Thalia — pour demain l'avenir

pour demain l'avenir

luke & thalia

Cela faisait très exactement un mois qu'il avait croisé Thalia. Oui, depuis, il avait eu de multiples occasions d'apprendre son prénom. Il n'allait pas passer sa vie à la nomme « miss » ou autres. Donc, il avait bel et bien eut la confirmation que la fille du lac s’appelait Thalia. Thalia Bubble d'abord. Étrange nom de famille d'ailleurs. Il l'avait trouvé plus ou moins... Original. Toujours était-il qu'avec Thalia, il semblait avoir pris un nouveau départ. Le repas près du lac c'était plutôt bien passé, du moins, il le trouvait et à présent, il était à peu près sûr d'avoir trouvé en elle une amie. Une nouvelle amie. Ils l'étaient peut-être avant mais pour lui, c'était un nouveau départ.

La piscine. Il n'y mettait jamais les pieds. Il fallait que la dernière fois, il y avait été seul. Il avait tenté de faire une longueur, comme les gens normaux, mais ces ailes avaient un peu tout fait capoter. En clair, il n'y venait que parce qu'il voulait tester un nouveau truc. Il avait en effet pensé qu'une attachant ses ailes, nager serait peut-être une chose plus simple. En règle général, elle s'enroulait autour de son torse quand il n'en voulait pas. Mais pas dans l'eau. De plus elles devenaient lourdes, un vrai poids mort. Allons bon, il était fin prêt. Il regarda ses ailes, qu'il avait soigneusement ligoté. Bon, de loin, il ressemblait à un rôti. Mais il n'avait pas connu les joies de la natation depuis tant d'année... Et dire que petit, nager était une de ces passions... Et il sauta. Il avait oublier comment plonger dignement alors un gros « plouf » se fit entendre. Dans son maillot de bain turquoise il avait l'air d'un gamin découvrant les joies de l'eau. Des bruits de pas se firent entendre. C'était bien son jour. Il n'y avait jamais personne ici et voilà que quelqu'un se pointait. Thalia. Oh, c'était elle. Il replongea sous l'eau, espérant que cette dernière ne faisait que passer, et ne le verrai pas... Comme ça. Mais il n'avait pas l'apnée d'un champion et du bien se résoudre à sortir la tête de l'eau.

- Thalia !

Il manqua de boire la tasse et s'accouda au bord de la piscine.

- Heu... Je pensais pas te voir ici.

Et il aurait aimé ne pas la voir du tout. Non pas parce qu'il ne l'appréciait pas, mais parce que sa tenue pour aller nager était juste ridicule à mort. Et parce qu’il ne voulait pas qu'elle le voit comme ça et parce que.. Oh, que ce genre de sentiments étaient désagréable. Ou était passé le garçon qui n'avait jamais honte de rien ?

electric bird.

Pour demain l'avenir

La piscine. Un lieu bien anodin pour la majorité des gens de l'institut ou même de cette planète composée à 70% d'eau... oui, il est normal de savoir nager, de pouvoir barboter dans les vagues sans gêne. L'un des premiers animaux quadrupèdes n'était-il pas un poisson ? Sauf que moi...ça me terrifie. Oh, je sais nager. Un peu. Pas très bien. Sauf que l'odeur même du chlore me fait valser le rythme cardiaque. C'est plus fort que moi, je panique. En même temps, j'ai de quoi...
Mais aujourd'hui, j'ai décidé de me prendre en main. Parce qu'il faut bien évoluer, grandir, s'affirmer. Je vais vaincre mon angoisse. Il est temps de plonger dans le grand bassin.
En attendant, je suis toujours dans les vestiaires, seule, et tétanisée par l'appréhension, ma serviette collée contre ma poitrine. J'ai peur.
Et si je faisais demi tour ? Ca ne gênerait personne et moi la première. Oui, c'est une bonne idée, je vais me changer, rentrer tranquillement dans ma chambre et continuer à lire le Parfum de Süskind. Non, j'ai dit que je le ferai, je le ferai. Il n'y a pas de raison que ça se passe mal. Il n'y a jamais personne à cette heure et puis...il ne s'agit que de s'immerger un peu. Pas forcement de mettre la tête sous l'eau. Personne ne vous fera boire la tasse miss Bubble.
Et pourtant...
Je me lève, la peau nue de mes cuisses fait Scouik contre le banc, je me dirige d'un pas hésitant vers les douches et invoque des pensées heureuses. Tiens, le pique-nique du mois dernier.
Il s'était bien passé, j'avais passé un agréable moment en compagnie d'un Luke Holmes tout neuf, enfin, je le découvrais comme pour la première fois. Une facette jusqu'alors enfouie au plus profond et qui m'a totalement ~~charmé~~ plu. Un jeune homme plus doux, beaucoup plus rieur et joyeux aussi. Je ne pensais pas le voir autant sourire ni sentir dans ses yeux bleus autre chose qu'une tristesse légèrement mélancolique. Quoiqu'il ait toujours eu cet éclair de cynisme qui me donnait envie de lui taper dessus ! Bref, je gardais de cette soirée un souvenir des plus joyeux.
Résultat, à force d'y penser, j'ai le sourire aux lèvres. Et je passe tant de temps sous la douche que c'est étonnant que je n'ai pas encore fondu. Preuve que je ne suis pas en sucre. Ni du pays d'Oz.
L'eau finit enfin par cesser de couler d'elle-même. Bien ma fille. Maintenant, il faut y aller.
Je pénètre tout doucement dans la zone, frémit au passage du pédiluve (oui, je sais, je suis pathétique). Il ne semble y avoir personne. Ouf...
PLOUF !
- Thalia !
Pourquoi je m'acharne moi ? Rien ne se déroule jamais comme prévu...

