerais commencer en disant que mes pouvoirs n’ont été découverts qu’à mes 6 ans alors que j’étais à l’école primaire. J’ai toujours été du genre à me mettre facilement en colère et à vouloir tout avoir immédiatement, mais jamais d’une telle manière. Ma mère m’avait fait porter une nouvelle robe que j’adorais pour aller à l’école ce jour la. Alors que nous étions dehors pour la récréation, un garçon qui aimait me faire rager décida de me donner une poussée dans le dos, me faisant tomber face première dans de la boue fraîche, détruisant ma robe neuve ainsi que ma bonne humeur. Je me souviens encore clairement avoir voulu le pousser à mon tour pour me venger mais ce qui se passa fut beaucoup plus intense que je crus. Mes mains s’étaient couvertes d’un givre bleuté et lorsqu’elles entrèrent en contact avec le torse du garçon, ses vêtements se mirent à geler et je vis sur son visage qu’il subissait une douleur intense. Ce fut ma première expérience avec mon pouvoir de cryokinésie. Mes parents n’ont jamais été sûr de comprendre ou même d’y croire malgré le fait que je leur ai montré plus d’une fois comment j’arrivais à geler tout ce que je touchais quand je le voulais. Ils ne m’ont jamais rejetés pour autant et ont toujours tout fait pour que je me sente toujours accepté et aimé. J’ai changé souvent d’école pendant le secondaire car on finissait toujours par le savoir. Les gens apprenaient toujours pour mon ‘’anormalité’’ comme ils disaient. Ou je commettais une bourde et me révélais au grand jour sans le vouloir. Je suis plutôt émotionnelle et ayant de la difficulté à cacher mes émotions, j’ai encore plus de difficulté à cacher mon pouvoir. Lorsque je subis une trop grande décharge d’émotion, je ne peux plus cacher mon pouvoir et tout ce que je touche devient de glace sans que je ne puisse le contrôler. J’ai essayé de ne pas être aussi sentimental, mais allez essayer de ne pas réagir lorsqu’une situation extrême se présente. Je suis comme tout le monde mais ce qui arrive par la suite est dangereux. Mes parents ont décidés de me retirer de l’école lorsque j’eu gelé le visage d’une collègue de classe pendant un match de soft ball alors qu’elle m’avait hurlé de l’autre côté du court : « T’es qu’une petite conne ! Essaie donc de jouer au lieu de te montrer ! » Comment auriez-vous voulu que je réagisse ? Je ne pouvais pas laisser passer ça. Je rejoignais l’autre côté du terrain au pas de course et alors que la stupide garce qui venait de m’insulter essaya de se protéger pour ne pas recevoir de coup, je n’eu qu’à porter une main à son visage pour le lui geler. « Alors comment elle te fait fermer ta gueule la petite conne ! » Tout les gens présents dans le gym étaient tournés vers nous et le professeur se rua sur moi pour m’arrêter. On me dévisageait comme si j’étais un monstre, comme si j’avais été un tigre évadé d’un zoo. J’avais le regard fixé sur la fille que je venais de toucher, là où j’avais posé mes mains, son visage était bleu et il semblait figé dans son expression de torpeur. Ce fut à ce moment que je compris que mon pouvoir était plus dangereux que je le croyais et que j’aurais pu tuer cette fille si j’avais laissé mes mains un peu plus longtemps sur son visage. Elle se gagna un voyage à l’hôpital et je fus renvoyé. Les gens se posaient des questions sur moi et même nos voisins étaient au courant à ce moment. Je venais d’avoir 16 ans et ce fut la première fois que je rencontrais le professeur Xavier.

C’est à ce moment que je compris que je n’étais pas seule et qu’une communauté de mutants existait. La surprise que j’ai eue en apprenant que le professeur avait créé un institut pour les jeunes possédant un pouvoir. Certains avaient un pouvoir semblable au mien, d’autres pouvait se transformer ou encore pouvait lire dans les esprits. La première fois que je mis les pieds dans l’institut, je ne savais pas si j’arriverais à m’y intégrer, mais ce fut comme un coup de foudre, c’est ici que je devais être depuis le début. Je m’y sentais comme à la maison. Je pouvais parler de mon pouvoir sans que les gens crient au scandale ou sans qu’on me traite de monstre. Tout le monde était pareil ici. On suivait nos cours, on se faisait des amis, on apprenait à contrôler notre pouvoir et on apprenait à s’aimer comme on est. Je n’eu pas de difficulté à me faire des amis et à m’intégrer un peu partout. Dans mes cours, on me félicitait pour ce qui avant pétrifiait les gens de terreur. C’était comme une renaissance.

Puis quelques mois plus tard je rencontrais Amelia Tesla, qui aujourd’hui est ma meilleure amie mais à notre première rencontre, c’était tout le contraire. Peut être parce qu’on se ressemble beaucoup trop pour ne pas être inséparable finalement. Son pouvoir de suggestion m’intriguait énormément et je voulais en savoir plus, je l’interrogeais sur ses capacités. Mais il faut savoir que ce n’est pas tout le monde qui accepte de subir mes interrogatoires et c’est un peu la raison pour laquelle j’héritais du titre de Reine des neiges. C’était la première fois qu’on me la faisait celle la et si je n’y avais pas réfléchis avant, elle aurait terminé la tête en bloc de glace. Et à ce jour, je peux dire qu’on passe encore notre temps à se disputer, mais on ne peut passer une journée sans se voir et parler ragots. Elle est un peu ma partenaire de crime si on peut dire.

Depuis presque 1 an que j’ai été admise à l’académie et mes pouvoirs ne m’effraient plus maintenant. Je les contrôle presque parfaitement et découvre un peu plus leur ampleur chaque jour. Je connais les gens qui m’entourent et je sais à quoi m’attendre. Par contre, j’ai peur de ce qui nous attend, les mutants, à l’extérieur de ses murs. Que nous arrivera-t-il lorsque les humains normaux apprendront ce que nous sommes ? Et qu’allons nous faire de ces groupes anti-mutants ? J’essaie de ne pas montrer ma peur ou de l’ignorer, mais la menace est grandissante et la peur s’installe peu à peu.