Lulu ???

- Heu... Je pensais pas te voir ici.

Et....et moi donc ! C'est à croire que je te stalke... silence gêné euh non !! Je ne te stalke pas ! Pure coïncidence ! Oublie ce que je viens de dire !!!!!! Je....euh....euh...pourquoi tu ressembles à un gigot ?

J'ouvre des yeux ronds devant ses aile saucissonnées avant de comprendre que ce doit être le seul système lui permettant de nager en paix. Enfin...quand je ne suis pas là pour l'interrompre avec mon caquetage. Je voudrais disparaître, aspirée par le sol. Sauf que là, c'est du carrelage et de l'eau chlorée. Donc non.
Je retiens un fou rire. On a l'air de deux idiots comme ça, à se fixer avec des yeux de merlan frit. Ca donne le thon au moins. Pff ! Il faut que j'arête !!
Ca y est, je ris. Je suis une cruche !
En fait, difficile de déterminer si je ris à cause de mes blagues, par nervosité ou à cause de la situation ridicule dans laquelle nous nous trouvons. Un peu des trois en fait. Une moitié de chaque.
Je m'assoie sur le rebord de la piscine, les jambes sur le côté, veillant à ce qu'elles ne touchent pas l'eau et regarde mon ami. Je me sens étrangement ridicule dans mon maillot de bain rouge, à le regarder. Quoique...qui de nous deux a un harnachement dans le dos ?

Désolée si je t'ai surpris...je ne pensais pas trouver quelqu'un à cette heure...

Gêne, quand tu nous tiens...

good vibes.

pour demain l'avenir

luke & thalia

- C'est hum... Pour mieux pouvoir nager. Sinon mes ailes s’affolent, elles en font qu'à leur tête et je coule.

Ou comment justifier le fait qu’il ressemble à un rôti en deux secondes. Et c'était la pure vérité. Il sortit de l'eau, détacha ses ailes qui s'agitèrent dans tout les sens, arrosant la jeune femme au passage. Elle qui avait l'air de vouloir aller dans l'eau, la voilà trempée.

- Désolé... Moi non plus, je pensais être seul à vrai dire, mais c'est pas grave, tant que t'es là autant s'éclater à deux ! Tu nages ou... ?

Ou faisait-elle partit de tout ces gens qui avaient peur de l'eau, de la profondeur ou des remous ? Comment faisaient-ils ? Lui, l'eau l'avait toujours attiré. C'était d'ailleurs pour ça qu'il s'était demandé pourquoi son pouvoir était plus lié au ciel qu'avec les eaux. Avoir des branchies auraient été plus cool dans un sens. Alors que le ciel l'avait toujours effrayé. Il n'avait jamais pris l'avion de sa vie, il avait toujours eu peur de l'altitude. Mais dès que les ailes étaient arrivées, ces peurs là étaient partis. Ah, que cette scène était comique. Elle avait du le voir sauter comme n gros patapouf. Oh non, pas ça. Là, il perdait tout la dignité qu'il avait. Il revoyait la scène au ralenti maintenant. Avec un air de... In the Hall of the Mountain King from "Peer Gynt" Oh, la scène était encore plus ridicule avec ça en fond sonore.

- Mon truc à moi c'est la la plongée, mais faute d'avoir un océan à porté de main, et de pouvoir descendre dans les profondeur, je me fait plaisir avec... Cette piscine. C'est la première fois que j'essaie de nager ici.

Et la dernière sans doute, avant qu’il ne trouve un truc plus classe pour son léger soucis de mutant. Une combinaison spécial, ils devaient en avoir, non ? Certains mutants devient bien porter des trucs spéciaux pour certaines situation tout au long de leur vie, et lui.. Lui devait trouver cette chose en question. Il avait déjà trouvé LA paire de lunettes – qui lui donnait vaguement un air des premiers aviateur mais bon tant pis – pour voler. Comme ça, le problème des insectes et du vent dans les yeux était réglé. Au moins, les gens comme Thalia n'avait pas besoin eux d'un armada d'objets ou de vêtements spéciaux (n’oublions pas que tout ces habits étaient refaits à la mains pour pouvoir laisser passer ses fichues ailes en cas de besoin, à l’exception d'une seule veste à laquelle il tenait trop pour la trouer) pour vivre.

electric bird.

Pour demain l'avenir

Je me retrouve trempée de la tête aux pieds, à regarder un Luke ruisselant se défaire de son barda de saucissonnage. Je comprend un peu mieux pourquoi il a besoin de ça, à voir ses grandes ailes sombres s'agiter en tout sens, comme si elles avaient une vie propre.
Les bras mécaniques du Dr. Octopus traversent mon esprit.
Je secoue la tête, en signe de compréhension, me rend compte que j'ai les bras croisés autour de mes épaules et les desserre avec difficulté.

mais c'est pas grave, tant que t'es là autant s'éclater à deux ! Tu nages ou... ?

Aie...Il fallait que ça m'arrive aujourd'hui. A la piscine. Bon...
J'essaie d'adopter une posture un peu plus décontractée que celle du piquet et sourit.

Hum...why not ? Mais ça veut dire que tu vas devoir remettre ton espèce de harnais pour plumes ?

Je lui souris, fait la grimace en regardant la surface trop bleue du bassin, me concentre sur celle des yeux de mon ami, au moins, c'est quelque chose de familier qui ne m'effraie pas. Enfin...quand il ne me jette pas du haut des fenêtres...quoique...même là, j'avais plus confiance. C'est dire mon amour de l'eau.
Et pourtant...j'ai longtemps rêvé d'être une sirène (puis une X-men puis une super-méchante, baste passons...)
Hésitante, je détend mes jambes et me glisse tout doucement dans l'eau. Qui est étonnamment chaude. Le maillot de bain se colle à moi comme pour me signifier que non, je ne repartirai plus jamais, et je sens mon cœur commencer à accélérer le rythme. Instinctivement, je sors les bras de l'eau, je me connais. Si jamais je me laisse paniquer, je vais faire des bêtises. Et je n'ai aucune envie de geler Luke dans cette piscine. Ca non, jamais. J'ai déjà failli tuer quelqu'un, ça me suffira. En plus, l'autre était un abruti. Luke non. Quoique... Non, il s'est largement rattrapé. Alors interdiction de le transformer en Mister Freeze.
Je regarde mon ami, espère que la terreur ne se lit pas (trop) sur mon visage.

Alors monsieur du corbeau, montrez-moi un peu vos compétences en matière de natation. Même si ce n'est pas de la plongée...

Je lui souris tandis que mon cerveau essaie de se calmer, de ralentir ma respiration. Tout va bien. Je suis dans l'eau, comme dans une baignoire. C'est rassurant l'eau normalement. C'est le milieu utérin. Alors calme-toi !!!!!! Et puis, tu es grande. Tu sais nager. Personne ne va tenter de te noyer...non ? Alors arrête de stresser, tu vas finir par inquiéter ton ami. On se détend, on sourit et tu vas vaincre ta trouille. Sinon...sinon, tu risques de tuer ton meilleur ami. Et toi accessoirement.
Tellement rassurant !
Je tente de nager un peu, la brasse tout d'abord. Je me sens ridicule. Je dois avoir la grâce d'une baleine échouée...m'enfin...on fait ce que l'on peut.
Mes pieds battent avec force sous la surface, je fixe Luke comme un naufragé regarderait l'horizon...afin d'éviter de penser au requin qui va lui attaquer les mollets avec zèle.

Alors...hum...ça t'amuse beaucoup de faire des longueurs...de barboter ?

Pff...soit il sent que je fais la conversation par gêne, soit il pense que je me moque ouvertement de lui. Dans les deux cas, je suis honteuse.
Mais c'est une vraie question : quel est l'intérêt profond de barboter et de faire des aller-retours ?

good vibes.

pour demain l'avenir

luke & thalia

- Ah ouais, je fais rien sans mon « harnais » comme tu dis, lui répondit-il. Mais tu sais, je suis pas le meilleur nageur qu tu verras ici.

Il renfila une nouvelle fois sa tenue. Pour une fois, il n'avait pas peur de se l'avouer, il se sentait vraiment ridicule. C'était peut-être parce que cette fois ci elle était là ? Qu'elle le regardait ? « Arrête Luke... » Arrêter quoi. Il ne faisait que faire l'état des choses. Il la regarda alors s'enfoncer dans l'eau et l'imita aussitôt. Sans plus attendre, il plongea la tête sous l'eau, fit quelques brasses.

- Tu n'imagines pas comme j'aime ça !

Il s’avança (ou plutôt nagea) vers elle et lui envoya une gerbe d'eau à la figure en rigolant. Il avait l'impression de revivre la scène du lac. Celle où il l'avait rencontré pour la première. Ce jour béni ou il avait su se trouver une autre amie que la petite Prudence. Il le savait, ce jour là, il avait eut à faire à un fantôme de son passé. Mais le fantôme en question ayant été rayé de sa mémoire, il ne se posait plus de question. Pendant tout le mois qui avait suivit leur pique nique au bord du lac, il n'avait cessé de la voir un peu partout. Cette sensation, il était presque sûr de ne jamais l'avoir éprouvé. Sinon, pourquoi l'ancien lui se serait débarrassé de tout ? « Arrête Luke... » Et il y avait toujours cette voix qui le rappelait à l'ordre. C'était comme si la partie Luke effacée refaisait surface pour lui dire de rebrousser chemin. Foutaise. Il était bien comme il était, point barre.

- Tu te sens bien ? J'avoue ne jamais avoir compris le concept des longueur. Petit, je détestais ça.

Être libre, ennuyer tout e monde en faisant des ronds dans la piscine publique était bien plus marrant, il fallait bien l'avouer. Il ne su pas combien de temps ils restèrent dans l'eau, mais il fini sur le banc, serviette sur la tête. Ses cheveux allaient encore plats pendant des jours. Trop de virilité en lui, vraiment. Il se sécha, ôta son (horrible) harnais à plume comme se plaisait à l’appeler Thalia. Il fouilla dans son sac de cours pour en sortir une de ses habituels sucettes, tendant le paquet à la jeune femme. Un peu de sucrée après l'effort (bon, ce n'était pas comme s'ils venaient de faire les jeux Olympiques mais bon) ne faisait jamais de mal.

Un jours plus tôt, chambre de Luke, Institue Xavier.

Il avait le sommeil agité. Cela ne lui était pas arrivé depuis la mise jour. Oui, c'était comme ça qu'il avait décidé le jour où Prudence et lui avait fait mumuse avec les pouvoirs de cette dernières dans la buanderie de l’institue. « Avoue le Luke, tu ne sais plus où tu en es hein ? » Encore cette voix. Dans son sommeil, elle était souvent présente. Il se parlait à lui même. Ou plutôt, le Luke effacé venait lui causer de temps en temps. Ah, le monde des songes était si mystérieux. « Avoue le, avoue le... » C'était insupportable. Il était content que ses camarades de chambre ne soit pas présent ce soir là. Ils auraient eut le droit à ses gémissements incessants toute la nuit. « Qu'est ce que tu fais avec Thalia... » Ah, elle. Il n'en savait rien. Elle était jolie Thalia. Elle était gentille Thalia. Elle avait les yeux de sa sœur. Elle avait ce même regard innocent. Quand on regardait ses iris, on voyait un avenir radieux. Il voulait de cet avenir. Il se sentait bien avec elle, point barre. Il sentait qu'il était en sécurité. Que malgré les jours sombres qui menaçait le monde des mutants, avec elle, tout serait différent. Il voulait rester avec elle le plus longtemps possible. « Non Luke, non... » Si, il le voulait. Il voulait qu'ils restent amis « Vous n'êtes pas amis... » Il voulait être avec elle. « Tu serais amoureux mon petit Luke ? » L'image de Thalia se brouilla. Il faisait noir autour de lui. Des rêves plus sombres avaient pris le dessus. Et il se réveilla d'un bond. Il passa une main dans ses cheveux en bataille et tenta de reprendre son souffle. Il ne voulait plus rêver de se gouffre. Il le terrorisait. Un de ces jours, il n'avait qu'à aller nager à la piscine de l’institue. Il avait toujours aimé nager.

electric bird.

Pour demain l'avenir

Me retrouver sur un banc, loin de la surface liquide, avec Luke était un vrai soulagement. Surtout parce que j'étais hors de l'eau. Non ? Pendant que nous savourons notre sucette, je l'observe, enfin, je le regarde, enfin...du coin de l'œil tout au plus. Le sucre fond sur ma langue, boule qui remplace celle dans ma gorge lorsque j'étais immergée. Maintenant, ça va mieux. Beaucoup mieux.
Je me surprend à regarder les deux grandes ailes dans son dos, elles luisent sous la lumière de reflets violets et bleus. Comme elles sont belles. Un fardeau aussi beau que lourd d'après ce que j'ai compris. Je regarde leur propriétaire, lui sourit pensivement.

Lulu...tu penses que tu pourrais retenter une sortie dehors ? Réussir à dissimuler tes ailes pour voir un peu autre chose que les murs rouges de l'institut ? Histoire que notre dernière sortie ne soit pas le Bronx. Halloween avait été sympa. On pourrait essayer autre chose.

Je commence à m'agiter joyeusement, effleure la main de mon ami sans vraiment m'en rendre compte ou y attacher de l'importance, il ne va pas me jeter dans la piscine pour si peu, si ? Bah, je lui gèlerais le bout du nez s'il essaie (voui, ch'uis une adulte). Je prend un air de conspiratrice.

Ou alors, on attend la nuit et on entre par effraction à Disneyland...ou alors, on y va de jour et tu te déguises en un personnage ailé. Il doit bien en exister un. Bon, évite Pégase mais on va trouver. Je te vois bien en Maléfique version Angelina Jolie.

Je ris toute seule de ma plaisanterie, j'aime bien le taquiner. Mais c'est vrai que je n'aime pas le savoir prisonnier entre ces 4 murs. L'institut est génial, c'est un véritable foyer pour moi mais...ça a parfois des allures de cage dorée. J'ai envie de voir Luke sourire, s'amuser dehors, comme quelqu'un de normal. Je me lève, sourit et frappe dans mes mains.

Faisons ça, on va trouver une tactique d'enfer et on ira s'amuser tranquillou loin de l'école. Ce sera chouette.

Je m'agite, excitée à cette idée. Je ne sais pas pourquoi mais je prend la main du jeune homme pour le lever, je sautille comme une enfant, c'est risible.

Allez....dis oui, ce sera chouette. Dis oui, dis oui, dis oui.

Et voilà, j'ai 5 ans... pff, quand grandirais-je ? En attendant, je dois avoir l'air idiote dans mon maillot de bain à faire une moue de gamine pour que Luke dise oui.
Je le fixe, ne fait pas attention au fait que je suis en train de reculer jusqu'au bord de l'eau. Un bruit nous surprend, probablement une porte qui claque ou quelque chose de ce genre, quoi que ce soit, ça nous fait sursauter et nous retourner en direction du son. Chose normale, logique si on veut. Sauf quand l'un des deux a une paire d'ailes rebelles dans le dos. Résultat, elles me cognent de plein fouet, m'envoyant dans la piscine la tête la première. J'ai à peine le temps de comprendre que je heurte la surface, ma tête bourdonne et je vois des étoiles tandis que l'eau se referme sur moi. Garde ton calme, ça va aller. Sauf que non, ça ne va pas du tout. Brusquement, j'ai le cœur qui bat à cent à l'heure. Je n'arrive pas à retrouver mes esprits et à coordonner mes mouvements. Il faut que je me reprenne, que je sorte, que je nage, vers la surface. Sauf que je panique, impossible d'avoir les idées claires. J'ai peur. Non, il ne faut pas que je panique, sinon, je vais tout geler. Et Luke avec. Non, je ne veux pas faire de mal à Luke. Pas lui. Pitié. Il faut que je reste tranquille. Que je me concentre. Non, je ne peux pas. Au secours ! Mes poumons me brûlent, j'ai l'impression qu'on me les compresse dans un étau, mon corps est tellement lourd. Je me retrouve dans la piscine du jardin, avec son plastique jaune vif qui sentait bizarre. Avec le garçon qui riait. Avec ses mains qui m'enfonçaient la tête sous l'eau. Pour que je me noie. Pour que je cesse d'exister. J'ai mal, j'ai mal dans la poitrine. J'ai peur.
Je ne voie plus rien, si ce n'est mes souvenirs, en flou, tout en flou. Alors je ferme les yeux, il faut que je reste calme, que je respire, pour ne pas tout geler. Pour ne pas faire de mal à Luke. Il faut que je respire à fond. Facile à dire sous l'eau. Mes muscles se contractent, ils cherchent de l'oxygène, ne trouve que de l'eau, du chlore. Est-ce que je vais mourir ? Ce serait idiot comme mort...
Je n'arrive plus du tout à garder les idées claires, à penser correctement. Trop d'eau, pas assez d'air. Je me sens vidée, pourtant, je suis pleine d'eau, et de peur. Trop de peur. Mais je n'ai même plus la force de congeler. C'est peut-être mieux. Moins de risques. Pour les autres. Pas de mal.
Je....déconnecte....je m'en...dors ?

good vibes.

pour demain l'avenir

luke & thalia

Sortir ? Dehors ? Lui ? Il avait déjà fais ça ? Visiblement, oui. Oh, mais qu'avait-il fait bon sang de... Visiblement, il ne l'avait pas fait qu'une seule fois. Ah oui, l'histoire avec Fleur ou il ne savait plus trop qui… Et puis, Halloween ? Il avait sérieusement réussis à planquer ses ailes ? Disney land. Le rêve de tout gamin. Elle voulait vraiment y aller ? Il n'allait pas la rembarrer, lui dire que c'était impossible alors que d'après ce qu'elle disait, elle et lui (bon sang, mais c'était quoi leur relation avant?) l'avait déjà fait, et pas qu'une fois. Il hocha la tête, se demandant au passage pourquoi il craquait comme ça.

- D'accord. Je peux bien trouver un moyen après tout ! Tout ce qui te fera plaisir !

La phrase qui était de trop, oups. Bon, au moins, il avait répondu en faveur de ses attentes. Elle avait l'air tellement heureuse aussi. Comment dire non ? Leur discussion aurait pou s'arrêter là, tout simplement. Il aurait pu se lever, partir chacun de leur côté et poursuivre leur journée tranquilou. Mais le destin (il était fourbe celui là) avait décidé de s’en mêler. Une fois de plus il faut croire. Quelque chose claqua au fond de la salle et ils se tournèrent en même temps. Sauf que Luke n'avait pas prévu une chose. Les (grandes) ailes imposantes qu'il avait dans le dos et qui s'étaient affolés dans le même temps. Ce fut simple, ce fut rapide, Thalia termina à l'eau. Sa première réaction fut de se retourner à nouveau et de voir sa camarade dans l'eau. Et puis de la regarder bêtement une seconde. C'était Luke après tout, il ne fallait pas brusquer monsieur. Monsieur pouvait rester impassible dans des situation aussi graves que celle ci. « Elle ne sait pas nager » Cette pensée surgit de nul part. Elle germa dans son esprit et seulement là il bougea. Pourquoi n'y avait-il pas pensée plus tôt ? Il avait bien vu qu'elle n'était pas à ses aises ici. Et lui il la poussait à l'eau. Certes, il ne l'avait pas fait exprès. Oh, comme il pouvait être maladroit sans le savoir, c'était navrant. Il la regarde alors couler et se jette à l'eau. Il aurai pu juste la faire tomber, mais il l'avait tout de même envoyé loin. Il lui attrapa le bras. Évidement ses ailes s'affolèrent, battant dans tout les sens. Oh, il allait couler lui aussi. C'était le comble. Lui avait avait toujours aimé l'eau. D'abord, ses ailes inondèrent le sol de la piscine, elle se calmèrent, puis repartirent pour un tour quand il agrippa Thalia pour de bon. Oh, elle en bougeait plus, mauvais signe, c'était mauvais signe...Il réussit à sortir sa tête de l'eau. Bonne nouvelle, il ne s'était pas noyé. Il hissa Thalia sur le bord de la piscine. Inconsciente, évidement. Les cours de sauvetage, massage cardiaque et autre bêtises vue en primaire ne revenaient pas. Bon sang, mais il avait pourtant suivis ces cours de... « Tu perds ton sang froid mon vieux » Ta gueule. Juste, ferma là. Il se parlait à lui même. Génial. Il tenta un truc, pour faire sortir toute l'eau que la pauvre jeune femme avait du avaler. Il s'y reprit à plusieurs reprise. Pour le coup la secouer dans tout les sens (chose qui l'aurait sûrement gêner avant) en le dérangeait pas. « Sauve là, grouille » Il s'encourageait mentalement. D'une manière étrange, certes, mais c'était déjà ça. « Vite, plus vite ! » Un signe de vie. Enfin. Ah, son bouche à bouche avait enfin porté ses fruits ! Il était plutôt content de voir que le truc des feuilleton américain fonctionnait à merveille. Son cœur fit des pirouettes. Elle était encore en vie. Nouvelle pirouette. Son professeur de sport d primaire serait fier de lui. Il avait enfin fait quelque chose de bien.

- Thalia ? Tu m'entends Thalia ? Hé... Hé, Thalia... reste avec moi, d'accord ? Je t'ai dis qu'on irait à disney s'tu veux... c'pas le moment de craquer.

electric bird.

Pour demain l'avenir

Je tousse, je crache l'eau en moi(sexy), ça me brûle mais je respire ! De l'air ! Enfin. Je respire à m'en déchirer les poumons, ça fait tant de bien ! Inspire, expire. Encore et encore. Jusqu'à me sentir assez bien pour ouvrir les paupières, effort plus ardu qu'il n'y parait. La lumière m'agresse les yeux mais au moins, le carrelage m'aide à retrouver mes esprits, à reprendre pied, j'ai l'impression de revenir de loin, d'une machine à laver. Tout tourne si vite. Je suis perdue.
J'entend une voix, comprend que l'on me parle sans savoir ce qui se dit. Il faut que je me concentre pour comprendre ce qu'elle raconte.

- Thalia ? Tu m'entends Thalia ? Hé... Hé, Thalia... reste avec moi, d'accord ? Je t'ai dis qu'on irait à disney s'tu veux... c'pas le moment de craquer.

Je distingue Luke au dessus de moi, l'inquiétude se lit dans ses prunelles bleues.

Luke ?

Qu'Est-ce qui se passe ? Et pourquoi il me parle de Disneyland ? J'ai presque envie de lui répondre "bah, si on va à Disney, alors tout va bien" mais à la place, je tousse. Glamour et grâce incarnées.
Je me redresse, essaie de reprendre le fil, qu'Est-ce qui s'est passé ? Tout me revient, le bruit, les ailes, la chute, l'eau. Toute cette eau qui se referme sur moi. La noyade. J'ai failli me noyer. Encore. Tout me revient de plein fouet. Oh mon dieu...
Je regarde mon ami, tandis que les détails affluent comme à la rupture d'un barrage, je tremble tout à coup. Sans vraiment réfléchir, je me jette à son cou, en temps normal, je m'abstiendrais vu son tempérament et son amour des contacts physiques mais là... je viens d'avoir peur. Très peur. Je me serre contre lui, les larmes aux yeux, enfouis mon visage le temps de me calmer.

Désolée...je suis désolée Luke. Je...je suis tombée et...j'ai paniqué. Désolée.

En vérité, je ne sais pas pourquoi je m'excuse, ce n'est pas de ma faute, ni de la sienne. A la limite celle de la porte. Mais... je ressens le besoin de lui demander pardon, pour lui avoir fait peur, pour l'avoir fait plonger, pour m'avoir sauvé.
Je me sens un peu mieux, regarde Luke, il a l'air d'en avoir vu de belles avec ses cheveux tout plats, ses ailes trempées et son air inquiet. Je me recule un peu, sans pour autant le quitter, je me rend compte que je suis rentrée dans sa sphère privée.

Pardon Luke, excuse-moi...je...je ne sais pas ce qui m'a pris. Pardon. Je dois avoir l'air d'une idiote...

Pourtant...je pense que mon geste n'est pas totalement incompréhensible. Après tout, je suis allé chercher de la sécurité auprès de la personne qui m'a sauvé, quoi de plus normal ? Simple instinct de survie. Et puis...Est-ce si étrange de penser trouver du réconfort auprès de lui ?
Quoiqu'il en soit, je me sens mieux, fatiguée mais en vie et rassurée. Je lui sourit, un pauvre sourire pour le remercier et lui dire que tout va bien. J'aimerais le remercier mais...je ne trouve pas mes mots.

good vibes.

pour demain l'avenir

luke & thalia

Elle le serra contre lui et il se laissa faire. Il ferma les yeux et eut un soupire de soulagement. Dieu merci elle était bel et bien là, toujours intact.

- Tu n'as pas à t’excuser, ses moi qui... Mes ailes qui... J'ai merdé, c'est tout.

Elle se recula, il la regarda sans comprendre. Ah, l'autre lui avait du lui faire la morale comme quoi il fallait être distant ou quoi. « Mauvais idée mon garçon... » Non, elle n'avait pas l'air d'une pauvre idiote, juste une fille qui avait bien faillit y rester il y a à peine une minute. Il secoua la tête, toujours à genoux, et lui signifia d'un mi sourire que tout allait bien. Il ne fallait pas qu'elle pense que tout était de sa faute. Si cela pouvait lui faire du bien, elle n'avait qu'à dire que c'était un peu de leur faute à tout les deux. Il lui tendit le bras et l'attira contre elle, la serrant à nouveau contre lui, les yeux mi clos. Il n'aurait pas pu avaler la mort d'une des rares amies qu'il s'était fait ici, à l'institue. Pas elle. Pas avec tout ce qu'il ressentait en ce moment. Il avait la tête en vrac, le cœur en vrac. « Tu ressens quoi, au juste ? » C'était horrible de ne pas savoir où on en était. D'avancer à l'aveuglette en espérant trouver ce qui nous comblerait. Pour le moment, il savait que la serrer dans ses bras lui procurait un bien fou. La sentir en vie était une chose merveilleuse. « Tu la connais que depuis un mois... » Mais il avait l'impression de la connaître depuis bien plus longtemps. Il chassa sa mauvaise conscience de son esprit. Il resterait des heures entières comme ça, le nez dans ses cheveux. Non, ce n'était pas le moment de se remémorer du Baudelaire ou un autre poète français dans le genre. Il la garde encore dans ses bras, n'arrêtant surtout pas de remercier le ciel – pour une fois – d'avoir jouer en sa faveur. Sans un mot il l'embrassa sur le front et resta là, front contre front, les yeux fermés, quelque secondes.

- Plus jamais ça, d'accord ? souffla t-il. Toi et moi, à Disney quand tu veux, tu n'auras qu'à frapper à ma porte de chambre, d'accord ?

Son cœur battait la chamade (enfin... c'était l'impression qu'il en avait, mais son cœur battait rarement aussi vite). Il se releva, un peu confus et ses ailes se secouèrent dans son dos. Bon, elles allaient encore mettre trois heures à sécher, à moins d'aller faire un p'tit tour autour de la propriété. Un peu de sèche cheveux naturel, et tout allait rentrer dans l'ordre. Il se donnait un quart d'heure à survoler le lac et ses environs pour être le plus sec possible. Et pour tenter d'oublier l'accident. Non, il ne l’oublierai pas. Tout ce qui était possible de lui de faire, c'était lui faire plaisir. Sa manière à lui de se faire pardonner.

- Bon, moi il faut que j'aille... Sécher tout ça.

electric bird.

Pour demain l'avenir

La douceur de Luke me prend au dépourvu, je ne m'attendais pas à ce qu'il me garde contre lui, qu'il me serre comme si j'étais une chose fragile, précieuse à ses yeux. Une vague de chaleur déferle dans mon corps, dans mon cœur et je souris. Eloignées la peur et la honte, finies l'angoisse et la gêne. C'est troublant de se dire que son contact m'apaise à ce point, que le simple fait qu'il me prenne dans ses bras ait le don de me faire bondir le palpitant et calmer mes craintes. Ce n'est pas pour me déplaire. Pas le moins du monde. Je ferme les yeux, profite de cet instant qui semble figé.

- Plus jamais ça, d'accord ? souffle t-il. Toi et moi, à Disney quand tu veux, tu n'auras qu'à frapper à ma porte de chambre, d'accord ?

Je hoche la tête, incapable de prononcer une parole, j'ai bien trop peur de perdre mes mots, ce sont des choses bien fuyantes et assez traitres, ils filent entre les lèvres comme du savon et je n'ai pas envie de bafouiller maintenant. Juste de rester avec Luke. Avec mon ami...
Pourtant, il faut bien bouger, à un moment ou à un autre. Ne serait-ce que parce que nous allons attraper froid à être assis sur le carrelage. Je me lève, titube sur mes jambes (plus style Culbuto que petite sirène) mais au moins, j'ai retrouvé l'usage de tous mes membres, dommage qu'ils ne m'aient pas répondu dans la piscine (quoique...) et sourit à mon ami en le voyant s'éloigner.

Sèche bien alors.

Bon....quand je disais que je fais parfois mieux de me taire, cette situation en fait partie. Je m'apprête à partir vers le vestiaire des filles quand je me retourne, hésitante.

Et...merci. Pour m'avoir sorti de l'eau.

Avant qu'il ne soit éventuellement gêné, je m'éclipse pour aller me changer. Mon cœur bat fort mais la peur est passée, définitivement. Ne me reste que les souvenirs (quoiqu'un blanc à un moment) et la joie que tout se soit bien finie. Très bien finie.
Je me sèche, me change, enfile ma robe qui finit bientôt trempée dans le dos (fichus cheveux pas secs), il faudra que je trouve de quoi retirer l'humidité de ma tignasse. Mais j'abhorre les sèche-cheveux. Donc...ce sera l'air libre. Le meilleur des souffleurs. A mon humble avis (et au grand damne de tous ceux qui m'ont rencontrés et qui ont vu les nombreux rhumes que cette technique engendre).
Une fois mes affaires rassemblées, je quitte la piscine, l'esprit bien plus léger qu'à l'arrivée. Si on m'avait dit que j'apprécierais d'y aller, il y a encore quelques heures, j'aurais ri. Nerveusement certes mais j'aurais ri. Maintenant... je ne regrette rien. Ce qui ne veut pas dire que je recommencerai.
Non, la prochaine fois, ce sera Disneyland. Na.

good vibes.

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